Mes châteaux d’If: RODINA de Baru.

Rodina, Baru

Baru prend son temps. Prend le temps de revenir sur les Ritals de Vilerupt. Les siens. Après trois épisodes de Bella Ciao. Il y revient encore.

Enrico s’appelait Heinrich, amorce-il pour nous aguicher dans sa nouvelle histoire familiale ou villageoise. On ne sait plus trop tant Baru a décidé de nous faire la chronique de son village de mineurs.

Les mines dans son pays, on y accédait par des galeries au pied des coteaux. Ça lui permet d’envoyer en quelques coups de crayon une estafette allemande à la rencontre de mineurs italiens.

Après il y a l’histoire de Léna qui distribuait des tracts antinazis en Russie. Arrêtée, elle se retrouve en captivité à Thil avec des Ukrainiennes  venues charger du minerai de fer dans des berlines. Léna s’échappe et est hébergée chez les Ritals de l’Est.

Des résistants font dérailler un train comme dans tous les bons westerns et la Résistance permet aux femmes de s’échapper. Ces femmes formèrent un bataillon nommé RODINA ce qui signifie Patrie en russe. Giovanni et Franco, les deux tontons sont dans le maquis. La 7 au 8 mai 1944 des FTP font s’évader 37 femmes russes et biélorusses du camp d’Errouville en Meurthe et Moselle. Ces femmes veulent combattre. Elles le feront avec des armes allemandes, le Commandant Jacques n’étant pas un grand féministe. Les travaux de René Barchi éclairent cet épisode.

Mais là, Baru nous entourloupe et ne dessine plus. Il se met en scène et passe au récit écrit pour raconter. Ce n’est pas son coup d’essai. Et ça finit au bar des Sports en plus.

Et chez Baru c’est toujours en trois bandes qu’on parle de sa famille.

RODINA de Baru chez Futuropolis. Parution: 01:11/2023. 16 Euros.