“Sans les paysans je crame…” Signé la terre

Tribune
le 22 Août 2017
1

Le Collectif des jeunes paysagistes méditerranéens propose une posture de projet face au risque incendie.

Depuis 50 ans, les paysagistes arpentent les territoires de la Méditerranée et ses paysages urbains, forestiers, périurbains, agricoles et naturels. Nous dessinons et observons au quotidien les chemins, points de vue, coins et recoins de notre pays. La lecture des indices du terrain nous permet de reconstituer la trajectoire historique du lieu, au fur et à mesure de ses transformations successives, parfois rapides, parfois tellement lentes qu’elles en sont invisibles. Nous parcourons le terrain, sensibles à la beauté et la magie des lieux.

QUI SOMMES NOUS ?

 Nous sommes paysagistes concepteurs, diplômés par le gouvernement (d.p.l.g.). Nous avons tous moins de 40 ans et nous vivons et travaillons autour de la Méditerranée. Notre profession est issue de l’Art des Jardins. Elle a ensuite évolué, en s’adaptant aux enjeux de nos territoires. Nous sommes aujourd’hui appelés pour projeter le futur d’espaces très différents, à la ville comme à la campagne, aux côtés des urbanistes, des architectes, des écologues, des ingénieurs, etc.

Par exemple, depuis plusieurs décennies, nous remarquons les reliques de murs en pierres sèches, qui hier tenaient les terrasses de cultures d’oliviers et de vignes, aujourd’hui effondrées et cachées sous les broussailles et la pinède. Nous admirons les ports majestueux des pins d’Alep et les couleurs des arbustes à baies apparus soudainement après l’abandon d’un champ par son dernier agriculteur. À l’aide de cartes et photographies anciennes nous constatons la progression de la forêt, le recul de l’agriculture, la croissance horizontale des villes et l’implantation grandissante des infrastructures et les espaces délaissés qui y sont associés.

Nous réagissons à l’actualité de cet été 2017 qui occupe nos esprits. Ces dernières semaines, notre façade méditerranéenne s’est embrasée (Biguglia : 1 500 ha, La Croix Valmer : 400 ha, Artigues : 250 ha, Mirabeau : 800 ha). Des massifs forestiers, des zones naturelles protégées, mais aussi des lotissements, des décharges, des bords de route et des zones d’activités ont été touchés. Le bilan est de plusieurs milliers d’hectares juste pour cette saison, alors que celle-ci n’est même pas terminée. 

Cette situation était prévisible

Nous avons abandonné la terre. La transformation des territoires depuis quelques décennies est flagrante. La disparition de l’agriculture s’est accélérée depuis le milieu du siècle dernier. Dans nos territoires méditerranéens, les milieux ouverts (pâtures, champs, vergers) sont remplacés peu à peu par d’immenses étendues de forêt. C’est la fermeture du paysage.

De plus, cette forêt n’est plus entretenue car l’ère villageoise est révolue : nous ne venons plus y prélever du bois pour nous chauffer ou construire nos maisons, ni des broussailles (fagottage) pour nourrir nos troupeaux ou enrichir nos champs.

C’est un véritable abandon de la campagne. La forêt, elle, avance. Elle vient au contact des villages historiques et des villes et englobe les lotissements et les villas, générant des situations catastrophiques et dangereuses pour les vies humaines au moindre départ de feu. Le volume global de la végétation dont le feu se nourrit augmente inexorablement d’année en année. Le contexte d’urbanisation crée une spéculation foncière très lucrative et décourage les derniers agriculteurs à maintenir leur activité. Tout compte fait, mieux vaut abandonner les terrains à la friche et la forêt, et attendre que le maire autorise la construction.

