Le Grand Chelem
Je profite du calme de mon week-end breton pour revenir sur sept jours de Grand Chelem plus ou moins culturel, plus ou moins MP2013 et encore un fois représentatifs du bouillonnement culturel marseillais et métropolitain. C’est peut-être ce qu’il se passe dans toutes les autres métropoles européennes, ça n’est peut-être pas suffisant pour une capitale, mais ça permet de répéter aux tenants du “il ne se passe jamais rien à Marseille” qu’ils se trompent.
Au programme, de la musique, de la danse, beaucoup de théâtre, des découvertes et la naissance officielle d’une société savante qui fait déjà le buzz !
Samedi 16 : soirée d’ouverture du Festival de cinéma Latino-américain à la Friche. Des petites formes de danses offertes par l’AKDemia del Tango, dont un superbe sur une musique de Chavela Vargas, mais aussi des concerts (je vous conseille Cuarteto Tafi) et l’impressionnant Luis Lopez. Je ne connaissais aucun des artistes présentés, j’en ai aimé certains plus que d’autres, mais Luis Lopez, cet “Argentin du Québec” (je cite) m’a bluffé, voilà un exemple de ce qu’il sait faire (n’hésitez pas à avancer la vidéo à 5mns si vous êtes pressés, mais sinon à voir en entier)
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=lPfhesWKR_4]
Dimanche 17 : la St Patrick de MP2013 au J1 avec Lou Coro de la Plana et des DJ irlandais de Marseille. Bravo à MP2013 d’avoir osé la soirée dans le J1 un dimanche soir avec une affiche pas hyper facile, on a bien aimé la farandole, ce lieu est décidément parfait de jour comme de nuit, pour des expos comme pour un concert (encore une bonne raison de négocier avec le port pour le garder en lieu culturel). On a moins aimé les prix d’entrée et de la bière, et forcément le peu de monde et d’ambiance pour les DJ. Mais globalement pour un dimanche soir c’était sympa et mon petit doigt me dit que le Off a bien aimé l’endroit et s’y verrait bien organiser des concerts… A suivre !
Lundi 18 : théâtre et conférence aux archives départementale. Une nouvelle version de l”histoire Universelle de Marseille d’Alèssi Dell’Umbria dans sa version théâtrale était présentée, suivie d’une discussion avec l’auteur. La comédienne a assuré seule sur une scène sans décors avec un texte qui réclame toute l’attention, elle s’en est bien sortie. Côté texte…bon, c’est volontairement occitaniste et marxiste, on ne peut donc pas le voir objectivement et ça ne servirait pas à grand chose d’essayer de le faire. Il faut se dire que ce n’est pas l’histoire, ce sont des histoires, dans lesquelles on y présente un Marseille de prolos occitans nécessairement opposé à une France de propriétaires. Il y aurait beaucoup à dire dessus mais ce n’est pas le propos du billet, Nicolas Maisetti, qui était là aussi, s’y est attelé, moi pas encore.
La soirée s’est terminée au bar près du ciné les Variétés, en débat sur la gestion de la misère à Marseille, Nicolas Maisetti a essayé de m’expliquer la lutte des classes, des gens jouaient de la guitare, et une dame a mis fin au débat en improvisant un jazz avec une très belle voix.
Mardi 19 : enregistrement de l’émission d’Albert sur Grenouille, mais en fin d’aprem, en direct et en public. On a parlé réhabilitation : Mucem, Baumettes et image de marque. Et comme on en avait pas assez, après avoir rendu l’antenne, on a repris notre débat de la veille, à la Friche et au Petit Longchamp. Je pense qu’on peut officiellement dater de ce jour la naissance à la Nouvelle Société Savante en Marseillologie dotnt il faudra qu’on reparle.
Mercredi 20 : du théâtre en napolitain, Le Voci di dentro au Gymnase, en VOST. Alors là, j’ai vraiment beaucoup aimé, et pour plusieurs raisons. D’abord, ça m’a fait penser à Pagnol, la gestuelle, les onomatopées, les situations, les répliques… la culture méditerranéenne existe donc bien. J’ai découvert le mot ami de la procrastination : “papariare” qui veut dire trainer à la maison en s’occupant à faire des choses inutiles. Et puis c’était drôle, et c’est une création mondiale, à Marseille, et on peut être fiers de ça !
Jeudi 21 : Encore du théâtre, mais dans un tout autre style, plus aixois en quelques sortes. Peter Brook présentait son “Suit” au Jeu de Paume, scénographie impeccable, simple et dynamique, des comédiens en forme, un 4e mur qui vole en éclats, et l’histoire qui te parle de l’apartheid sans plomber l’ambiance.
Vendredi 22 : retour à Marseille pour le Babel Med, deuxième soir. J’y ai vu Mariem Hassan une chanteuse saharaouie et son groupe aux sonorités rock, la Chicha Libre et Black Bazar m’ont bien fait danser, beaucoup d’énergie côté congolais et une reprise latino des Walkyries de Wagner pour les autres qui vaut son pesant de cacahuètes. Pour terminer, S.Mos m’a conquis avec ses remix de Eminem version jazzy.
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Xc4yoiIaeykhttp://]
Rien le samedi, je suis parti en Bretagne pour me reposer de cette semaine bien remplie. Et avec tout ça, je n’ai fait qu’un soir de Babel Med et je n’ai pas encore vu le FRAC… Par contre, j’ai pré-réserver une suite au Camping du Off, et je vous encourage à ne pas attendre pour réserver une tente, une suite ou un repas… ils en ont besoin, et je pense de plus en plus qu’on y organisera un sommet de Marseillologie, et je vous promets que vous n’avez pas envie de rater ça !
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Commentaires
0 commentaire(s)
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.