On a fêté l’armistice avec Bonaparte au Poste A Galène

Hier soir, veille de férié pour cause d’armistice franco-allemand, le Poste a Galène avait eu la délicate attention d’inviter un groupe Suisse “réfugié” à Berlin : Bonaparte. Qui de mieux que des suisses installés en Allemagne et de passage à Marseille pour célébrer l’amitié franco-allemande ? Autant l’avouer tout de suite, on a pas vraiment fait dans la comémo de grand-papa.

Bonaparte… comment dire ? Ventilo les décrit comme un groupe “electropunk débridé et déguisé” et je trouve que c’est pas mal. En même temps, on est forcément restrictif lorsqu’on essaie de décrire le spectacle que livrent ces fous furieux, pur produit de l’underground berlinois, tout à fait à l’aise dans l’écrin du Poste.

C’est burlesque, sale, obscène, bandant, électrique, amusant, remuant… c’est le meilleur exemple de groupe que l’on ne connait pas tant qu’on ne l’a pas vu sur scène. L’inverse d’un chanteur à guitare chiant qui vient s’asseoir sur un tabouret pour jouer son disque de la 1 à la 15 et terminera par son morceau le plus connu après un rappel. Ici, on regarde assez peu le chanteur, trop occupé à mater le strip-tease de la soubrette tatouée ou la chorégraphie de l’homme à tête de cheval.

Impossible de résumer tous les personnages qui sont passés hier soir sur scène : une Marie-Antoinette qui enlève sa choucroute et découvre une crète de punk, une bonne soeur en mini-jupe bourrée à la vodka, un mec en slip avec une grosse tête de bébé, une Alice au pays des merveilles lubrique qui se sort une banane du décolleté… et des masques, encore des masques, toujours plus de masques !

Et c’est “interactif” : on boit et on mange pendant le concert, à condition d’être au premier rang, dans l’ordre, Alice m’a mis un Lion dans la bouche au début du concert, puis la bonne soeur m’a renversé de la bière dessus avant de me laisser boire à la canette, et enfin une punk habillée en officier d’empire m’a aspergé de champagne à la fin du concert… J’oubliais qu’une des choristes m’a embrassé au milieu du concert.

Bref, on en prend plein la gueule et plein les oreilles : la musique est aussi entrainante que le spectacle, mais comme j’ai toujours été nul à décrire de la musique, je vous laisse écouter mes préférées : “Rave Rave Rave“, “Computers in Love” et “Boycott Everything“. Et en bonus, une vidéo bien faite d’un de leur live berlinois…

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Merci encore au Poste A Galène de les avoir fait revenir à Marseille après leur passage à la Fiesta l’année dernière, et surtout dans cette salle : je les avais vu à Berlin il y a 6 mois, au Columbia Hall, une salle de 3000 places et autant dire que l’expérience avait été radicalement différente !

Là j’ai vraiment l’impression d’avoir assisté à une expérience privilégiée ! Comme m’a dit un erasmus londonien après le concert “il y a trop de choses bien à faire à Marseille !” Faut savoir les trouver, c’est tout !