Parallèlement, on a assisté à l’avancée des habitations vers la forêt. L’habitat contemporain peu dense (lotissements, villas…) se diffuse dans le territoire jusqu’en bordure des massifs forestiers, sur d’anciens terrains agricoles aujourd’hui boisés. Les haies ornementales qui servent à se cacher aux yeux des voisins présentent souvent un haut potentiel inflammable et facilitent l’avancée du feu dans les lotissements. L’urbanisme diffus porte bien son nom : les habitations sont réparties sur le territoire, entourées par la forêt, paysage agréable voire idyllique, qui devient un enfer quand arrive un incendie.

La conjonction de ces deux dynamiques de transformation des territoires et de notre climat méditerranéen aboutit à une situation désastreuse. Avec des températures importantes qui dessèchent la végétation et un vent chaud, fréquent et imprévisible, tout concorde à favoriser les départs de feu.

Ce qui arrive aujourd’hui était donc prévisible pour les paysagistes et quiconque connaissait les incendies. Mais la lutte contre le feu est désormais systématiquement un combat pour la vie humaine, tant les habitations sont proches d’une végétation non maîtrisée. Le risque incendie est devenu structurel dans nos territoires méditerranéens, épée de Damoclès avec laquelle nous devons vivre. Nous venons de montrer que cette situation découle directement de l’abandon de nos campagnes et de la non-gestion des lisières de nos villes.

Regard vers le futur : notre région va brûler, de plus en plus

Sans être particulièrement optimistes ni pessimistes, nous avons toutes les raisons de penser que ces événements dramatiques et dangereux vont se reproduire et s’intensifier. Outre la question du réchauffement climatique – qui n’est plus à prouver et qui va mener peu à peu notre littoral méditerranéen à se désertifier – c’est la problématique de l’urbanisation dont il faut se saisir.

Cette croissance urbaine est continue, le taux d’urbanisation (le pourcentage de personnes vivant en ville) étant passé de 64,1% en 2000 à 72,2% en 2015. Il faut donc repenser nos modes d’urbanisation et les relations ville-nature. C’est l’état des paysages méditerranéens en 2050 qui est la ligne de mire.

La situation actuelle, qui depuis plusieurs décennies accentue la fréquence et l’intensité des incendies, a des conséquences dramatiques à long terme. En effet, les feux répétés font disparaître la couverture végétale et mettent le sol à nu. La régénération spontanée des plantes pionnières est alors empêchée, les pluies violentes d’automne érodent les sols, les rivières se chargent, si bien que de graves inondations ont lieu dans les plaines, encouragées par l’imperméabilisation des sols, détruisant des quartiers et arrachant des vies, les villes s’étant étendues sur des zones inondables.

Propositions pour la reconquête des paysages méditerranéens

Nous ne pouvons pas avoir, comme aux États-Unis ou au Canada, une politique du «laisser brûler», car chez eux ces régions forestières sont vierges de l’occupation de l’homme.

Nous ne sommes pas dans une posture de dénonciation de la gestion actuelle des incendies, mais plutôt dans une démarche de proposition. Nous proposons de remplacer l’attente de l’événement et la réaction à la catastrophe par l’anticipation des risques et la recomposition des territoires. Pour cela, nous devons modifier l’organisation spatiale de notre cadre de vie, en agissant notamment sur le traitement des interfaces «habitat-forêt».

En tant que paysagistes concepteurs, notre métier consiste souvent à ajuster les relations et renforcer les interactions entre deux structures paysagères : une lisière de forêt, une clôture entre deux jardins privés, un talus aménagé en contrebas d’une route nationale, les berges d’une rivière, etc. C’est pourquoi nous pensons pouvoir contribuer, au côté des professions de la forêt, de la protection contre les incendies, des sciences du sol, de la nature et des autres professions de projet (architecture, urbanisme) à la reconsidération de ces interface «ville-forêt».

