nouvelle journée de stage : reportage au tribunal administratif

Billet de blog
le 18 Juin 2024
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La deuxième journée de stage, a lieu une visite au tribunal administratif pour une affaire de permis de construire et de dépollution avec tout un groupe de riverains accompagnés d'avocats en longues robes.

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L'usine Legré-Mante à la Madrague de Montredon. (Photo : Loïs Elzière)

L'usine Legré-Mante à la Madrague de Montredon. (Photo : Loïs Elzière)

Le matin, lorsque j’arrive au local à la même heure que la journée précédente, je me mets à lire les nouveaux articles sortis la veille en attendant que tous les journalistes arrivent. Une fois que tout le monde est là, l’habituelle conférence de rédaction commence. Ce jour-là, il est plus simple de comprendre pour moi, car les sujets ne traitent pas tous de politique. J’ai pu prendre des notes sur chaque sujet. Ensuite, lorsque la réunion est terminée, j’accompagne une fois de plus le reporter du jour d’avant, Benoît Gilles, mais cette fois pas à l’hôtel de ville et pas dans une conférence de presse non plus. Nous quittons donc le local dans lequel je suppose que l’ambiance est comme la veille lorsque ce n’est pas la pause ou la conférence de rédaction, c’est-à-dire une atmosphère calme et apaisante de travail.

Le journaliste Benoît Gilles se rend au tribunal administratif pour une affaire qu’il m’explique en chemin jusqu’au bâtiment de justice, à la Joliette, quartier de Marseille. Il s’agit d’une société qui souhaite construire sur une ancienne usine, à l’entrée des calanques des logements, commerces… Le problème est que le terrain est pollué. C’était un emplacement en bord de mer et donc il existe des règles établies. Les riverains attaquent donc le permis de construire devant le tribunal.

Lorsque nous arrivons, une petite foule de riverains équivalent à une grosse classe scolaire attend l’heure de la séance dans un grand hall. Le tribunal était un ancien bâtiment maritime et le hall était assez grand, avec un arbre au milieu et des salles tout autour. Ce sont des riverains du quartier de l’usine désaffectée. D’autres personnes en longues robes noires parlent avec des gens venus assister ou attendent, eux aussi, le début de la séance. Évidemment, les personnes qui portent ces robes ne sont autres que les avocats. L’avocat des riverains était occupé à parler avec ses clients tandis que Benoît Gilles parle lui aussi avec des personnes devant la salle pour avoir un maximum de renseignements. Enfin, lorsque l’audience précédente se termine, j’entre avec le reporter et nous nous asseyons.

Une autre affaire commence avant la nôtre et je patiente en assistant aux créations de magnifiques dessins du reporter que j’accompagne sur son petit carnet de feuilles simples. La salle est plus petite que ce que je m’étais imaginé. Des chaises sont installées en ligne devant un “comptoir” qui sépare certaines personnes de nous comme le rapporteur public et le tribunal. Les avocats sont assis à l’avant de tous les sièges devant d’étroites tables. L’assemblée venue écouter cette séance est assez nombreuse par rapport aux audiences précédentes. Une autre journaliste de La Provence est également présente.

L’audience débute avec la prise de parole du rapporteur public qui expose les faits dont certains sont ensuite contestés par les avocats. (Par exemple, le rapporteur public estimait que 900 véhicules passeront quotidiennement dans une rue tandis que l’avocat des riverains les estime à 1260). Il m’est difficile de comprendre, à cause du langage trop juridique pour moi.

C’est ensuite au tour des avocats de s’exprimer. L’avocate de la société m’apparaît en concurrence avec celui des riverains. Elle laisse échapper soit des petits sourires narquois lorsque le premier avocat parlae sur des choses qu’elle n’approuve pas et même des fois des petits rires étouffés. Lorsque j’entends chaque discours, je ne sais plus dans quel camp me ranger, car tous deux ont, je trouve, comme une force de dissuasion dans leurs propos. Quand chacun a pu s’exprimer, l’audience s’achève sur un prochain rendez-vous de conclusion deux semaines après, quand le tribunal aura délibéré.

Une fois de retour au local, je me mis à mon deuxième billet du stage que voilà en faisant parfois des pauses et en lisant des articles de la presse. Pendant ce temps, les autres journalistes travaillent comme la veille tandis que Benoît Gilles fait une réunion avec une autre personne. Cette deuxième journée fut pour moi aussi bien que la première. Aujourd’hui, j’ai vu mêlé pour la première fois le journalisme avec la justice. Il m’a semblé qu’il fallait être très compétent dans tous les domaines comme celui de la justice où il faut connaitre des termes pour les réexpliquer. J’ai également cru comprendre, suite à ce débat, que le journaliste avait pour rôle de résumer ou de traduire le long et difficile dialogue de cette audience afin que toutes sortes de public le comprennent.

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