Quand on va trop loin
Il y a quelques temps j’avais publié le compte rendu d’expositions que j’avais vu avec des amis à la Vieille Charité et à Cantini, qu’assez peu de gens avaient vu… jusqu’à cet après-midi. Je vois un, puis deux commentaires anonymes arriver, dont un depuis la Mairie. Je dois dire que sur ce billet, je décrivais dans le même genre dont je parle des élus marseillais ou de Maryse les surveillantes de musées, j’aurais dû y réfléchir à deux fois et je vais tenter d’expliquer pourquoi.
En fin d’après-midi, je reçois un coup de fil d’un “numéro masqué”, une dame m’explique qu’elle a lu le billet, qu’elle travaille aux musées et qu’elle est blessée par les descriptions que je fais. Elle me dit très sincèrement “ce n’est pas bien ce que vous avez fait !”, nous discutons un bon moment, j’entends ses arguments et je prends progressivement conscience que je suis allé trop loin.
Je me suis laissé allé à décrire ce que je voyais, sans prendre la mesure des conséquences que ça pourrait avoir. D’habitude, je décris un élu qui a fait le choix de la vie publique (et de la satire qui va avec), ou un anonyme que personne ne pourra reconnaître et n’aura pas à souffrir d’un mot mal choisi. J’ai agi de la même manière ici et je me suis trompé, ces dames n’ont pas demandé à être mises en avant de la sorte, et les musées de Marseille sont suffisamment petits pour que l’on puisse reconnaître les personnes.
Pour tout dire, en ce moment, je regrette d’avoir écrit ça sur des gens que je ne connais pas, qui ne m’ont rien fait et qui ne sont pas responsable de la gestion des musées de Marseille que je cherchais originellement à critiquer.
Mesdames, je vous demande pardon si j’ai eu des mots blessants. Croyez bien que j’ai de nombreux défauts, notamment celui d’écrire sans imaginer la portée que ça peut avoir, mais que je pense savoir me rendre compte de mes erreurs et le dire. C’est le cas, je me suis trompé.
Et comme je n’espère pas m’en tirer comme ça, je ré-écrirais naturellement le billet d’origine pour enlever ce qui doit l’être : à savoir enlever les descriptions maladroites et la photo qui n’apporte rien. Mais puisque nous n’aurons pas encore fait ainsi le tour du problème, je serai bientôt au rendez-vous afin de pouvoir écrire un billet mieux documenté et plus nuancé sur les musées de Marseille.
Commentaires
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Le titre et tout est pardonné , merci de reconnaître ses erreurs …… Sans rancune.
MIna
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Bonjour,
Pour une fois, je n’ai pas mis un “J’aime” à la va vite (et oui ça m’arrive mea culpa), j’ai l’habitude de faire confiance aux auteurs que je suis.
Je me suis appliquée à lire consciencieusement, regrettant un peu d’avoir loupé la première version de Matta, trésors et vestiges : des expos marseillaises, mais enfin je suis contente de voir qu’il a suscité une réaction d’une des surveillants comme de visiteurs dans les commentaires…
C’est que comme nous avons pu le constater lors de notre visite mardi dernier (un peu différente dans notre cas puisque nous avions reçue une autorisation de prise de vue d’une des responsables du musée, c’est devenue important pour nous et notre chronique de #MP2013) les choses ont un peu changé dans les Musées de Marseille, nous avons dans ces conditions particulières discuter avec quelques uns et unes, l’accueil chaleureux et leur discussion avec nous montraient leur intérêt pour l’exposition, leur travail et le nôtre…
Pour avoir visiter les Musées de Marseille depuis quelques années, y avoir travailler, avoir toujours des contacts, je connais les 2 côtés du miroir. Par mon vécu ( les réflexions sur la gratuité en tant qu’étudiante des Beaux-Arts, voir mon ami se faire dragué par une surveillante à Cantini…), les anecdotes de mes collègues de travail et avoir été conquise par les histoires d’un surveillant passionné lors d’une journée du Patrimoine…, je sais que les facettes des Musées de Marseille sont multiples et que comme vous le dites quelques comportements particuliers ne peuvent refléter l’ensemble.
Pour avoir vue au Centre Beaubourg des surveillants lire des romans… où des surveillants attentifs à Nice, je pense que les comportements des uns et des autres varies beaucoup d’un endroit à l’autre, la situation des musées comme des personnels aussi. Faisant aussi partie de celle qui ont un regard critique sur les Musées de Marseille, comme je l’écrivais dans l’article “… de #BID10 à #MP2013”, j’ai aussi l’espoir que notre attention de visiteurs partageant leurs expériences améliore la vision des musées de la part du public et de l’accueil, comme l’image que se font les surveillants de leur métier…
A bientôt.
Laure
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Merci de cette contribution détaillée, et de suivre régulièrement ce que je fais.
A bientôt
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