Pour ce faire, nous devons réfléchir à un projet commun, et cela à plusieurs échelles. La plus accessible, pour commencer, est celle du quartier ou de la ville. Par la suite, si un réseau de villes est traité, c’est un projet de paysage à l’échelle territoriale. En cumulant plusieurs territoires, c’est alors le paysage méditerranéen français qui est aménagé, en somme des mosaïques éco-paysagères au pied de nos villes, des Pyrénées à l’Italie en passant par la Corse. Ensemble, avec tous les acteurs et à toutes les échelles, créons l’exemple méditerranéen.

À l’échelle locale, celle du quartier et de la commune, nous devons être pragmatiques. Nous connaissons les dynamiques végétales, le génie naturel des écosystèmes méditerranéens et les techniques qui permettent de retenir le précieux sol avant que les orages de l’automne ne l’emportent.

Sur les terrains ravagés par l’incendie, nous proposons de participer à la remise en état et et à une restauration écologique et paysagère. Mais, plutôt que de laisser la forêt se reconstituer librement et la nature récupérer entièrement ces espaces sacrifiés, nous devons penser une nouvelle occupation de l’espace. Profitons-en pour remettre en scène la maîtrise de la terre par le travail de l’Homme, avec une végétation cultivée et maîtrisée, et donc moins inflammable ! Dans nos régions, des exemples économiquement viables existent : vignobles, pâtures, vergers, parcs forestiers ou agricoles, maraîchage, etc. Nous devons nous en inspirer et déterminer la spécificité de chaque site et situation d’étude. Présence ou absence d’eau, richesse ou stérilité du sol, végétation présente et usages spontanés sont autant d’éléments à observer et analyser afin de proposer des projets d’aménagements pertinents.

En remettant en culture ces espaces brûlés – ou susceptibles de l’être -, nous pouvons enrichir les lisières de nos villes d’une riche mosaïque de milieux, d’une diversité d’usages (loisirs, promenade, ressourcement), de nouveaux paysages et d’une biodiversité ordinaire et extraordinaire. Dans ces projets de lisières, chacun aura son rôle. En tant que paysagistes concepteurs, nous pouvons redéfinir les formes des interfaces «ville-forêt», leurs épaisseurs et imaginer ce qui s’y passera dorénavant. Avec les urbanistes, nous devons déterminer les nouvelles règles de l’urbanisme qui harmoniseront les relations entre la ville et la campagne. Avec les écologues et les forestiers, nous pouvons améliorer la durabilité et la fonctionnalité des milieux et des écosystèmes. Avec les agronomes, nous devons imaginer des systèmes de culture adaptés à chaque lieu. Avec les architectes et les habitants, nous avons la capacité d’améliorer les formes de l’habitat.

La prise en compte du risque incendie et l’émergence d’un projet commun doit également se passer à l’échelle territoriale. En effet, afin de contenir les feux de forêt, il est primordial de recomposer les connexions entre les quartiers, entre les villes et les massifs, c’est-à-dire d’inscrire le projet d’aménagement du territoire dans sa trame verte, à la fois forestière et urbaine. Cela ne sera pas évident, car ces lisières sont des zones de contact entre plusieurs aires de compétence institutionnelles : l’Office national des forêts, les propriétaires privés, les communes et des syndicats se partagent la propriété et la gestion.

Dans chaque territoire, nous devons identifier les espaces actuellement cultivés, les espaces de pâturage, les parcs et les jardins publics, les cours d’eau. Ce sont des coupures d’urbanisme précieuses et des pare-feux efficaces. En anticipant le risque incendie, nous devons les conserver, les entretenir et les valoriser. Comment ? En favorisant notamment le maintien et le redéploiement de l’agriculture méditerranéenne, adaptée aux caractéristiques de chaque lieu : arboriculture fruitière (oliviers, amandiers, figuiers, etc), viticulture, maraîchage, etc. Au delà de l’agriculture végétale, le redéploiement du pastoralisme est également capital : il permet d’entretenir les sous-bois, de limiter l’enfrichement des terrains et l’avancée de la forêt. Les éleveurs de troupeaux de bovins, ovins et caprins cherchent à être accueillis et installés dans des sites de 500 à 600 hectares. Ils savent composer avec les spécificités de comportement des différentes espèces et des milieux, et en gérant les immenses pare-feux, ils protégeront du risque de destruction des sanctuaires de biodiversité et des zones habitées.

