Mes châteaux d’If: La hotte plaine.
Des sorties cinémas et des groupes punk rock.
Mes châteaux d’If: La hotte plaine.
- Tchin gueule belle tchin gueule belle..
Hé tonton, pas d’angoisse pour noël. Si tu suis mes conseils, tu vas trouver de quoi remplir ta hotte malgré le dégoût que t’inspires les fêtes. Déjà, un coup dans la rétroviseur de ce blog pour dénicher quelques bandes dessinées mais attention il y a toutes celles dont je n’ai pas eu le temps de te causer. Et pis pour les fatigués et les pébrons, les films dans les cinémas…
Donc déjà tu peux t’offrir des places de ciné pour Simone, le film de Dahan. Un bijou pour apprendre des choses sur la vie de Simone Veil et non, les copines, pas Weil pour une fois. Pour comprendre pourquoi elle n’a pas copiné à gauche, cette même gauche qui mettra un homme d’extrême droite au pouvoir en 81 cela dit, comment elle a mené un combat contre les mauvaises conditions d’enfermement (y en a pas de bonnes) dans les prisons algériennes ou françaises, après être elle même rescapée des camps de la mort. On peut écouter sur le site de l’ INA les quatre épisodes où elle raconte sa déportation. Au cas où vous avez un Faurisson à la maison.
Genre du film : Musical mitraillette basque.
Dans un autre style, au cinéma Variétes, Black is beltza II Ainhoa, un film de Firmin Muguruza, ex chanteur de Kortatu, donc un film basquo-mondial qui te ramènera au combat anti fasciste des années 80 en Espagne.L’héroïne,la fille d’un Corto Maltese basque, parcourt le monde pour nous apprendre comment l’ héroïne(la dope cette fois) circule pour le compte de la CIA. Cette photographe cubaine traverse avec une journaliste d’Egin, un journal indépendantiste, le combat des libanais, afghans, fout quelques torgnoles à des voyous marseillais, éclate des cubains de Miami et couche librement avec qui lui chante. L’évasion d’un leader de l’ Eta de la prison de Martutene ( Donostia) en 1985 grâce à un groupe de rock est savoureux. « Sari sari sari… »
« Il n’y aura pas de révolution sans chanson. »(Allende)
Firmin raconte à la fin de la séance où assistait tout le gratin marseillo-mondial, c’est à dire le Massilia Sound System, les anti-fa d’hier, les ex du Nicaragua et des squats, que pour lui Corto Maltese avait disparu pendant la guerre d’Espagne ( ce que racontait Pratt). Il a rajouté dans son film Christine Valette place de Lenche, Flores Magon dans un bar d’Irun et Amanda (Te recuerdo Amanda) de Victor Jara pour la lutte au Chili. Ce cours de géopolitique speed rythmé par une musique punk rock, n’est pas toujours clair. L’esprit de Firmin est trop plein.
On peut aussi voir à la Baleine le film de Patricio Guzman, Mon pays imaginaire sur les dernières années de luttes sociales dans ce pays : Luttes sociales, et féministes réunies: J’ignorais que les lycéennes pouvaient être aussi énervées dans un métro.
Si t’as dépoussiéré ta platine vinyle, c’est forcément pour écouter Vulves Assassines avec leur Tube, la Retraite. TROIS EN UN: Voilà un groupe à voir en concert, qui dépoussière le salon, le camion de la CGT, et les oreilles. « Tu dis quoi? Les oreilles!» C’est un disque au premier degré me disait la chanteuse Elena Vieillard. A bon entendeur… ben d’accord ! La même vient de publier une bédé à la Boite a bulles, Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’envers de Renault Flins. Le récit d’une établie après 68.(Enfin moi et le boulot ca fait deux !) Ça se lit tout seul. Pourtant ça parle que conditions de travail et de grèves. Woauh les gauchos ! Même quand ils ont fini le boulot, ils en parlent encore.
Une bédé de Simon Lamouret qui se déroule sur un chantier de construction d’immeuble en Inde est sorti en 2020. Pas vraiment le bon moment alors que le gouvernement foutait le trakzir à tout le monde avec sa gestion catastrophique de l’épidémie de Covid 19. Fermeture des magasins non essentiels et masques partout pour palier trente ans de restrictions hospitalières. Ça s’appelle Alcazar comme notre bibliothèque jamais ouverte. Aux éditions Sarbacane.
Plein de livres sérieux et féministes chez Hors d’atteinte et une newsletter à se tordre de rire.
Aux Editions de la Lenteur, ils ont sorti une traduction intéressante et inédite de Maria Mies et Veronika Bennhodlt-Thomsen, La Subsistance, une perspective écoféministe. Un voyage dans les luttes féministes de la Papouasie Nouvelle Guinée jusqu’à Cologne, du Nigéria au Chiapas, où comment les femmes combattent le néo libéralisme et le patriarcat caché dedans.
Et comme il pleut aujourd’hui, un récit à partir de l’histoire d’une famille d’entrepreneurs musulmans sur la gestion sécuritaire de l’ouragan Katrina dans ce récit de Dave Eggers, Zeitoun (Gallimard 2012). Il sonne comme un rappel sur le rôle de l’Etat en cas de catastrophe : diviser, trier, emprisonner. Pour secourir la population, la première chose que fit le gouvernement américain fut de construire avec les prisonniers d’Angola ( la plus vieille prison des Etats-Unis) une prison dans la gare de la Nouvelle Orléans. Comme un rappel à ceux qui croient depuis la grande épidémie que l’Etat travaille pour le bien des citoyens.
Par contre, si tu as piraté Netflix à tes co-écolos-voisins, tu ne peux louper Les copains d’abord, très bonne série – hilarante parfois- sur un groupe d’habitat partagé à Paris. Et si le sujet te laisse pantois, il y a encore sur Arte le Monde de demain où comment un des meilleurs groupes de Rap français vient d’une des cités les plus mal construites de la banlieue parisienne. Comme quoi c’est pas vrai que les cités c’est pourri !
Et merde j’avais promis de faire court…et vla’ encore trop de signes.
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