Aux Chutes-Lavie, un centre éducatif fermé à la dérive visé par une enquête judiciaire

Info Marsactu
le 31 Août 2020
2

Alternative à la prison pour mineurs, le centre éducatif fermé des Chutes-Lavie est visé par une enquête pour mauvais traitements et malversations financières. Un rapport des services de l'État sur la gestion par l'association Nouvel horizon pointe des dysfonctionnements multiples.

Le centre éducatif fermé (CEF) Don Bosco, aux Chutes-Lavie. (Photo : CG)
Le centre éducatif fermé (CEF) Don Bosco, aux Chutes-Lavie. (Photo : CG)

Le centre éducatif fermé (CEF) Don Bosco, aux Chutes-Lavie. (Photo : CG)

L'enjeu

Suite à son rapport, le ministère de la Justice a bloqué l’accueil de nouveaux mineurs dans le centre. Les services de l’état espère redresser le CEF avec la nomination d’un nouveau directeur.

Le contexte

Ouvert en 2017, l'établissement peut accueillir jusqu'à douze mineurs placés par le ministère de la Justice. En 2018, le gouvernement annonçait la création de vingt nouveaux centres éducatifs fermés.

“De toute façon, les jeunes ont très bien compris qu’il n’y a plus rien pour eux ici “, souffle Jeanne*, éducatrice au centre éducatif fermé (CEF) Nouvel Horizon. La voix est fatiguée, le ton las. Comme pour beaucoup d’autres passés par l’établissement des Chutes-Lavie (13e) qui accueille des mineurs, l’optimisme a disparu.

Depuis quelques mois, le centre géré par l’association Nouvel Horizon, dont le député (groupe liberté et territoires, ex-LREM) de la Vienne Jean-Michel Clément est le président, part à la dérive. Début juin, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), service dépendant du ministère de la justice, bloquait l’accueil de nouveaux mineurs. Elle mettait aussi sur la table du CEF pas moins de 98 préconisations suite à un contrôle de dysfonctionnement.

Depuis, le centre a changé de direction pour la septième fois en trois ans d’existence. Son directeur général a été licencié. Si la PJJ espère mettre fin à cette instabilité, le centre fait toujours l’objet d’une enquête préliminaire pour mauvais traitements et malversations financières (lire notre deuxième article ci-dessous sur les malversations financières).

Aux Chutes-Lavie, la folie des grandeurs du directeur général d’un centre pour mineurs

Depuis plus d’un an, un centre en tension

En avril 2017, quand le centre ouvre ses portes, l’association Nouvel Horizon qui a remporté l’appel à projets du ministère de la Justice pour la gestion de l’établissement flambant neuf, jouit d’une bonne réputation. Basée à Poitiers, elle gère un CEF au Vigeant (Vienne) depuis 2005 et débarque donc à Marseille. “Nous sommes arrivés un peu par hasard. Nous avons été repérés pour nos résultats spectaculaires au Vigeant. Pour nos débuts à Marseille tout allait bien, mais comme dans toute institution, il y a eu des échecs et des aléas”, considère Jean-Michel Clément, devenu président de l’association en 2018.

Le ministère de la Justice délègue la gestion de ses CEF
Le CEF situé aux Chutes-Lavie est entièrement financé par le Ministère de la justice, mais c’est Nouvel Horizon qui gère l’établissement. L’association est habilitée par la PJJ pour une durée de cinq ans. L’autre établissement de Marseille, le CEF Les Cèdres (9e) est lui directement géré par les services de la PJJ.
Depuis la création de ce type de structures en 2002, 51 CEF ont ouvert en France pour proposer une alternative à l’incarcération. Ils peuvent accueillir 8 à 12 mineurs de 13 à 18 ans placés en application d’un contrôle judiciaire, d’un sursis avec mise à l’épreuve ou à la suite d’une libération conditionnelle. S’ils sont jugés par certains comme des “antichambres de la prison”, Nicole Belloubet annonçait en 2018 la création de 20 nouveaux centres d’ici 2021, dont 15 délégués au secteur associatif.

Rapidement le CEF des Chutes-Lavie fait face à un fort turn-over des équipes éducatives et des équipes de direction. “Nous avions d’excellents retours des magistrats, on travaillait de manière très rigoureuse”, assure toutefois Isabelle*, toujours salariée au CEF. Mais, au début de l’année 2019, dans le discret domaine des Chutes-Lavie, la vie quotidienne se détériore. La directrice est partie, la directrice adjointe, Nadia R., doit assurer l’intérim à la tête de l’établissement. En avril 2019, des éducateurs se réunissent en syndicat et alertent la direction sur leurs conditions de travail : équipes en sous-effectif, problèmes de planning, manque de concertation sur le projet éducatif. Une alerte “perçue comme une déclaration de guerre” par la direction, selon une syndicaliste qui a depuis quitté le CEF.

