Après l'international, la chocolaterie de Saint-Menet vise le marché français

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le 11 Déc 2014
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Après l'international, la chocolaterie de Saint-Menet vise le marché français
Après l'international, la chocolaterie de Saint-Menet vise le marché français

Après l'international, la chocolaterie de Saint-Menet vise le marché français

L'annonce avait eu lieu un peu avant la Saint-Valentin, mais c'est un coup de foudre que nous raconte Yulia Serykh, la directrice générale de la Chocolaterie de Provence. Début 2012, elle a rencontré les salariés de l'usine Netcacao de Saint-Menet, qui refusaient toujours sa fermeture suite à la liquidation prononcée près d'un an auparavant. "C'est comme si je les connaissais déjà et comme s'ils me connaissaient déjà", glisse-t-elle sur notre plateau, en marge de l'interview. Pour elle, cette énergie des salariés a beaucoup contribué au succès de l'offre de reprise portée par le groupe russe Ivory Coast Cacao (ICC), scellée en février 2012 au tribunal de commerce de Marseille.

Mais ne donnons pas dans la guimauve : sur les 188 salariés de l'usine à la date de la liquidation, seuls 22 ont été repris au redémarrage. "Dont 10 syndiqués", souligne la directrice générale, par ailleurs actionnaire de la maison mère. À Saint-Menet, si le parfum du chocolat est revenu, le temps où il faisait vivre plus de 400 familles, celui d'avant le départ de Nestlé en 2006, semble bien révolu. À l'heure actuelle, le site emploie 49 CDI et CDD, plus une dizaine d'intérimaires, contre "70 à 90" annoncés à l'époque de la reprise.

"La lourdeur administrative française"

Yulia Serykh met cet écart sur le compte d'un démarrage plus long que prévu. "La reprise a été acceptée en février, mais il nous a fallu attendre juin avant de pouvoir vraiment commencer à travailler et fin 2012 pour la première production. Nous avons été surpris par la lourdeur administrative française." Sur le plan comptable, l'année 2013 a été difficile : 3,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, 4,1 millions d'euros de pertes. Mais cela comprend des investissements et elle regarde l'avenir avec confiance car l'usine est loin de produire à la hauteur de ses capacités (35 000 tonnes par an contre 2000 tonnes aujourd'hui).

L'entreprise s'est d'abord concentrée sur l'export (Russie, Royaume-Uni, Israël, notamment sur la niche du casher), qui représente 95% de son activité. Tout en poursuivant cette logique au Moyen-Orient et en Asie, la chocolaterie veut maintenant se tourner vers la France. Contrairement à ses voisins producteurs de thés et d'infusions de Fralib – aujourd'hui Scop TI – qui visent les marques distributeurs, Yulia Serykh estime qu'elles ne sont pas réellement une source de revenus.

C'est donc sous sa propre marque qu'elle reviendra dans les rayons. Un directeur commercial a été recruté et une campagne de promotion est en cours de préparation. Symboliquement, ce retour commencera par la réouverture de la boutique de l'usine, lundi. Yulia Serykh imagine ensuite "un salon de thé, café et terrasse". Un inauguration plus festive est annoncée un peu avant la Saint-Valentin 2015. Cette fois-ci la date n'est pas un hasard…

Ci-dessous, un diaporama de la visite de l'usine qui sent bon : 

 

 

 

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Commentaires

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  1. Trésorier Trésorier

    Longue vie à la Chocolaterie de Provence !!!!

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  2. Budinson Budinson

    Si il pouvait parler dans le micro le monsieur ca serait plus audible…

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  3. Marseillais indigné Marseillais indigné

    Heureusement que des investisseurs russes sont venus à la rescousse !

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