Aix-Marseille : conquérir la plus grosse université francophone, un travail très politique
Éric Berton, doyen de la faculté des sciences du sport, devrait être élu ce lundi 6 janvier nouveau président d'Aix-Marseille université, dans la dernière ligne droite des élections universitaires. Sa stratégie l'a amené à construire un conseil d’administration au périmètre inédit, réunissant plusieurs doyens, des élus de droite, et le président du Cercle des nageurs de Marseille.
La faculté Saint-Charles à Marseille. (Photo Foudebassans / Licence Creative commons BY-SA.)
L'enjeu
Le nouveau président de l’université Aix-Marseille sera élu pour les quatre prochaines années. Ses décisions, validées par le CA, déterminent la politique générale de l’établissement.
Le contexte
Depuis la loi LRU en 2007, puis la fusion de trois universités pour créer Aix-Marseille université, le poids local de cette dernière s’accroît.
Il peut toujours y avoir un coup de théâtre, mais c’est peu probable. “La fumée est très blanche”, résume un doyen de faculté d’Aix-Marseille université. Ce lundi 6 janvier, lors de la première réunion du nouveau conseil d’administration, le doyen de la faculté des Sciences du sport Éric Berton devrait être élu nouveau président de l’université, et prendre la suite d’Yvon Berland, son président historique, parti briguer la mairie de Marseille avec le soutien de la République en Marche. Si l’issue est aujourd’hui assez certaine, c’est que la liste d’Éric Berton a réussi, en plusieurs étapes, à lui assurer le contrôle de l’instance qui doit l’élire.
750 millions d’euros annuels de budget, 78 000 étudiants et 8000 personnels, 200 hectares de foncier qui lui ont été dévolus par l’État le 18 avril dernier, une image d’excellence assortie d’une politique internationale et une forte intégration au tissu économique : Aix-Marseille université, première université francophone par la taille, a localement un poids politique similaire à celui d’une collectivité de bonne taille. Et comme dans une collectivité, sa gouvernance est soumise à des élections. Les 27 et 28 novembre dernier, l’ensemble de la population universitaire, étudiants et personnels, devait donc élire ses représentants pour les quatre prochaines années, au conseil de la recherche (CR), à la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU), mais surtout au conseil d’administration (CA), instance délibérative principale de l’Université.
Pour la première fois depuis 2012 et la création d’AMU, à partir de la fusion des trois universités antérieures, le scrutin s’est caractérisé par un certain suspens : lors des deux élections précédentes, la personnalité d’Yvon Berland, l’artisan de la fusion, dominait le jeu électoral. Là, pas moins de quatre listes se sont affrontées, dont deux issues de l’ancienne gouvernance : la liste “AMU ensemble” de Thierry Paul, ancien vice-président à la formation, et la liste PAIR d’Éric Berton, vice-président à l’innovation et au transfert technologique sur les deux derniers mandats. Le choix était d’autant plus complexe qu’Yvon Berland n’a pas donné ses préférences parmi ses successeurs potentiels, et n’a pas plus souhaité commenter les résultats auprès de Marsactu. Mais la liste PAIR s’est imposée largement, en réunissant, pour le CA, 51 % des voix exprimées dans les deux collèges enseignants.
Élection du conseil d’administration : l’université, une démocratie hiérarchiqueLe Conseil d’administration, composé à Aix-Marseille université de 36 membres, élit le président et vote la politique générale de l’université : budget et comptes financiers, bilan social, répartition des ressources humaines, accords et conventions signés par le président. Il constitue ainsi l’appareil législatif principal de l’université, tandis que le président, avec ses vice-présidents, en constituent, en quelque sorte, le gouvernement.
Lors de son élection, on ne mélange pas les étudiants avec les personnels dit “Biatss” (techniques, administratifs ou bibliothécaires) ou avec les enseignants-chercheurs. Pas plus, chez ces derniers, que les professeurs d’université avec les maîtres de conférences. Chacun vote dans un collège séparé, qui élit, sur scrutin de liste, ses propres représentants. Ce mode de scrutin introduit une hiérarchisation dans laquelle les professeurs d’université sont les mieux représentés, et les étudiants les moins.