À toutes les échelles, des solutions existent, et nous, paysagistes-concepteurs, sommes volontaires pour participer à la diminution du risque incendie à travers un politique publique de projets de paysage.

Pour cela, nous devons compter sur tous les acteurs de l’agriculture, de la forêt et de l’aménagement du territoire : l’Office national des forêts, les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER) dynamisent l’agriculture et les espaces forestiers à travers des opérations foncières, les Chambres d’agriculture qui apportent leurs conseils aux agriculteurs et aux décideurs politiques, les Conseils en architecture, urbanisme et environnement (CAUE) qui sont des tribunes pour débattre de l’avenir de nos territoires, les parc naturels régionaux qui encouragent les modes de vie humains dans le respect de l’environnement et valorisent les productions agricoles et la diversité des paysages auprès des différents publics, les parc nationaux, qui préservent des sanctuaires de biodiversité, les élus communaux, départementaux et régionaux et les représentants des pôles Territoire des métropoles, qui connaissent les territoires au plus près.

Nous devons également faire le bilan des outils que nous avons à disposition pour agir : la Zone agricole protégée (ZAP) qui fige le statut agricole des terrains, permettant ainsi de favoriser la reprise agricole et la mise à distance entre la forêt et la ville, les associations foncières pastorales qui permettent la relance du pâturage de troupeaux sur des terrains appartenant à plusieurs propriétaires différents, etc. Le plan local d’urbanisme (PLU) et leurs Orientations d’aménagement et de programmation : les espace communaux sont aujourd’hui répartis entre zones urbaines, naturelles, et agricoles, peut-être “à urbaniser” et espaces boisés classés. Une zone classée AS serait une partie de la solution, soit la transformation de la forêt en quelque chose de moins inflammable, tout en retrouvant une productivité, une utilité et un intérêt paysager et patrimonial, etc.

A l’échelle territoriale, nous disposons d’outils d’urbanisme et d’aménagement (PLU intercommunaux, schémas de cohérence territoriale, plans de paysage), de protection de l’environnement (Chartes de parcs naturels régionaux et des parcs nationaux, schémas de trames verts et bleues), de gestion forestière (charte forestière territoriale), d’agriculture (Projet alimentaire territorial pour le développement des circuits courts).

En somme, nous déclarons que la prise en compte du risque incendie en France méditerranéenne doit être globale, pensée à toutes les échelles de l’espace, optimisée sur la base du temps long, partagée entre les acteurs de nos territoires, et servie par la gamme d’outils disponibles. En tant que professionnels du paysage, nous nous mettons à la disposition des porteurs de projets et des décideurs politiques, ainsi qu’à travers la fédération française de paysage et les écoles de paysage françaises.

À l’échelle du pourtour méditerranéen, c’est le redéploiement des systèmes agro-sylvo-pastoraux associés aux projets d’urbanisme et d’aménagement du territoire que nous devons encourager.

Nous interpellons nos dirigeants sur la nécessité d’un projet éco-paysager commun fondé sur une diversité de mosaïques paysagères, chacune structurée par un projet différent, économiquement viable, sur les thématiques agricoles, urbaines, forestières, écologiques et touristiques.

Paysagistes, au service du projet commun

Personne ne saurait promettre la fin des incendies de forêts, mais nous devons tous nous mobiliser pour les contenir. Le risque naît de l’abandon de nos campagnes et des lisières de nos villes, c’est à dire du délaissement de nos territoires à une urbanisation incontrôlée et à une déprise agricole globale. Pourtant, notre désir de nature n’a jamais été aussi fort. Nous sommes une civilisation urbaine amoureuse de la campagne, ou plutôt d’une certaine idée de la campagne. N’abandonnons pas nos racines.

