Mes châteaux d’If: L’année des méduses.
Mes châteaux d’If: L’année des méduses.
N’importe quel nageur ou baigneur connait les méduses de prés. Du moins croit les connaitre.Ceux qui trempent l’été croient qu’elles ne sont là que parce que l’eau est trop chaude ou parce que ces maudites bestioles purulentes ont décidé de pourrir leurs vacances.
La méduse, elle, elle s’en fout. Elle est chez elle. Plus l’être humain détruit les fonds marins, dévaste les bancs de poissons, et dégueule dans les mers du pétrole ou des déchets, plus elle, la méduse prolifère et venge la nature qui se bat.
Lisa-Ann Gershwin le dit d’une autre façon dans ce livre magnifique et prolifique paru aux éditions ULMER. Cette spécialiste des méduses en a découvert des centaines en parcourant les mers. Elle nous offre un catalogue avec des textes courts et de pleines pages de photographies sous marines empruntés à de nombreux photographes.
Les méduses sont belles mais redoutables, elles ont du mal à séduire le nageur qui suffoque quand il a le temps de les voir. Pourtant peu d’entre elles tuent. Mais elles font mal par brulures, stries et autres agréments. C’est que nous sommes chez elles, tudieu! Secrètes, énormes, bizarres, venimeuses, les méduses peuplent les océans et illuminent les fonds marins.
Elles font souvent penser à des lampes stylés qui n’appartiennent qu’à de riches grands mères entichées de lumières dans leurs salons. Elles ont des couleurs qui vont du bleu à l’orange, des lobes gélatineux ou s’amassent comme la méduse dés à coudre pour qui il vaut mieux nager nu. Celle là ressemble à des dés bruns qui font penser à des chocolats.
Les méduses sont pacifistes et s’attaquent néanmoins aux porte avions, aux installations nucléaires. Elles sont un danger pour le complexe militaro-capitalo-destructeur. Bonne nouvelle! Elles obstruent les circuits de refroidissement des industries maritimes, engorgent les filets de pêche et provoquent des zones mortes car elles sont prédatrices.
Le réchauffement des océans accélère leur métabolisme. Leur nombre et leurs colonies sont un danger pour les autres poissons, les élevages de saumons et l’industrie du tourisme. Mais l’Homme lui s’en fout. Il court à la plage avec sa bagnole et son tuba, s’éloigne des cotes infestées pour aller polluer plus loin. C’est si chic de nager en Thailande, à Bali ou à la Martinique, infestés d’algues. Partout les méduses attendent son arrivée.
Lisa ann Gershiw file sa mélodie en classant ces corps gélatineux et translucides: Sinophores, stromatolites, cnidaires ou sa sous classe hydrozoaires sont des êtres vivants depuis des siècles sans voir changé de métabolisme. Les extinctions de masse ne les ont pas tués. Renforcés oui. La plupart sont minuscules, voire microscopiques tandis que d’autres sont énormes à faire peur.
Pour la petites histoire, sachez que vous pourriez tomber sur la méduse de Zappa, découverte par Nando Boero, fan du musicien qui a depuis écrit une chanson” Longsome cowboy Nando”.Rien ne dit qu’elle joue de la guitare.
Le monde étrange et fascinant des méduses. Lisa-Ann Gershiwn, 224 pages, 100 illustrations, 2023, 32 euros. Editions ULMER.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Ce livre photo concerne en premier chef les Marseillais.Même si c’est une tasmanienne qui l’a écrite.
Se connecter pour écrire un commentaire.