Les relations se tendent et le 2 août 2019, ces éducateurs se mettent en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et soutenir un de leur collègue visé par un licenciement pour faute grave, qui sera effectif quelques jours plus tard. “Son seul crime était d’être militant”, estime Lionel* un éducateur du CEF.

Une enquête judiciaire pour “mauvais traitements” toujours ouverte

L’ouverture d’une enquête préliminaire en octobre 2019 pour “suspicion de mauvais traitements”, selon le terme générique de la procureure de Marseille Dominique Laurens, fait basculer l’établissement dans une crise plus profonde. Cette enquête fait suite à un courrier de Laura*. Jointe par Marsactu, celle qui a depuis quitté le centre fait état “d’une maltraitance à tous les niveaux” sous l’autorité de Nadia R. et Emmanuel R., qui a récupéré le poste vacant de directeur de centre avant les grèves.

Elle tient pour exemple le traitement d’un des jeunes dont elle était référente. “Un jour, il ne voulait pas se réveiller. Le directeur et la directrice adjointe décident alors de le faire au mégaphone. Le minot, déjà fragilisé et en souffrance, explose en les insultant avant de retourner au lit. Ils reviennent alors pour le lever à coup de seaux d’eau.” Lionel abonde en son sens : “Un jeune a été mis à poil pour voir s’il avait du cannabis. Un autre a été obligé de rester assis dehors après avoir cassé une table. Il fallait les “faire sécher”, le personnel est là pour exécuter.”

Les signalements, qui ont entraîné l’audition de l’ensemble du personnel par la police judiciaire, sont contestés par une partie des employés et Nadia R, la directrice adjointe. “Pour moi c’est un non événement, tout le monde a défilé au commissariat pour rien”, repousse l’ancienne cadre.

Le député Jean-Michel Clément, rencontré par Marsactu dans les locaux de la direction territoriale de la PJJ, semble presque avoir oublié l’enquête préliminaire toujours en cours : “C’est une cabale montée et instrumentalisée par des syndicalistes. La plainte a été déposée et est depuis restée lettre morte”. Pourtant l’enquête est loin d’être close, comme le confirme la procureure à Marsactu. “La première partie de l’enquête [concernant les suspicions de mauvais traitements, ndlr] est toujours en cours, compte tenu des remontées d’informations qui sont faites et nécessitent toujours des investigations.”

Des violences contestées de part et d’autre

En novembre, un nouveau directeur général, Michel D. est nommé afin de superviser les deux CEF de l’association. Une arrivée qui entraîne le départ de trois cadres dans les mois qui suivent. La période d’essai du directeur de la structure marseillaise Emmanuel R. est rompue, Nadia R. est licenciée tout comme la cheffe de service qui sera la seule à être remplacée. Michel D. récupère ainsi la direction du centre, pour un passage tumultueux jusqu’à son éviction le 9 juin dernier. Là aussi, il serait question de mauvais traitements. “Nous avons dû séparer deux fois Michel D. qui en venait aux mains avec des mineurs. Il a déjà traité de “chiens” des jeunes”, raconte Blandine*. Toujours en poste au CEF Nouvel Horizon, elle dénonce également les “brimades musclées” d’éducateurs embauchés par le directeur général.

Cette fois encore, les suspicions de maltraitance sont contestées par une autre partie du personnel. “Les violences sont totalement fausses. Dans un CEF, les éducateurs doivent faire face à des mineurs délinquants qui peuvent péter une durite. Il y a des eu des gestes maîtrisés et légitimes, comme plaquage au mur ou au sol”, pose Anthony, membre du personnel du CEF. Des accusations également contestées en bloc par Michel D. : “Ils sont allés trop loin dans le but de nous salir, moi et mon équipe. Si des coups avaient été portés, il y aurait eu mise à pied très rapidement.”

Jean-Michel Clément conteste également tout fait de violence de la part de Michel D. et des éducateurs. “Il y a eu un certains nombre d’éléments qui relevaient de carences professionnelles mais c’est à différencier de carences fautives qui impliqueraient un acte éducatif violent”, précise cet avocat de formation.

Le directeur général ne voulait pas des éducateurs, mais des agents de sécurité. Il y a eu un gros laxisme en pensant que faire de la répression c’était la bonne solution. Mais c’est juste parler le même langage qu’eux.

Blandine, salariée au CEF

Si Jeanne “n’a pas vu de ses yeux les violences”, elle a récolté le témoignage d’un mineur dont la famille a exprimé le désir de porter plainte après les faits. “Il explique avoir été frappé par certains éducateurs, raconte-t-elle. Il y a eu un problème avec le recrutement de jeunes éducateurs souvent issus de la sécurité et qui ont grandi dans le même milieu que les jeunes. Ils leur répondent par la violence et par des insultes.”