Nous, paysagistes-concepteurs et paysagiste-urbanistes, proposons plutôt de s’en inspirer pour imaginer les nouveaux paysages de demain. Nous sommes les petits soldats, la plupart formés au sein d’écoles publiques au projet de paysage et aux outils de transformation du territoire, au service de la collectivité et du bien commun. Notre posture de projet s’inscrit humblement dans le temps long pour un développement durable des territoires.

Notre démarche et celle du projet de paysage, du projet d’urbanisme par le paysage, du projet de territoire par le paysage. Nous nous proposons de continuer à arpenter, dessiner, comprendre, anticiper, imaginer, proposer et projeter le futur de nos paysages méditerranéens. Les objectifs sont de contenir les incendies, éviter des tragédies humaines et écologiques, aujourd’hui étroitement liées, et, pourquoi pas, atteindre l’autonomie alimentaire et énergétique de nos territoires méditerranéens. Ensemble, nous avons toutes les ressources et les compétences pour cela.

Nous sommes persuadés que « l’incendie de forêt n’est pas qu’un problème de forestiers et de pompiers, mais aussi d’urbanistes, d’aménageurs, d’agriculteurs, de résidents », (Éric Maillet, Sciences et Avenir, 2017), et nous écrivons cette lettre pour afficher notre intention de prendre notre part de responsabilités, aux côtés des professionnels de la lutte contre les incendies, de la forêt, de l’urbanisme, de l’environnement, mais également des collectivités publiques, des habitants et des associations.

Nous interpellons donc nos responsables politiques sur l’urgence de mettre en œuvre une politique de reconquête de nos paysages méditerranéens : le Président de la République M. Emmanuel Macron et M. Nicolas Hulot son ministre de la transition écologique et Solidaire, les régions Provence-Alpes-Côte-D’azur, Occitanie et la collectivité territoriale de Corse, les Départements des Alpes-Maritimes, de l’Aude, des Bouches-du-Rhône, de la Corse-du-Sud, de la Haute-Corse, du Gard, de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales, du Var et du Vaucluse et leurs Préfets.

Nous en appelons également à la mobilisation de tous les acteurs de la reprise de nos campagnes méditerranéennes : l’Agence française pour la biodiversité, les parcs naturels régionaux (Préalpes d’Azur, Verdon, Luberon, Alpilles, Camargue, Corse, Grands Causses, Haut Languedoc, Narbonnaise en Méditerranée, Pyrénées Catalanes, Baronnies Provençales, Sainte-Baume, etc), les Parc nationaux (Calanques, Cévennes, Port-Cros, Mercantour), les SAFER, les CAUE, les Chambres d’Agricultures, l’Office national des forêts, les gestionnaires des Grands Sites de France et des espaces naturels sensibles, les collectivités territoriales et les maires.

Ensemble, nous devons engager cette politique publique qui permettra de maintenir en dynamique les milieux méditerranéens, de réduire le risque incendie et ainsi d’afficher concrètement la «Reconquête de la Biodiversité, de la Nature et des Paysages» (Loi du 8 août 2016) dans nos territoires.

Collectif des Jeunes Paysagistes Méditerranéens : Marie BIET, Héloïse BOUJU, Théo CALVET, Gwenaëlle CHARRIER, Brice DACHEUX-AUZIERES, Pierre DAVID, Quentin DEBENEST, Simon GABILLARD, Aurélie GILLE, Florine LACROIX, Adrien MORENI, Arnaud MIRABEL, Jordan SZCRUPAK, Arthur VAUTIER, Andréa VIGOROSO, Nikola WATTE.

 

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. PierreDAVIDPaysage PierreDAVIDPaysage

    Intéressés ? Contactez-nous afin de poursuivre le débat !
    Collectif des Jeunes Paysagistes Méditerranéens :
    e-mail = jeunespaysagistesmed@gmail.com

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire