Les élections municipales ont lieu demain

POUR UN DÉBAT PUBLIC SUR L’AVENIR DE MARSEILLE

Billet de blog
le 14 Juil 2019
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Comme d’habitude, l’approche des élections municipales n’est pas seulement l’occasion d’une confrontation entre des candidats, entre des partis, un moment où s’expriment et, en quelque sorte, se mettent en scène des identités politiques : il s’agit aussi de l’occasion d’un débat sur l’avenir de la ville. Nous sommes le 14 juillet : c’est le jour de la fête nationale, mais, surtout, celui de la « fête de la Fédération », le jour où toutes les cultures et toutes les idées du pays se rassemblent. Mais, ici, à Marseille, c’est autour du débat sur l’avenir qu’elles se réunissent et se retrouvent.

Comme d’habitude, l’approche des élections municipales n’est pas seulement l’occasion d’une confrontation entre des candidats, entre des partis, un moment où s’expriment et, en quelque sorte, se mettent en scène des identités politiques : il s’agit aussi de l’occasion d’un débat sur l’avenir de la ville. Nous sommes le 14 juillet : c’est le jour de la fête nationale, mais, surtout, celui de la « fête de la Fédération », le jour où toutes les cultures et toutes les idées du pays se rassemblent. Mais, ici, à Marseille, c’est autour du débat sur l’avenir qu’elles se réunissent et se retrouvent.

 Qu’est-ce qu’un débat sur l’avenir de la ville ?

Le débat qui commence à s’engager entre les candidats et entre les partis sur l’avenir de Marseille consiste, bien sûr, d’abord, dans une confrontation entre les idées, entre les opinions, entre les choix, qui s’expriment au cours de la campagne électorale. En ce sens, une campagne pour des élections municipales ressemble à toutes les campagnes électorales. Mais ce n’est pas seulement cela, un débat sur l’avenir de la ville, car un tel débat revêt trois autres aspects. Le premier est l’imagination : ce que les candidats, mais aussi l’ensemble des citoyens, confrontent, ne consiste pas seulement dans des discours et des opinions,  ce sont aussi des projets qui sont opposés les uns aux autres, c’est toute une activité imaginaire qui s’engage à l’occasion des élections municipales, car il s’agit de confronter les choix possibles pour les six ans à venir. Le second aspect du débat sur l’avenir de la ville est la nécessité où se trouvent les candidats de s’engager sur des projets : il ne s’agit pas seulement de confronter des grandes idées que tout le monde finit par connaître, mais il s’agit, pour les candidats, d’une situation dans laquelle ils sont bien obligés d’élaborer des projets, de les penser, de les exprimer, de s’engager sur des choix. Enfin, un débat sur l’avenir de la ville est l’occasion, pour la vile elle-même, de faire une sorte de point sur l’état dans lequel elle se trouve : finalement, les élections municipales sont aussi l’occasion d’une forme de bilan – pas seulement du bilan de la municipalité sortante – en l’occurrence il s’agit du bilan de trente-cinq ans de mandat, mais aussi du bilan de l’action et de l’engagement de toutes les forces politiques présentes dans l’espace de la cité tout au long de ces trente-cinq années.

En quoi consiste l’avenir politique de Marseille ?

Mais, si le débat sur l’avenir comporte une dimension importante de réflexion sur le passé, il s’agit, surtout, sans doute, de débattre sur l’avenir politique de la ville. On peut souligner, en particulier, l’importance de cinq éléments qui construisent cet avenir. Le premier est l’ancrage de Marseille dans l’espace méditerranéen. C’est par ce point que nous commençons cette réflexion parce qu’il nous semble qu’il est un peu négligé dans le débat sur les élections municipales, alors que c’est justement cette situation dans la Méditerranée, exceptionnelle pour la France, qui fait de Marseille une grande ville, une métropole, et qui lui donne un avenir. Le second aspect de l’avenir politique de la ville est ce que l’on peut appeler l’appropriation de l’espace de la ville par ceux qui l’habitent : alors qu’ils se voient imposer des aménagements dont ils n’ont jamais vraiment discuté, alors qu’ils ont sous les yeux un espace dégradé et mal entretenu, les habitants de Marseille entendent saisir l’occasion de ces élections, pour avoir, enfin, la possibilité de pleinement s’approprier leur ville, de s’y reconnaître, de s’y retrouver, grâce à des aménagements et à des transports en commun qui leur permettent d’y circuler et de mieux la connaître. La culture est un troisième aspect de l’avenir politique de la ville : il est grand temps de se rendre compte du retard de la ville, quand on la compare à d’autres villes d’une dimension semblable, dans le domaine de la vie cultuelle, qu’il s’agisse des lieux de diffusion de la culture, des librairies, des lieux de spectacle et des lieux de fête, ou de la façon dont la culture peut se trouver, se lire, se regarder, dans les constructions de la ville, dans les aménagements de l’espace urbain, dans les multiples façons d’habiter la ville. C’est que l’avenir politique de Marseille passe aussi par la reconnaissance de la diversité et de la multiplicité des cultures qui habitent la ville et qui lui donnent sa richesse en y manifestant la créativité et la liberté de ceux qui pratiquent ces cultures. Enfin, l’avenir politique de Marseille repose sur une meilleure information à propos de la ville, sur des médias locaux qui ne se contentent pas de raconter ce qui s’y passe et de tenir la mémoire des événements, mais qui puissent aussi servir de cadre à un débat sur les multiples avenirs possibles de la ville.

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