Soleam, et la ville qui se tient sage. Témoignage d’une omerta marseillaise
Soleam, et la ville qui se tient sage. Témoignage d’une omerta marseillaise
« Le droit ne va pas sans le passe-droit, la dérogation, la dispense, l’exemption, c’est-à-dire sans toutes les espèces d’autorisation spéciale de transgresser le règlement qui, paradoxalement, ne peuvent être accordées que par l’autorité chargée de le faire respecter ». Pierre Bourdieu, 1990
Jeudi 15 avril, la Chambre Régionale des Comptes (CRC) rendait publiques ses observations définitives sur la Soleam, la société marseillaise en charge des projets d’aménagement urbain. Un rapport qui aurait dû appeler à des mesures fortes et immédiates, bien au delà des réponses de son Président Lionel Royer-Perraut, et des institutions métropolitaines et municipales. Si bien qu’il m’a semblé nécessaire de témoigner, comme Directeur de Programmes de la société de 2006 à 2014. Les faits sont là. Le bilan de la Soleam est une catastrophe, tant dans la réalité des réalisations que dans sa gouvernance. Il est le résultat d’une pratique du métier d’aménageur hors sol, et d’un pilotage politicien des questions d’urbanisme dans l’entre-soi, qui se perpétue aujourd’hui avec une présidence sans vision, si ce n’est celle de ses intérêts de classe.
Un rapport accablant, une histoire qui se répète à l’infini
Rendues publiques par l’association Un Centre Ville Pour Tous, de vives critiques avaient déjà été exercées dans les années 2000 après la publication de quatre audits sur les Périmètres de Restauration Immobilière, un dispositif incitatif et coercitif de réhabilitation des immeubles du centre ville, assuré par la SEM Marseille Aménagement. Il y était notamment pointé des dérives financières liées au mode opératoire de défiscalisation, un processus permettant d’enrichir les rentiers aisés au détriment des finances de l’Etat levées sur nos contributions. Ces critiques étaient renouvelées en 2013 avec la publication d’un nouveau rapport accablant de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) sur la période 2002-2009 : résultats très insuffisants, absence de contrôle des travaux, ventes de terrain sans appel à projet et mises en concurrence…
La création de la Soleam date de 2010. J’assiste à une opération de Democracy washing : il faut offrir une nouvelle image de la Société d’Economie Mixte de la Ville. Marseille Aménagement devient Soleam, une Société Publique Locale d’Aménagement (SPLA), grâce à une opportunité législative nationale qui permet aux collectivités d’être les uniques actionnaires et de pouvoir travailler in house, c’est à dire sans mise en concurrence. Le rapport de la CRC, publié en avril, présente des conclusions qui rappellent à de nombreux égards les observations des rapports et audits précédents : des écarts considérables entre les objectifs initiaux et les réalisations, notamment concernant la production de logements de l’Opération Grand Centre Ville (OGCV), ou une absence de contrôle des orientations stratégiques des projets d’aménagement : seulement 6 comités de pilotages en huit ans et “un conseil d’administration qui ne joue pas son rôle”.
Loger les marseillais n’a jamais été une priorité pour les élus
Pour avoir suivi de nombreux pôles de projet et accompagné les Responsables de Programmes en charge de l’OGCV, j’affirme que la production de logements adaptée aux ressources des marseillais et équilibrée sur le territoire n’a jamais été une préoccupation des collectivités concédantes, Ville puis Métropole, et de la Direction Générale de la Soleam. « 31 logements produits sur 1.500 prévus et 14 logements réhabilités sur un objectif de 2.000 dans le centre ancien de Marseille en huit ans ». C’est le bilan de la production de logements que compte la CRC dans son dernier rapport. Si ces chiffres sont à prendre avec précaution, l’essentiel des réalisations d’une opération d’aménagement étant concentrée en fin de concession, de tels écarts entre objectifs initiaux et résultats, aux trois quart de la durée initiale de la concession, ne peuvent être expliqués par ce seul argument avancé par le Président et son DG.