Aux membres élus par la communauté universitaire s’ajoutent huit personnalités extérieures. Parmi elles, quatre sont nommées par les collectivités et organismes de recherche coopérant avec l’université. Les quatre autres personnalités sont élues par le conseil d’administration, et doivent correspondre à des catégories définies par la loi (par exemple, un représentant d’une entreprise de moins de 500 salariés). Tous votent pour l’élection du président d’université.
Qualité de vie, convivialité et réseau local
Sur le papier pourtant, pas de large différence entre les programmes des deux ex-vice-présidents : nourris par de nombreuses réunions publiques – 175 revendiquées par la liste PAIR -, ils font tous les deux la part belle à la qualité de vie des personnels et des étudiants, et à une autonomie plus forte des composantes de l’université. Ce n’est pas un hasard : “Sous M. Berland, tout s’est centralisé au Pharo, il fallait cinq signatures en cascade dont la dernière au Pharo pour toute décision”, explique Daniel Lafitte, secrétaire régional du Syndicat national des personnels titulaires et contractuels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la culture (SNPTES).
Dans le projet d’Éric Berton, le changement de cap se traduit, entre autres, par des mesures de formation au “management bienveillant” ou de décharge de temps de travail pour des activités sportives ou culturelles, à la hauteur de deux heures hebdomadaires pour tous les personnels. Ces mesures en côtoient d’autres, comme la personnalisation du parcours des étudiants ou des primes d’installation pour les jeunes chercheurs, dans une liste de 50 engagements peu développée, en revanche, sur son domaine d’ancien vice-président à l’innovation. Éric Berton est pourtant un artisan de longue date du rapprochement entre recherche et monde économique : initiateur d’un partenariat avec Décathlon pour la création d’une chaire d’entreprise dès 2008, il a récemment été à la manœuvre sur la Cité de l’innovation et des savoirs d’Aix-Marseille, qui accueille depuis mars dernier, à la Joliette, les services de valorisation des recherches d’AMU auprès des entreprises, ainsi que deux incubateurs portés par la CMA-CGM et l’entreprise l’Occitane en Provence.
Au-delà des projets, les personnalités ont joué, Thierry Paul étant perçu comme plus administratif et rigide, par rapport à un Éric Berton plus charismatique : “Le sentiment collectif, c’est que c’est quelqu’un de très convivial, dont le relationnel est assez facile, qui fait preuve de bienveillance”, détaille au sujet de ce dernier Pierre-Yves Gilles, doyen de la faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines, pourtant soutien de la liste de Thierry Paul. L’UNEF, syndicat étudiant marqué à gauche, qui a échangé avec la tête de liste PAIR lors de cinq réunions thématiques, salue par la voix de son président Valentin Gourmet-Sanchez “une des seules personnes qui de prime abord a continué à nous voir et à nous demander notre avis sur différents sujets”.
On a vu qu’il y avait un très bon réseau politique autour d’Éric Berton.
Daniel Lafitte, syndicaliste
L’UNEF indique ne pas s’être prononcé pour un candidat, au contraire du SNTPES, qui a appelé au soutien de la liste PAIR. “Éric Berton a intégré nos revendications, nous nous sommes rapprochés de lui”, explique Daniel Lafitte, qui remarque cependant que “s’il veut mettre en place tout son programme, il faudra un budget de plusieurs milliards d’euros !” Autre argument pour le syndicat, l’assise du candidat au sein de l’université : “Politiquement, les doyens, chefs d’établissement forment un réseau qui apporte son soutien au président, c’est un maillage politique différent de celui de l’administration, décrit Daniel Lafitte. On a vu qu’il y avait un très bon réseau politique autour d’Éric Berton, les doyens des facultés de médecine, de sciences, de droit, alors que Thierry Paul a manqué de ces soutiens.”
Quatre doyens dans un CA
Les doyens en question, présents sur la liste PAIR, ont été élus au conseil d’administration, non sans faire de vagues auprès des listes concurrentes : “Nous, on est contre le cumul des mandats, décrit Thierry Paul. Huit doyens ou directeurs de composantes dans une liste, c’est du jamais vu dans une université en France.” Candidat de la liste “Demain AMU”, opposé à la gestion d’Yvon Berland, Philippe Blache, directeur de l’Institute of Language, Communication and the Brain, le rejoint sur ce point en dénonçant “une concentration de pouvoir inédite”.
