Une idée de campagne touristique “côté obscur”

Je discutais il y a quelques jours avec un ami expatrié à Londres et s’indignait contre la pub « Marseille on the move » qu’il a vu dans le métro londonien au moment de la campagne. L’objet du délit le voilà : c’est une vue de Marseille, rien à dire, avec une photo d’hôtesse du Parc Chanot maquillée à la truelle…un slogan assez peu différenciant et « faiblard ». Je reprends ses mots “on a l’impression qu’ils ont fait ça vite avec la nièce d’un adjoint, c’est dommage !”

Alors nous sommes partis dans un brain storming d’idées alternatives et nous sommes arrivés à l’idée d’une campagne publicitaire destinée à se retrouver dans un contexte urbain (métro, affichage) et ciblerait des touristes plus jeunes : les différentes affiches utiliseraient des phrases issues des chansons de hip-hop marseillais.Voilà quelques unes de nos idées : à chaque fois, un visuel, une phrase tirée d’une chanson made in Marseille sous la forme d’une citation avec auteur et œuvre. Et puis bien sur, un renvoi sur un site ou une appli de l’Office du Tourisme.

Une vue du Cours Julien la nuit, avec des jeunes qui traînent, des terrasses éclairés, quelques graphs… le tout illustré par le slogan « Marseille, bascule de notre côté obscur » avec la mention “IAM, Le Côté Obscur”.

Une photos du Cours Belsunce prise vers 14h, les terrasses sont pleines, sur la gauche les Labourdettes font de l’ombre et contrastent avec les façades de droite, le trafic incessant des gens et les marchands à la sauvette animent le tout…par dessus : « Marseille, tout part et vient d’ici », “Booga, Belsunce Breakdown”

Le bowl de Borely en fin de journée, la mer en arrière-plan, lumière jaune-orangée, un skater est en train de sauter comme en apesenteur, « Marseille, le talent vient d’en bas », “Psy4 de la Rime, En avant les marseillais”

Un musicien prend une pause au soleil à la terrasse des Grande Tables, il a un gros casque sur les oreilles et à l’air très détendu, au fond, on voit la Friche et les studios de Grenouille… « Marseille, tempérament fatigué, on est né sous le soleil », “IAM & FF, Bad boys de Marseille”.

Bien sûr, tout ça ne cible qu’une partie des touristes potentiels et n’empêche pas de diffuser des messages plus conventionnels vers les croisiéristes dans de la presse spécialisée.

L’objectif serait de se différencier clairement des autres destinations méditerranéenne en vantant un atout incontestable de Marseille qu’est la culture urbaine, mais aussi de construire une relation forte avec une cible assez peu sollicitée par les campagnes touristiques en général, et de permettre aux marseillais de s’approprier le message et de l’endosser.

Qu’en pensez-vous ?