Redécouvrir Marseille en stagiaire #2

Billet de blog
le 26 Avr 2023
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Pour les deuxième et troisième jours de stage, je retourne dans les locaux de Marsactu qui me sont un peu plus familiers que lundi. Je découvre alors une nouvelle facette du journalisme en me plongeant dans la réalité du métier.

Redécouvrir Marseille en stagiaire #2
Redécouvrir Marseille en stagiaire #2

Redécouvrir Marseille en stagiaire #2

Mardi 25 avril, aux alentours de 9 h 45, la réunion journalière débute. Autour de la table noire, les journalistes parlent d’informations complémentaires, proposent des idées et collaborent pour trouver les prochains Brefs du journal. La réunion d’une heure semble durer 10 minutes tant les informations fusent. Autour de moi, les premiers appels et tapement de claviers se font. Les journalistes se préparent pour une nouvelle journée différente des précédentes.

Alors que les aiguilles tapent midi, la table de réunion se transforme en table à manger. Entre quelques discussions sur leur matinée, j’échange avec les journalistes sur leurs études. Tous ont des profils différents avec des expériences uniques. Chaque journaliste semble avoir un parcours propre à sa personnalité mais pourtant, les voilà réunis au sein d’une même rédaction. J’apprends aussi l’existence du 48h de la pige, un festival qui se déroulera à Marseille les 29 et 30 juin. Son but est d’aider les pigistes jeunes et amateurs à rencontrer et échanger avec d’autres journalistes, rédacteurs en chef, et tant d’autres personnes travaillant dans ce milieu. Une vraie solidarité se crée afin d’aider ceux en difficultés dans un métier où faire son trou se révèle être un vrai challenge.

Être journaliste sur le terrain

Au troisième jour de stage, je saute la réunion journalière pour aller sur le terrain avec la journaliste Clara Martot Bacry. J’ai alors l’occasion de découvrir l’autre visage de Marseille, celui qu’on a tendance à laisser de côté. Nous arrivons tôt le matin dans les cités de la Busserine et du Mail dans le 14ᵉ arrondissement où une ambiance pesante se sent dans les rues désertes après la fusillade deux jours plus tôt. La journaliste prend quelques photos afin d’illustrer le prochain article d’une série future de la rédaction. Elle m’explique alors qu’il faut savoir analyser les lieux et se repérer dans l’espace afin de décrire aux lecteurs un environnement qu’ils ne peuvent voir. Pendant le premier quart d’heure, il semble que personne n’habite les lieux. Mais quelque temps plus tard, nous rencontrons les premiers commerçants et des membres d’une association.

Durant cette matinée, nous avons échangé avec quelques personnes désireuses de partager leurs ressentis et leurs expériences personnelles. Si au début les résidents expriment une méfiance commune vis-à-vis des médias, les questions de la journaliste démontrent qu’un lien de confiance cherche à être mis en place. Au fur et à mesure de la discussion, les témoignages sont plus précis, la parole se libère et l’échange devient plus fluide. Un des résidents familiers du quartier décide même de nous montrer les alentours de la cité. Parfois, l’adrénaline monte et la pression se fait plus forte. Les témoignages touchants donnent envie d’aider ces personnes. Leur donner la parole offre la possibilité pour eux de se confier après ces évènements insurmontables.

La presse écrite ouvre les yeux

Au retour de cette matinée, je discute avec Clara du rôle que joue la presse écrite locale sur la mise en lumière d’une certaine situation ou d’une communauté. Elle m’explique qu’avec 5 000 abonnés, le nombre de lecteurs de Marsactu n’est pas très étendu, mais qu’il y a parmi eux des personnes avec un pouvoir de décision qui peuvent permettre d’avoir un impact.

Mercredi après-midi, une longue réunion s’impose avec la présence du rédacteur-en-chef Jean-Marie Leforestier. Cette réunion permet aux journalistes de se mettre au point sur leur travail personnel. Chacun échange sur son avancée en vue d’un article, d’une série ou d’une potentielle nouvelle idée. Les journalistes prennent le temps d’expliquer leurs démarches et leur travail effectué en amont afin que tout le monde soit au courant de ce qui se passe au sein de la rédaction. Aussi, cela permet d’échanger des avis et d’obtenir des conseils sur certaines situations. Lors de cette réunion, un travail d’équipe est mis en place et je ressens alors le réel esprit de groupe de Marsactu.

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