L’absence d’intervention sur l’habitat, sur le quartier de Noailles ou autour du projet de requalification de la place de la Plaine, est un fait. Cinq « pôles » d’habitat dégradé étaient « identifiés » par l’OGCV aux franges de la Plaine : ils n’ont donné lieu qu’à des études « pré-opérationnelles ». Idem pour Noailles. La requalification de la Plaine était en revanche une priorité pour le cabinet du Maire et la Direction, comme la campagne de ravalements des façades du centre ville marseillais. La Présidente du comité de pilotage de l’OGCV Solange Biaggi, adjointe au commerce sous l’ancienne mandature, déclarait quelques mois avant les effondrements de la rue d’Aubagne et 8 morts : « On fait cela pour qu’il y ait une réactivité et aussi un effet d’entraînement : le beau appelle le beau »…
Malgré les observations de la CRC, aucun objectif de logement social n’a été annoncé dans les réponses du nouveau Président de la Soleam. Bien au contraire, Lionel Royer-Perraut explique que « pour l’hyper-centre, la réhabilitation a un coût, avec un investissement colossal d’argent public. En a-t-on les moyens? Dans les quartiers périphériques, il faut mixer les populations. Mais je ne crois pas que lorsqu’on s’endette sur 25 ans pour être propriétaire, notre rêve soit d’avoir, sur le palier d’en face, un logement social attribué par la préfecture » (La Provence, 25 avril 2021).
Une gouvernance illégitime et opaque
Dans un contexte national d’externalisation des missions de service public, le territoire de l’ancienne communauté urbaine compte plus d’une dizaine d’opérateurs aménageurs. Cet environnement concurrentiel explique le fait que la Soleam intervienne très majoritairement sur la commune de Marseille. La société est le bras armé des politiques publiques d’aménagement et de renouvellement urbain. Mais malgré la défaite de Martine Vassal et le changement de municipalité, le portage politique continue d’être assuré par le camp de Jean-Claude Gaudin et de ses héritiers, aujourd’hui dans l’opposition municipale, et actionnaire à 80% du capital de la société.
A cette situation qui ne peut qu’interroger nos structures démocratiques, s’ajoute l’absence de contrôle des orientations stratégiques par un Conseil d’Administration (CA) quasi-inexistant, d’ailleurs pointé par la CRC. Plus largement, les 101 conseillers municipaux sont totalement dépossédés de l’information et de la décision sur les opérations portées par l’opérateur, et cette situation perdure. Ainsi le choix du Maitre d’œuvre parmi les 5 groupements candidats du projet de requalification de la Plaine n’était pas soumis et décidé par les conseillers municipaux ; Pas non plus par les membres du CA de la Soleam; il est opéré par sa commission d’appel d’offres, soit …cinq élus. Cinq élus tranchant en une heure, dans le plus grand secret, sur un projet très sensible pour les habitants et usagers, et qui se chiffre à 20 Millions d’Euros.
Ce système parallèle et confiscatoire s’est vu encore renforcé avec la création de la Soleam. Entaché par un mauvais bilan de la SEM Marseille Aménagement, son Directeur Général Charles Boumendil, « Charlie » pour les proches, devient un personnage gênant pour le pouvoir central. A la création de la Soleam, il faut écrire un nouveau récit, et s’assurer que les « affaires » ne remontent plus au cabinet. La besogne incombe à son premier Président Yves Moraine, avec l’appui de Jean-Pierre Chanal, deux fidèles serviteurs de Jean-Claude Gaudin. Jean-Yves Miaux, ancien DGA de Marseille Aménagement, prend la direction de la Soleam : c’est le candidat idéal, discret voire effacé, après le trop remuant « Charlie ». Pour parfaire ce nouveau récit, la Soleam s’adosse les compétences de l’Agence Artkom qui devra assurer la communication externe : désormais, nous n’avons plus l’autorisation d’intervenir dans les médias.
Une communication externe confisquée et politicienne
L’agence de communication Artkom fait partie du paysage trouble marseillais : communicant de la campagne LR « Aimons la France » des législatives de juin 2017 aux codes graphiques de l’extrême droite (et dont les financements continuent d’interroger), attributaire d’un marché de plus de 100 000 euros de l’ex puissante Direction de l’attractivité dirigée par un certain Jean-Pierre Chanal, prestataire de grands groupes privés comme pour le projet immobilier Smartseille porté par Eiffage sur le périmètre Euroméditerranée, Artkom est désigné, et à plusieurs reprises reconduit pour des centaines de milliers d’euros, pour des marchés « d’assistance à la conception et au pilotage » et de « production d’outils de communication » sur des missions de concertation des pôles de l’opération OGCV.
Or, la qualité du travail fournie interroge : des échanges quasi exclusivement par téléphone, et une pression de la Direction Générale où il nous est intimement recommandé de répondre à Artkom séance tenante : il faut écrire quelques lignes synthétiques sur nos opérations, l’agence se chargera de les copier-coller et les mettre en page dans une charte graphique bâclée. De fait, la communication des projets nous échappe complètement : elle est organisée par la Direction Générale aux ordres de son Président Yves Moraine, auquel succèderont Gérard Chenoz et aujourd’hui Lionel Royer-Perraut. Le « système » est en place. L’agence est en revanche très réactive sur la facturation : plusieurs dizaines de milliers d’euros qu’il nous appartient de signer, et que certains d’entre nous refusons. On pourrait à ce propos, par exemple, s’étonner du dérapage des frais de communication du projet de requalification de la Plaine, passé de 40 K€ en 2015 à 190 K€ en 2018, et pointé dans le rapport de la CRC.
Un métier d’aménageur dans l’entre-soi
Si certains employés au sein de la société refusent de questionner ce « système », d’autres de « sensibilité sociale » s’interrogent. Mais « au lieu de se percevoir comme des agents contraints et bloqués par des processus et des objectifs politiques, économiques et sociaux qui les dépassent, ils [les aménageurs] se placent au-dessus des critiques qu’eux-mêmes formulent », explique Marie Beschon, anthropologue et auteur de la thèse « Euroméditerrannée ou la ville de papier : ethnographie du monde des aménageurs». Aussi, ne tolérant le dialogue qu’avec un autre lui-même, l’urbaniste aura beau dire être disposé à un dialogue avec les habitants d’un territoire de projet d’aménagement, il se refuse de considérer ces habitants dans leur rationalité.
La CRC observe dans son rapport que la Soleam « a répondu au coup par coup aux demandes de ses collectivités actionnaires, sans réelle vision stratégique de moyen terme », mais concède des « relations très régulières entretenues entre les services opérationnels et ceux des collectivités actionnaires », un argument d’ailleurs repris par la Soleam. Mais ce « contrôle » des opérations n’est pas interrogé épistémologiquement : il s’exerce entre techniciens hors des territoires de projet et confrontés à la complexité des rapports au quartier et à ses usages, et non formés ou associés aux orientations stratégiques et politiques de fabrication de la ville. Les projets se construisent donc en dehors d’une pensée politique, partagée et débattue. La récente directive du Président de la Soleam Lionel Royer-Perraut aux employés de la société, interdisant tout contact avec les élus de la Ville de Marseille, en témoigne.
On se tient sage
Pour répondre aux observations de la CRC, Lionel Royer-Perraut (LRP) se présente comme « collaboratif » : il annonce un nouvel audit en conférence de presse du mardi 21 avril dernier, après les innombrables audits et rapports précédents et la continuité des dysfonctionnements de la Soleam. La SPLA Soleam est un outil non démocratique, dont les orientations sont confisquées par une poignée d’élus illégitimes, et présentées au public par une agence de communication incompétente aux seuls ordres de ces élus. La pratique du métier d’aménageur est structurellement déconnectée des réalités sociales, et dans l’incapacité d’avoir une pensée libre et politisée sur la ville.
Il faut donc commencer par suspendre la Direction Générale de la Soleam qui a fait la preuve de son incompétence pendant plus de 20 ans, et qui contribue à la faillite de la politique du logement marseillais et à l’état du parc d’habitat indigne. Il faut aussi questionner les échelles de gouvernance, et refuser un portage politicien qui ne fait que flatter ses « autres eux-mêmes », en refusant de loger les classes moyennes et pauvres en centre ville, en refusant l’encadrement des loyers, et en privatisant les quartiers aisés. Il faut maintenant co-construire de nouveaux cadres de contrôle démocratique de l’action publique, avec une représentation des citoyens dans ces espaces, en s’inspirant, par exemple, des modèles du Community Organizing. Il faut enfin, contrairement aux injonctions de Lionel Royer-Perraut de dépolitisation de la question du mal logement, se réapproprier politiquement ce sujet et questionner dans un débat public et populaire le modèle néolibéral de la production de la ville et de financiarisation du logement. L’entreprise de mal-traitance de la ville se poursuit avec l’actuelle gouvernance de la Soleam, mais la ville se tient sage.
Commentaires
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Témoignage de première main, à lire d’urgence pour comprendre comment les battus du suffrage universel ont volé la gouvernance d’Euromed, de l’AGAM, de HMP et de la SOLEAM . ..
Ils sont illégitimes,
Qu’ils rendent les clés !
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Une véritable anthologie de la gestion Gaudin et Vassal.
Que rajouter à ce témoignage, rien tout est dit.
Mais notre Pierre12 va encore nous dire que les professionnels de la politique de l’ancienne équipe sont utiles et nécessaires et que nous allons les regretter.
Me concernant la magouille c’est pas mon truc pour être gentil, après chacun voit midi à sa porte.
Salé métier,sale bonhommes
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très clair et édifiant ! merci beaucoup !