Du côté de la liste PAIR, on assume le choix : “En faisant ça, nous avons voulu montrer qu’en étant légitimement élus, nous serions les gardiens d’une stratégie universitaire globale, mais qui s’appuie sur des facultés fortes”, détaille Jean-Philippe Agresti, doyen de la faculté de droit élu au CA sur la liste PAIR, par ailleurs candidat déçu à l’investiture LREM pour les élections municipales à Marseille. Ce poids accordé aux facultés est en lui-même un point de désaccord majeur entre la liste PAIR et les listes “AMU Ensemble” et “Demain AMU”.
Il existe d’autres porosités dans le nouveau CA. Nouvellement élu dans ce conseil, le doyen de la faculté de médecine Georges Leonetti est aussi le troisième vice-président de la région, délégué à l’enseignement supérieur. Double casquette, donc, alors que les collectivités nomment déjà des représentants, en tant que personnalités extérieures, au sein du CA de l’université. Le conseil régional a d’ailleurs suscité un tollé en reconduisant son représentant précédent, Xavier Cachard, concerné par les effondrements de la rue d’Aubagne comme propriétaire d’un appartement au n°65. Face à la pétition d’un collectif d’universitaires et un préavis de grève de la CGT, la région a annoncé à l’université son remplacement futur, dans un courrier signé par… Georges Leonetti.
Des personnalités extérieures pour conforter l’avance
Outre ces personnalités nommées, quatre personnalités extérieures sont élues par les nouveaux membres du CA (voir encadré). Ce qui accentue les tendances déjà à l’œuvre. En effet, en théorie, ces personnalités candidatent elles-mêmes, en usant d’un formulaire public. En pratique, expliquent les membres de différentes listes, personne ne souhaite jamais de son propre mouvement rejoindre le CA, et ce sont les listes qui doivent mener un travail de démarchage. “Ce n’est pas l’exercice le plus simple, expose Jean-Philippe Agresti, résumant un sentiment exprimé au sein d’autres listes. Il faut respecter les critères, la parité, il faut qu’il y ait au moins un ancien de l’université, que les gens aient envie de siéger et s’intéressent à l’université, qu’ils adhèrent au programme de la liste, qu’ils aient sa confiance…”
Si le lien des candidats à une liste n’existe pas officiellement, l’impact sur le vote est là : “Je ne doute pas qu’Éric Berton soit élu président, après avoir vu 25 personnes voter comme un seul homme à l’élection des personnalités extérieures !”, s’amuse Isabelle de Sainte-Marie. Membre de la CGT, seule élue au CA de la liste intersyndicale Union pour AMU, elle ne connaissait pas les liens entre candidats et listes, et a donc voté à partir du profil des candidats. Elle indique avoir ainsi donné sa voix à deux candidats élus : Amaury Godron, directeur du groupe l’Occitane, et Franck Casado, délégué CGT et président du conseil des prud’hommes de Marseille, un choix apprécié également par l’Unef. Ces deux candidats étaient soutenus par la liste PAIR, comme les autres personnalités extérieures élues, chacune avec 24 à 26 voix.
Le Cercle des nageurs de Marseille élu à l’université
On a des porosités et des visions politiques de l’université qui s’affrontent !
Philippe Blache, candidat de la liste demain amu
Carton plein aussi, donc, pour les deux dernières personnalités extérieures proposées par Éric Berton. Il s’agit de Paul Leccia, président du très sélect Cercle des nageurs de Marseille. Celui dont le club s’intègre moyennant une double cooptation et un gros chèque a été désigné au titre de représentant d’une entreprise de moins de 500 salariés. L’autre personnalité est Véronique Miquelly, élue au CA comme représentante d’un établissement du secondaire. Principale adjointe dans un collège, elle est aussi élue Les Républicains à la métropole et au conseil départemental, où elle est déléguée aux ressources humaines et à l’enseignement supérieur. Deux institutions qui ne sont pas représentées en tant que telles dans le CA d’AMU.