Ce point fait partie des problèmes relevés par le contrôle de dysfonctionnement mené par la PJJ en avril dernier. La direction du ministère de la Justice est le financeur du CEF Nouvel Horizon mais aussi son “contrôleur”. “Un audit tout à fait ordinaire, clôturé à l’hiver, a révélé des manquements au niveau du suivi individuel. J’ai saisi le directeur interrégional pour qu’un contrôle de dysfonctionnement soit effectué”, détaille Pierre Pibarot, directeur territorial de la PJJ des Bouches-du-Rhône. Sur sa proposition, une auditrice de la direction interrégionale de la PJJ mène son enquête en compagnie de deux administrateurs marseillais de Nouvel Horizon.

Pendant près de deux mois, l’ensemble du personnel et les jeunes placés sont interrogés. Ce contrôle alimente un rapport intermédiaire accompagné des 98 préconisations au début du mois de juin. Si Marsactu n’a pas pu le consulter, des éléments portés à notre connaissance permettent d’en saisir la substance.

“Le DG ne voulait pas des éducateurs, mais des agents de sécurité”

La mission “d’encadrement renforcé” qui doit “favoriser la réinsertion scolaire et professionnelle” est ainsi remise en cause. Le métier d’éducateur en premier lieu. Au téléphone, Blandine rejoint le témoignage de Jeanne : “Le directeur général ne voulait pas des éducateurs, mais des agents de sécurité. Il y a eu un gros laxisme en pensant que faire de la répression c’était la bonne solution.” Un recrutement présenté comme celui de “gros bras” par Michel D. qui est la conséquence d’un problème structurel des CEF. “Comme dans le social, on est très souple sur le recrutement mais on a affaire à un public difficile. Alors certains éducateurs arrivent puis repartent très rapidement”, explique Isabelle.

Car si la PJJ contrôle le casier judiciaire des nouveaux éducateurs, elle ne supervise pas le recrutement qui est laissé à la discrétion de l’employeur associatif. “Le plus souvent sont employées des personnes sans diplôme et qui ne sont pas suffisamment formées, ce qui permet de les payer moins cher”, observe Nicole Quilici, secrétaire régional du syndicat Syndicat national de personnels de l’éducation et du social-PJJ-FSU. Jean-Michel Clément invoque lui des difficultés récurrentes de recrutement. “Il y a toujours un rotation importante du personnel dans ce milieu-là”, avance le président.

Rapports non remplis

Depuis février, les activités se sont résumées à faire des crêpes. Les jeunes se levaient tous les jours à l’heure qu’il voulait. Nous devons proposer du contenu constructif, pas simplement de l’occupationnel.

Isabelle, salariée du CEF

L’optimisme affiché par le parlementaire sonne étrangement au regard des 98 préconisations du rapport de la PJJ, regroupées en trois catégories : “la gestion du site, le métier d’éducateur et le pilotage éducatif”. “Le travail de fond avec les adolescents n’existait plus”, juge Isabelle qui revient sur les défaillances éducatives de l’établissement. “Depuis février, les activités se sont résumées à faire des crêpes. Les jeunes se levaient tous les jours à l’heure qu’ils voulaient. Nous devons proposer du contenu constructif, pas simplement de l’occupationnel.”

Blandine a également constaté une nette détérioration des conditions de prise en charge avec le passage de Michel D. pendant six mois.“Nous étions toujours pris en exemple mais la gestion s’est écroulée et il y a eu plein de manquements sur les rendus attendus par la PJJ.” “Il y a un problème de rigueur. Le CEF doit régulièrement donner des rapports au juge des enfants et pour certains, sur 6 mois de placement, aucune ligne n’a été écrite”, appuie Isabelle.

Michel D. concède que “les protocoles n’étaient pas suivis, les dossiers n’étaient pas remplis et les rapports pas assez fournis”. Le directeur mis en cause pour sa gestion préfère pointer “le manque de formation des éducateurs” tout en avouant être arrivé en étant “un peu nouveau dans le milieu de la PJJ”.

Son licenciement intervenu avant même le rendu du rapport de la PJJ, tient en partie à sa responsabilité dans l’échec de la prise en charge du CEF Nouvel Horizon. “Trois motifs sont retenus : gestion du personnel non conforme à la convention collective, non respect du cadre budgétaire et financier du CEF et insuffisance professionnelle avec défaillance dans le travail éducatif”, soutient Jean-Michel Clément qui nuance néanmoins. “Ces problèmes (de prise en charge, ndlr) se sont accentués pendant cette période, mais les dysfonctionnements était latents.”

