Quatrième jour de stage : visite au Centre de Conservation et de Ressources du Mucem

Quatrième jour de stage : visite au Centre de Conservation et de Ressources du Mucem

Je commence ma journée à Marsactu à 9 h 30 ce matin. En arrivant, j’ai à peine le temps de finir mon billet de blog de la veille que je pars en reportage avec Benoît. Au programme d’aujourd’hui, visite au CCR, autrement dit les réserves du Mucem.

C’est un grand bâtiment contenant une bibliothèque publique et une pièce de consultation, mais aussi et surtout des immenses salles de conservation d’objets et d’archives appartenant au Mucem. Toutes ces réserves sont accessibles sur rendez-vous, notamment “l’appartement témoin” que nous avons visités.

On y trouve des milliers d’objets classés par catégories, proposant des objets dans différents matériaux, de différentes époques, origines géographiques, types, dimensions… Il y aurait environ 1 million d’objets conservés au CCR dont à peu près le tiers sont en 3D, le reste étant des archives, lettres, photos, peintures…

Le CCR a connu 2 tournants importants. Le premier dans les années 70 quand sa volonté de sauvegarder notre patrimoine s’est changée en une envie de capter ce qui nous entoure. Et le deuxième dans les années 2000 quand son aspiration est passée de capter ce qui nous entoure à parler des transformations, des mutations, et des dynamiques de notre société.

L’objectif du CCR est d’élargir les collections au niveau européen et méditerranéen.

Le but de notre reportage d’aujourd’hui était surtout d’en apprendre plus sur la collecte participative d’objets du confinement organisée par le CCR. Les chercheurs du centre ont en effet établi que cette période était suffisamment importante pour s’y intéresser et créer une collection avec des objets du confinement et des témoignages venant de partout en France et dans certains autres pays comme en Italie, en Amérique du Sud ou encore en Chine.

C’est le 20 avril 2020 que cette initiative prend forme avec le début d’une campagne de collecte des archives nationales. Le CCR lancera un appel pour la collecte participative trois semaines plus tard par les médias.

Tout de suite, les propositions fusent, à ce jour le CCR a recueilli plus de 616 propositions pour un objet (qui aux yeux du donateur est représentatif de son expérience quotidienne du confinement) et un témoignage (contenant l’explication de l’objet, sa fabrication, son importance, et la raison de son choix).

Il y a diverses catégories comme les objets de soutien (banderoles pour les soignants, journalistes…), les objets pratiques du quotidien (masques…) ou les créations artistiques et technologiques.

Tous ces objets du confinement sont temporairement stockés dans l’atelier de préparation.

Ce travail commencé par le CCR comprendra trois étapes, tout d’abord la collecte des objets du confinement. Ensuite le tri de la récolte (ne seront pas choisis les objets ne pouvant pas être donnés et n’existant qu’en photo comme des clés, des consoles de jeu, ou encore de la nourriture ; mais les vidéos pourront être récoltés par la BNF, la Bibliothèque Nationale de France ou l’INA, l’Institut National de l’Audiovisuel). Et enfin la création d’une collection nationale de ces objets et témoignages.

Pour finir, les chercheurs estiment que le résultat de ce long et méticuleux travail verra le jour dans 2 ans ou plus.

Ce reportage terminé, je pars manger.

Je reviens ensuite aux bureaux et passe mon après-midi à écrire mon billet de blog du jour.