“Paul Leccia, c’est l’ouverture sur le sport, la vie universitaire extra-académique, c’est quelqu’un, à Marseille, qui fabrique des champions, développe des reconnaissances nationales et internationales, justifie Jean-Philippe Agresti. En ce qui concerne Véronique Miquelly, chacun est suffisamment responsable pour représenter pleinement ce pour quoi il est élu. Le CA est élu pour quatre ans et les mandats peuvent changer dans quelques mois… Le critère, c’était l’intérêt pour les sujets universitaires, que Véronique Miquelly connaissait par ses fonctions.”
Le nouveau CA n’en ressort pas moins avec une coloration politique, plutôt marquée à droite. L’évolution n’est pas surprenante pour Philippe Blache, qui comptait parmi ses soutiens Marc Pena, président de l’université Paul-Cézanne avant la fusion, désormais tête de la liste d’union de la gauche pour la mairie d’Aix : “Depuis 15 ou 20 ans, les universités en général jouent un rôle beaucoup plus important dans la politique locale. Aix-Marseille université est devenue un acteur essentiel au niveau territorial, c’est désormais une véritable institution. Du coup, oui, on a des porosités et des visions politiques de l’université qui s’affrontent !” L’université, une collectivité territoriale comme une autre ?
Actualisation à 11h45 : surpression d’une citation concernant la politique de ressources humaines de l’université, à la demande de l’intéressé.
Commentaires
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Bouillabaisse et/ou soupe à la grimace ? L’AMU qui s’est créée dans la douleur et les grincements de dents durant de trop longues années, constitue finalement un enjeu politique, non pas local, national. Vassal est donc à l’agachon !
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Oui, mais la politique en question est universitaire. AMU est une puissance en soi (comme l’article l’expose d’ailleurs assez bien), les interférences avec la “politique” au sens strict sont subordonnées à d’autres dimensions. Le jeu avec les collectivités territoriales, comme avec les acteurs économiques, ne recoupe pas les clivages “politiques”, chaque institution joue ses cartes en fonction de ses intérêts et s’accommode, avec une certaine indifférence, de la “couleur” de ceux qui sont au pouvoir chez ses partenaires.
Enfin pour rentrer dans le détail, lors de la création d’AMU, statutairement il n’y avait pas assez de place pour faire rentrer toutes les collectivités territoriales au CA. J’ai donc (j’étais le Conseiller général délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche à ce moment là) renoncé au siège que le Conseil général d’alors aurait pu réclamer en convenant avec Yvon Berland qu’une des “personnalités qualifiées” serait un Conseiller général. Manifestement cette disposition a été reconduite avec la majorité du Conseil départemental d’aujourd’hui.
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Cher Lamotte, vous êtes en dessous de la vérité et bien en dessous. Ce CA à la Marseillaise démontre une fois de plus le niveau lamentable des élites locales dont la principale activité sont les arrangements.
Si vous prenez le cas des grandes universités et si vous examinez leurs conseils d’administration vous verrez immédiatement la différence de niveau et la qualité des siégeants tant sur la qualité scientifique que personnelle. Dans ce conseil d’administration d’AMU il ne manque que Suchet et Rochet, vous savez ces fameux joueurs de pétanque et il sera au complet. Que voulez vous la différence entre des universités telles que Cornell ou Cambridge et nous , c’est que eux ils ont des prix Nobel au CA et nous des gérants de piscine.
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Chère Brallasse : c’est que, voyez-vous, je n’ai eu l’heur d’enseigner ni à Cornell ni à Cambridge mais seulement à l’université d’Aix-en-Provence du temps de Yvon Berland. C’était déjà pas si mal avec des amphis surchargés en début d’année, des cours dans des algécos où il faisait froid l’hiver et trop chaud au printemps, et des salles de cours antiques non entretenues, par exemple. Quant aux syndicats d’étudiants et d’enseignants, il fallait qu’ils tapent du poing sur la table pour qu’ils aient la parole ! Je constate que la situation administrative n’a fait qu’empirer et qu’il n’y a toujours pas de piscine !
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C’est pourquoi j’ai passé deux années à Cornell car déjà en 75 il n’y avait pas de chauffage en fac de sciences économiques de l’autre côté de la voie ferrée à Aix. Après les amphis surchargés sûrement, mais en 3e cycle, nous étions beaucoup moins nombreux.
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Cher Braillasse. Si à la fac d’éco d’U2, nous nous sommes gelé dans l’Amphi Julien, avenue Jules Ferry et les algécos derrière la cité Abram dans les années 70 -80. C’est parce que les profs d’alors n’ont pas voulu s’éloigner de leurs villas de la campagne aixoise pour aller à Luminy.
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Mais pour être complet, et en même temps, en Droit pour la licence aucun problème. Sans doute un CA différent
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Il y a un truc que je ne comprends pas. J’ai lu ici et là que Yvon Berland avait fait “un travail formidable” à l’AMU (sous-entendu : il est tellement fort qu’il saurait redresser la situation de la ville de Marseille). Il me semble qu’avant de lui confier les cles de la mairie sur la base de cette simple affirmation, il serait bon de dresser un bilan objectif de son action pour l’université. Quelles sont ses reussites, ses échecs ? A t’il eu une vision stratégique et une action payantes, ou s’est il maintenu par ses seuls talents de manœuvrier ? Une enquête approfondie s’impose !
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Laurent,
Outre les remarques ci dessous de Braillasse et de moi-même sur le bâti, il faut ajouter la performance remarquable à tous les appels à candidatures scientifiques ou pédagogiques français et internationaux (IDEX -https://amidex.univ-amu.fr/fr/decouvrir-lidex-0 ; Carnot -http://www.institutcarnotstar.com/ ; CIVIS -https://civis.eu/fr ; etc.)
Les deux listes issues de la “gouvernance Berland”, celle conduite par Eric Berton qui l’a emporté et celle conduite par Thierry Paul qui est arrivée derrière ; ont raflé l’essentiel des suffrages et, comme l’article le relève, la différence programmatique entre les deux est mince et s’inscrit dans la poursuite de cette dynamique.
Ce n’est pas exagéré que de dire que l’action d’Yvon Berland à AMU (qu’il a réussi à créer contre vents et marées) est plébiscitée au travers de ce résultat ; ce qui n’enlève rien aux grandes qualités personnelles et professionnelles des deux têtes de listes que j’ai nommées.
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Unifier des universités qui étaient concurrentes, mutualisation des moyens, volumes des investissements accrus, position internationale améliorée par la signature d’accords, meilleure cohérence territoriale, bon classement mondial face aux monstres anglo saxons (qui sont privés), possède quelques fleurons comme l’IAE, CHU cardiologie et neurologie, une bonne gestion de la transition de la structure.
Après certains locaux sont en moins bon état, il faut l’avouer mais il faut dire aussi que certains ne respectent pas leurs outils d’études. Face aux monstres américains il manque un Nobel ou un Fields, mais là Berland n’y est pas pour grand chose sauf à avoir un énorme chéquier.
Mais soyons aussi clair, la perfection n’est pas de ce monde.
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Sous la mandature d’Yvon Berland, grâce notamment à l’argent du “Plan Campus” de Pécresse, mais pas seulement, à Aix la fac de lettre, la fac de droit ont été considérablement réhabilitées et et restructurées. A Marseille c’est essentiellement le campus de Luminy qui en a bénéficié. Mais il y a eu également une réhabilitation complète de notre (c’est chez moi) campus de Marseille de l’Ecole de Journalisme et de Communication, de solides travaux à Saint Charles, sur le campus historique avec en plus la création de l’ “Ilot Bernard Dubois”, ainsi qu’à Saint Jérôme et à château Gombert (campus de l’Etoile).
Voir mes autres commentaires sur l’élection du CA, pour ceux et celles que cela intéressent.
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En résumé l’essayer, c’est l’adopter ! 😊
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Cher Félix, puisque nous remontons aux calendes non pas grecques mais aixoises, l’avantage d’Aix vs Luminy c’était la présence à Aix de deux institutions universitaires primordiales, remarquables et d’une très grande renommée à savoir l’institut franco américain et l’institut franco scandinave. Ah les échanges culturels 😊
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L’opportunité de rencontres culturelles que ces implantations permettaient ne m’avaient pas échappé alors ;-D
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