Une pensée pour les Biélorusses

Je fais une parenthèse dans ma série de blogs sur les régionales pour nous amener à réagir à la situation de la Biélorussie ou Bélarus dans le jargon du pouvoir actuel. J’avais rencontré – au temps de l’URSS- au hasard d’un colloque sur les médias (1987) un Professeur de l’Université de Minsk avec lequel le courant de la sympathie était passé. Dans d’interminables discussions alimentées par des verres de la meilleure vodka du monde et l’évocation de Boginskaia, la plus belle gymnaste de l’histoire, nous discutions de la “transition” qui s’annonçait. Il ne voyait que du bien dans l’ouverture vers le capitalisme, je souhaitais que la future Bélarus “libre” retienne les meilleurs aspects du socialisme. L’histoire nous a donné tort malheureusement à tous les deux. Après dix ans de collaboration universitaire dans le cadre de projets Tempus où nous avions animé dés échanges d’étudiants et d’enseignants dans le cadre de la construction d’un projet commun de rénovation de la Faculté de journalisme de Minsk, le Régime de Loukachenko refusait de signer notre dernier projet : l’élaboration d’un Doctorat commun en collaboration avec l’Université de Leeds et de Malaga. Mon ami Oleg, éternel opposant, dut s’exiler aux Etats-Unis, et nous autres de l’université de Provence reprendre notre routine.

C’est de ce temps-là que je garde au cœur une plaie ouverte, Et Dame Fortune, en m’étant offerte,Ne pourra jamais fermer ma douleur. J’aimerai toujours le temps des cerises (de Minsk) Et le souvenir que je garde au cœur.