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« C’est le bilan de la production de logements que compte la CRC dans son dernier rapport. Si ces chiffres sont à prendre avec précaution »
« en refusant de loger les classes moyennes et pauvres en centre ville, en refusant l’encadrement des loyers, et en privatisant les quartiers aisés. »
🤔🙄
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Le rapport de la CRC est implacable,mais surement encore des gens membre du complot,
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Quel quartier aisé privatise la soleam ?
Comment la soleam peut elle refuser l’encadrement des loyers alors qu’elle est ni bailleur ni legislateur ?
C’est bien d’écrire des longues missives, y raconter n’importe quoi, c’est plus embêtant.
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Cher Pierre,
Je fais part dans ce texte de ce que j’ai pu observer durant 8 ans au sein de la société, en essayant de nuancer mes propos. La majorité des pôles de l’OGCV touchent à la thématique de l’habitat, mais on ne peut que constater des résultats très insuffisants 10 ans après le démarrage de la concession. Je pense être bien placé, modestement, pour connaître la complexité et la durée des opérations de renouvellement urbain, mais ait observé par ailleurs des choix politiques et des priorités qui m’ont largement questionné.
Lorsque je relate le refus de loger les classes moyennes et pauvres du centre ville, le refus de l’encadrement des loyers et la privatisation de quartiers aisés, je fais référence à la présidence de la société et vous invite à lire et écouter (par exemple en conseil municipal) les multiples interventions de LRP et de son camp politique. Ce sont des faits qu’eux-mêmes assument (certes plus ou moins ouvertement).
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Merci pour ce long témoignage très détaillé qui confirme ce que, malheureusement, peu de gens constatent depuis des années : PACA est aux mains d’une mafia qui œuvre avec la bénédiction de l’Etat. Si encore nos élus en tiraient des avantages en espèces (comme le frangin de Jean-Noël), à la limite on pourrait comprendre, les malfrats ça existe… même pas. La plupart se contentent de la promotion de leur image présentée par les médias aux ordres qui tirent leurs ressources de la propagande qu’ils diffusent pour les autorités en place. Un traitement qui prend les aspects d’un soporifique pour une population qui ne demande qu’à être rassurée.
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Pierre 12, même Lionel Royer Perreault et autres lieux à marée basse reconnaît en termes choisis que la soleam est un foutoir inefficace et je suis aimable. Que son mode de gestion est à revoir. N’en disons pas plus, les résultats en sont consternants .
D’ailleurs en voyant la composition du CA, avec Million et Caradec entre autres qui doivent cumuler a elles deux une bonne quarantaine de sièges , comment voulez-vous que cela fonctionne ?. Mais le but n’est pas celui-là , il est en fait celui d’occuper le maximum de postes
Alors à vouloir défendre cette métropole et ses verrues en racontant n’importe quoi, cela ne devient pas embêtant mais comique.
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Merci pour cet éclairage désespérant.
Mais comment sortir cette ville des griffes de ces incompétents assoiffés de pouvoir ?
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Merci pour cet éclairage… édifiant !
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Il y a tellement d’informations dans ce billet que j’ai du m’arrêter 3 fois après un “quoooiii ?” résonnant dans ma tête. Je savais, un peu, des choses sur l’aménagement à Marseille, mais là j’apprends dans le detail une réalité qui depasse l’imaginable.
Mais quand et comment va-t-on sortir de cette mélasse ?? qui fait des fortunes mais aussi des victimes.
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Quant à la phrase de conclusion, c’est PARCE QUE elle est maltraitée que la ville se tient sage. La maltraitance est un moyen de domination.
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Intéressant. Pas compris cette phrase : “Mais malgré la défaite de Martine Vassal et le changement de municipalité, le portage politique continue d’être assuré par le camp de Jean-Claude Gaudin et de ses héritiers, aujourd’hui dans l’opposition municipale, et actionnaire à 80% du capital de la société.” Qui est actionnaire à 80%? Pas Gaudin lui-même, ni “ses héritiers”…
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La métropole, présidée par Martine Vassal, “héritière” politique de jean-claude Gaudin, (et non élue par les marseillais) est actionnaire à 80% de la soleam. Le Conseil d’administration est composée de 18 administrateurs, dont 11 issus de la métropole, et présidé par LRP. (3 seulement pour la ville de Marseille). Les orientations de la soleam s’inscrivent donc dans la continuité de l’ancienne majorité municipale, aujourd’hui dans l’opposition. Cela questionne notre démocratie représentative, quand on sait que la soleam intervient majoritairement sur la commune de Marseille…et au vu du bilan, il parait d’autant plus cohérent de se questionner.
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Capitalistiquement parlant vous avez raison Gaudin et sa clique ne sont pas actionnaires , mais quand vous avez le pouvoir de signer un marché de 3.2 milliards d’euros c’est vous le “patron”.
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