L’écologie urbaine à Marseille

LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE À MARSEILLE

Billet de blog
le 16 Oct 2016
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Il est difficile d’aborder un sujet comme celui de la politique environnementale à Marseille, car, à première vue, quand on se promène dans cette ville et qu’on y circule, on peut se demander si une telle politique existe, si l’environnement fait partie des domaines reconnus de la politique urbaine dans une ville ou dans une métropole comme Marseille.

L’entretien de l’espace marseillais et du patrimoine architectural

La première question que l’on peut se poser sur la politique environnementale dans la ville est celle de l’entretien de l’espace urbain et, pour parler, d’abord, plus simplement, de la propreté des rues et de l’espace public. On peut avoir un sentiment d’abandon, devant les rues et devant les espaces publics, en raison du manque de propreté et du manque de souci de la préservation de l’entretien de la ville. Les rues sont mal entretenues, elles sont souvent détériorées sans être réparées, les trottoirs semblent ne pas être nettoyés, des ordures jonchent des rues entières. Quant au patrimoine architectural, en dehors de quelques monuments et de quelques immeubles qui semblent privilégiés, il n’est pas convenablement ravalé et les constructions sont mal entretenues. Il est vrai qu’il convient d’y regarder d’un peu plus près et l’on peut constater que, sur le plan de l’entretien de l’espace et du patrimoine, il y a certains quartiers qui semblent mieux entretenus que d’autres, et sans doute la politique environnementale fait-elle partie des domaines dans lesquels la différence est la plus sensible entre les quartiers privilégiés et certains quartiers qui semblent laissés à l’abandon. Enfin, quand on a un regard critique sur le patrimoine architectural de la ville et sur les monuments que l’on peut y voir, il semble bien qu’à part quelques sites touristiques, les monuments ne sont pas assez bien entretenus et semblent se dégrader. En ce sens, sans doute convient-il de saisir l’occasion de la tribune de « Marsactu » pour attirer l’attention des pouvoirs municipaux et métropolitains, mais aussi celle du grand public, sur l’urgence qu’il y a à élaborer une politique de l’environnement et du patrimoine.

Le temps long de l’environnement

Mais une politique environnementale de la ville passe aussi par une politique de l’entretien dans le temps long, par une politique environnementale inscrite dans la prévision du futur du patrimoine de la ville. On peut, à l’inverse, regretter que certaines initiatives aient été prises dans le domaine de l’aménagement urbain sans qu’une attention suffisante ait été portée au futur de l’entretien. Des immeubles ont été construits sans souci du temps long et de l’évolution des quartiers. On peut, par exemple, revenir en arrière et regretter, aujourd’hui, que des immeubles comme ceux qui se situent derrière la Bourse, le long du cours Belsunce, dans les années soixante aient été construits trop vite, sans qu’on ait eu, dans la politique environnementale le souci de la préservation du temps long. Il en va de même pour les immeubles du quartier des Catalans qui ont été construits à l’économie et qui se dégradent considérablement, sans doute faute d’une attention suffisante portée au financement de ces immeubles au moment de leur construction. Dans un grand nombre d’autres quartiers de la ville, on peut regretter que la construction et l’aménagement aient été mis en œuvre pour répondre à des besoins immédiats, sans considération pour une réelle politique environnementale de long terme. Enfin, c’est dans la logique des réseaux de transports et de déplacements, dont il a déjà été question ici que le souci de la préservation de l’environnement et de la lutte contre la pollution ait été assez présent. C’est ainsi que les immeubles du quartier des Arsenaux, le long du quai de Rive-Neuve sont victimes de la pollution environnementale, en particulier de la pollution automobile et que leurs façades sont, tout simplement, sales.

Dans tous ces exemples – et il y en a bien d’autres – on ne peut que regretter l’absence de l’environnement dans les projets qui constituent la politique urbaine à Marseille et l’exercice des pouvoirs urbains. Sans doute peut-on espérer qu’en instituant de nouvelles logiques de pouvoir et de nouvelles conceptions de l’espace urbain, la métropolisation de Marseille parvienne à faire retrouver à la ville un environnement urbain pourvu d’une dimension écologique, d’une dimension patrimoniale et d’une dimension pleinement esthétique.

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