Un nouveau directeur recruté sous la surveillance de la PJJ

L’entrée du CEF, non loin de la cité des Marroniers. Crédit photo : PJJ.

Malgré la limitation de la capacité d’accueil du CEF à la fin du contrôle de dysfontionnement, en mai dernier, la PJJ préfère rassurer. “Nous avons en effet décidé de bloquer l’accueil de nouveaux mineurs. Mais nous allons remonter en charge progressivement”, explique Pierre Pibarot.

L’entretien accordé à Marsactu par le directeur territorial de la PJJ en compagnie du nouveau directeur de centre symbolise cette volonté conjointe d’afficher la reprise en main du centre. Rimissi Hadji, nommé le 15 juin dernier après le licenciement de Michel D. se veut transparent : “Il y actuellement huit places occupées administrativement. Cinq gamins sont présents et trois sont en fugue.”

Les fugues sont quotidiennes. Les jeunes vont se ravitailler dans la cité des Marronniers avant d’aller Djober et revenir au centre chargés à mort.

Michel D., ancien directeur général de Nouvel Horizon

Pierre Pibarot tient à rassurer immédiatement : “La fugue, c’est assez normal dans le parcours d’un jeune au CEF. C’est un public qui cumule les difficultés les plus importantes, ils vont tester l’institution et fuguer. Mais ce qui est intéressant, c’est que la plupart reviennent au CEF d’eux-mêmes.” Si cette banalisation de la fugue ne fait pas consensus au sein du personnel, difficile d’imputer aux directions successives les problèmes structurels d’un CEF implanté en pleine ville. Sa localisation multiplie les tentations de fugue et facilite même le trafic de stupéfiants dans son enceinte. “Les fugues sont quotidiennes. Les jeunes vont se ravitailler dans la cité des Marronniers avant d’aller djober et revenir au centre chargés à mort”, détaille Michel D..

Désormais la PJJ souhaite tourner la page en vantant le recrutement de Rimissi Hadji sur lequel elle a tenu à avoir son mot à dire. “Il y a manifestement des difficultés dans ce CEF, on tenait donc à vérifier qu’on recrutait un directeur aux compétences requises pour diriger un établissement pénal”, explique Pierre Pibarot. Contrairement à ses prédécesseurs il a l’avantage d’être expérimenté en la matière, avec des passages dans un CEF et dans un centre éducatif renforcé en Isère. “Nous mettons en œuvre un accompagnement proche de l’association, avec un suivi mensuel”, poursuit le directeur territorial de la PJJ. Un soutien en renfort qui n’est pas jugé “extraordinaire” mais qui devrait être couplé à la vigilance accrue du conseil d’administration de Nouvel Horizon. “Nous allons mettre en place un process un peu plus lourd pour éviter que des dérives se reproduisent, avec des vérifications chaque semaine”, assure son président.

En 2016, la commission nationale consultative des droits de l’homme constatait que “20 % des CEF associatifs ont connu des dysfonctionnements (fermeture administrative, réduction de la capacité autorisée…).” La reprise en main du CEF Nouvel Horizon s’annonce donc comme un défi pour un établissement qui évolue dans un terreau difficile. “Ma mission est que l’on puisse dorénavant travailler dans des conditions normales avec une prise en charge bien-traitante”, présente Rimissi Hadji. De quoi laisser perplexe Jeanne : “Ces derniers mois ont détruit tout le monde. L’enquête de dysfonctionnement a eu l’effet d’une bombe, mais pour quelles conséquences ?” Car si 98 préconisations sont sur le bureau du nouveau directeur, dans la discrétion du domaine des Chutes-Lavie, le mal semble être bien plus profond.

* Le prénom a été changé à la demandé de l’intéressé(e)

Actualisation le 31 août 2020 à 11 H 41 : Correction de la couleur politique de Jean-Michel Clément passé de LREM au groupe Liberté et territoires.

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Dark Vador Dark Vador

    “Car si la PJJ contrôle le casier judiciaire des nouveaux éducateurs, elle ne supervise pas le recrutement qui est laissé à la discrétion de l’employeur associatif. « Le plus souvent sont employées des personnes sans diplôme et qui ne sont pas suffisamment formées, ce qui permet de les payer moins cher »”… Voilà le conclusion et l’explication, tout est dit 😒

    Signaler
    • Jacques89 Jacques89

      Tout à fait! L’éducation n’est ni une affaire de justice ni la compétence d’associations (en plus si elles sont gérées par des élus…) aussi courageuses qu’elles puissent être.
      Nous avons une des meilleures structures éducatives du monde au sein de la République. Il faut simplement lui donner les moyens de réparer les dégâts mis en œuvre depuis des décennies par nos différents pouvoirs politiques incompétents ou calculateurs.

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire