[Vidéo] Avec le nettoyage de la Halle Puget partent les couvertures des demandeurs d’asile

Actualité
le 27 Mar 2019
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Devenue un petit campement pour les demandeurs d'asile en attente de logement, la Halle Puget, en plein centre-ville de Marseille, fait désormais l'objet d'opérations de nettoyage quotidiennes par la métropole. Alors que des matelas, sacs de couchage et couvertures passent chaque jour à la benne, la collectivité pointe la responsabilité de l'État, qui devrait mettre à l'abri ces personnes.

Des policiers municipaux encadrent des agents de la métropole qui évacuent matelas, sacs et couvertures des demandeurs d
Des policiers municipaux encadrent des agents de la métropole qui évacuent matelas, sacs et couvertures des demandeurs d'asile. Capture d'écran d'une vidéo tournée le 26 mars.

Des policiers municipaux encadrent des agents de la métropole qui évacuent matelas, sacs et couvertures des demandeurs d'asile. Capture d'écran d'une vidéo tournée le 26 mars.

L’image d’un agent de la métropole en train de ramasser des couvertures à même le sol pour les jeter dans une benne. Quelques secondes en vidéo qui soulèvent, en même temps que l’agent sa pelle, un immense malaise. Autour, des policiers municipaux veillent au calme. À même le sol, un homme noir est assis seul, presque immobile. Derrière lui, des agents récupèrent des ballots de couverture savamment ficelés par leur propriétaires, pour qui il s’agit du seul chez soi, de la seule source de chaleur. Et pourtant, en tant que demandeurs d’asile, ils ont tous droit à un hébergement légèrement plus accueillant que ces dalles froides. Depuis des mois, la halle Puget, qui abrita à travers les siècles, un marché aux poissons, un commissariat ou encore une ...
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Commentaires

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  1. Laurentbouisset8 Laurentbouisset8

    Merci beaucoup pour cet article posant les bonnes questions et mettant bien en évidence la saleté de ces opérations dites “de propreté”. Comment peut-on jeter à la benne, en pleins mois de janvier et février, les sacs de couchage et couvertures rassemblés par des associations humanitaires ? Ça dépasse l’entendement. Il faudrait sans doute devenir demandeur d’asile et dormir avec eux dans la rue pour bien saisir toute l’horreur glacée de la chose… Maintenant, il est vrai que, bien tranquille chez soi, chauffé, nourri, avec la possibilité d’aller aux toilettes quand on veut, on peut s’en foutre.

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  2. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    . « Cachez ces pauvres que je ne saurais voir ”
    En tant que contribuable, je trouve désolante, en présence d’une telle urgence humanitaire, ces renvois de balles de la ville de Marseille en direction de l’État. Le minimum qu’on peut attendre de la ville, c’est qu’elle laisse cet abri, quitte à l’aménager, pendant la saison froide, à la disposition des demandeurs d’asile. L’argent sort toujours de la même poche celle des contribuables, ces renvois de balles entre les différentes couches du millefeuille de la décentralisation sont inadmissibles» On rappellera à Jean-Claude Gaudin dont la poitrine s’orne des décorations du Vatican, que dans l’Évangile du Discours sur la montagne, Christ prescrit d’accueillir avec bienveillance l’étranger. :
    Suggestion de lecture pour Monsieur Gaudin, ex professeur d’histoire et pour son adjointe Madame Cordier : le livre de l’historien canadien Éric. JENNINGS : « La France libre fut africaine. Paris, Perrin, 2014 »
    1Cet excellent spécialiste de la France de Vichy s’est lancé cette fois-ci du côté de la France libre. Son livre est important et novateur : il démontre que le général de Gaulle fut aussi présent en Afrique équatoriale, notamment auprès de Leclerc, qu’à Londres, et que le rôle de l’AEF fut dans la Seconde Guerre mondiale fondamental, non seulement par le ralliement des Français libres sous la conduite du gouverneur du Tchad Félix Éboué, mais aussi et peut-être surtout par l’effort de guerre formidable réalisé par les troupes noires parties de Douala et de Pointe Noire. La place prise entre 1940 et 1943 par l’Afrique équatoriale fut essentielle pour la construction même de la France libre, dont elle constituait alors quasiment le seul territoire. C’est, de façon surprenante, un sujet peu abordé par les historiens français, alors qu’une somme fondamentale et déjà ancienne existe sur la Première Guerre mondiale27.
    2C’est un travail superbement documenté, nourri des archives les plus diverses, militaires et coloniales, de France et d’Afrique, de nombreux ouvrages de témoignages et, bien entendu, d’une riche bibliographie bilingue (on ne peut que regretter que, conformément à une habitude fâcheuse des éditeurs français, il n’y ait pas d’index). Les soldats noirs d’AEF et du Cameroun, probablement 20 000 environ en 1940, constituaient, à l’été 1943, à peu près la moitié du total des forces françaises libres (30 000 soldats coloniaux, évaluation basse, contre 39 000 citoyens français, p. 11

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  3. petitvelo petitvelo

    Le commentaire du préfet est un peu court, ça mériterait de creuser un peu pourquoi l’Etat organise consciencieusement la lenteur des procédures d’asile, gouvernement actuel compris. Peut-être faut-il supprimer des fonctionnaires ?

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  4. isa13 isa13

    J’aimerais connaître le nom de cette association évoquée par Migrants 13. Le moins que je puisse faire est de lui faire un don pour renouveler les sacs de couchage. Sisyphe…

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