Jumelage Marseille-Naples : une décision rétrograde de Benoît Payan
Jumelage Marseille-Naples : une décision rétrograde de Benoît Payan
Un manque flagrant de vision pour l’avenir de Marseille
La récente annonce du maire de Marseille, Benoît Payan, concernant le jumelage de la ville avec Naples a de quoi surprendre, voire décevoir. Alors que la cité phocéenne fait face à des défis colossaux en matière de propreté, de sécurité et d’attractivité économique, ce choix semble bien loin des attentes des Marseillais qui espéraient une orientation plus moderne, plus ambitieuse. Ce jumelage, qui se veut un hommage à l’histoire méditerranéenne, apparaît en réalité comme une décision sans vision, symbolique d’une gestion municipale en décalage avec les enjeux contemporains.
Naples, un modèle dépassé pour une ville en quête de renouveau
Naples, ville au charme indéniable, est néanmoins confrontée aux mêmes problèmes structurels que Marseille : pauvreté, insécurité, infrastructures vieillissantes, et une gestion urbaine souvent chaotique. Plutôt que de s’inspirer de villes en pleine mutation comme Lisbonne, Berlin, ou encore Amsterdam, Payan choisit une ville qui, tout comme Marseille, peine à trouver sa place dans le concert des métropoles européennes modernes.
Ce choix soulève une question légitime : pourquoi opter pour un partenariat avec une ville qui, elle-même, n’a pas su résoudre ses problèmes ? Alors que Marseille aurait tout intérêt à se tourner vers des exemples de réussite en termes de transformation urbaine et de dynamisme économique, ce jumelage avec Naples semble un pas en arrière, un choix nostalgique plutôt que stratégique.
Un coup de communication plutôt qu’une véritable stratégie
Cette décision s’inscrit dans une série de choix qui donnent l’impression que Benoît Payan préfère l’effet d’annonce à des actions concrètes et structurantes pour la ville. En jumelant Marseille à Naples, le maire mise une fois de plus sur la carte de la symbolique plutôt que sur une véritable stratégie de développement. Derrière ce coup de communication, on peine à voir l’intérêt réel pour la ville et ses habitants.
Les grandes métropoles qui réussissent aujourd’hui sont celles qui misent sur l’innovation, la transition écologique, et l’internationalisation de leur économie. Marseille aurait pu s’inspirer d’exemples comme Barcelone, pionnière en matière d’urbanisme durable, ou encore Helsinki, qui a su devenir un modèle de smart city. Mais non, Payan préfère rester dans une logique passéiste, à la recherche de jumelages “folkloriques” sans réels bénéfices pour l’avenir de la ville.
Des opportunités manquées pour attirer des partenaires stratégiques
Marseille, deuxième ville de France, possède un potentiel immense. Pourtant, au lieu de nouer des partenariats avec des villes leaders en innovation et en qualité de vie, Benoît Payan choisit un modèle de gestion urbaine en difficulté. Ce choix révèle un manque d’ambition et d’audace, à un moment où Marseille devrait se positionner comme une métropole méditerranéenne incontournable.
Des villes comme Hambourg, Rotterdam, ou Stockholm auraient pu offrir à Marseille une vision résolument tournée vers l’avenir, avec des collaborations dans les domaines des nouvelles technologies, des énergies renouvelables, ou de la gestion de l’espace public. Naples, pour sa part, ne pourra guère apporter d’expertise nouvelle dans ces secteurs.
Une ville qui s’enferme dans ses problèmes plutôt que de chercher des solutions
Ce jumelage souligne un autre problème majeur de la gestion municipale actuelle : l’incapacité à penser le développement de la ville au-delà de ses frontières locales et de ses relations historiques. Marseille est une ville en quête de solutions concrètes, et non d’une mythification de son passé méditerranéen. Benoît Payan semble s’enfermer dans une logique de perpétuelle commémoration, au lieu de faire face aux urgences actuelles : modernisation des infrastructures, dynamisation de l’économie locale, et amélioration de la qualité de vie.
En concluant ce jumelage avec Naples, le maire envoie un signal clair : Marseille se contente de regarder en arrière plutôt que de préparer son avenir. C’est une décision qui risque de renforcer la perception d’une ville engluée dans ses difficultés, sans réel projet de transformation.
Conclusion : une décision symptomatique d’un immobilisme municipal
Le jumelage Marseille-Naples ne résoudra ni les problèmes de sécurité, ni les problèmes de propreté, ni ceux liés à l’économie locale. Pire, il témoigne d’un manque de vision stratégique pour une ville qui a un besoin urgent de changement. Benoît Payan, en préférant le symbolisme au pragmatisme, prend le risque de condamner Marseille à stagner, alors même que la ville aurait toutes les cartes en main pour devenir un acteur clé de la Méditerranée moderne.
Jean-Philippe Vigneron
Fondateur du Club Marseille Vision, Responsable Délégué Renaissance du 6/8. En tant que fondateur du Club Marseille Vision, je m’engage à promouvoir la transparence, l’équité et le progrès dans notre ville. Je suis passionné par l’avenir de notre ville. Engagé dans la politique locale, notre Club Marseille Vision vise à stimuler des discussions constructives pour façonner un Marseille dynamique et inclusif. N’hésitez pas à partager et commenter, votre participation enrichit cette conversation vers un avenir politique positif que nous construisons ensemble.
Pour nous rejoindre, pour nous faire part de vos idées pour Marseille ou pour une suggestion d’article envoyez nous un mail: clubmarseillevision@gmail.com
Le texte fondateur de notre club sur calameo: https://www.calameo.com/read/00760658191e3e6835947
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Contrairement à vous, je ne suis ni économiste, ni ‘dynamique’, ni ‘tournée vers l’avenir’ (quel avenir ?) – j’assume ma ‘ringardise’ d’antiquisante, archéologue, un peu historienne. Ce qui me surprend dans le jumelage avec Naples, c’est que Marseille est, à ma connaissance, jumelée depuis fort longtemps avec un grand port italien, Gênes : j’ai fait partie, voici plus de cinquante ans, d’une délégation de collégiennes marseillaises envoyées à ce titre par la Mairie de Marseille et reçues fastueusement par la Municipalité de Gênes. D’autres jumelages ‘évidents’ me viennent en tête : Odessa, bien sûr, Le Pirée, et il me semble aussi, dans votre catalogue, Hambourg et Barcelone. Vérifiez à la mairie, il doit y en avoir bien d’autres et de plus lointains. Quoi qu’il en soit, je ne pensais pas qu’on pût se jumeler avec plus d’une ville par pays (Le Pirée excluant Athènes, Corinthe, Thessalonique).
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“Selon la chambre régionale des comptes, le montant des attributions de compensation « versées par la métropole [Aix-Marseille-Provence] aux communes sur des bases irrégulières atteint 178,47 millions d’euros par an ». Des attributions que Martine Vassal, la présidente divers droite de la métropole, refuse de réduire.” (https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/10/21/la-cour-des-comptes-critique-la-mise-en-place-du-plan-marseille-en-grand_6357541_823448.html)
Voilà un sujet sur lequel on attendrait l’avis éclairé de M. Club Vigneron. Au lieu de quoi, on a droit à un Nième pensum lourd et redondant sur le thème “Payan l’est très très méchant”. Attention à ne pas s’essouffler, 2026 est encore loin.
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club marseille vision ! avec un nom pareil, on pourrait s’attendre à des réflexions pertinentes, qui impacteraient le quotidien des marseillais, des électeurs et des contribuables !
que nenni !
au lieu de ça nous voilà faisant un espèce de tour napolitain…. dont on se fiche éperdument !
bravo pour la vision, mrvigneronsalariédevassal !
et puis les défis colossaux (!!) en matière de propreté – voir vassal et ses incapables métropolitains- sécurité – le nombre de policiers ? – et attractivité économique – région, département, mairie –
le PM et payan ne peuvent en aucun cas trouver seuls des solutions ou des réponses à ces défis. sauf pour ceux qui réagissent avec mauvaise foi et méconnaissance des institutions.
vous n’êtes pas le seul, mrvigneronsalariedevassal, votre alter-ego régional, sanmarino, va débattre des écoles, normal, c’est plus facile quand on est responsable de rien de bien, et qu’on fait partie de ceux qui ont été responsables les 20 dernières années !
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J’avais raté cet épisode (325e il me semble) de la série Payan le très très très méchant.
Jean-PhiPhi propose de jumeler Marseille à Hambourg ou à Barcelone plutôt que Naples. Excellente idée ! D’autant que Marseille et Hambourg sont jumelées depuis 1958 et qu’un accord de coopération existe avec Barcelone depuis 1998.
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Cher Club Marseille Vigneron, pourquoi toujours si long et si redondant? Vos articles pourraient être plus lisibles, un peu dégraissés et structurés.
Non, après tout, n’en faites rien.Ils déclenchent un très bel effet repoussoir des arguments qui se dessinent pour les municipales.
Par contre j’attends avec impatience votre point de vue sur la disparition du projet de Cité du Cinéma pour cause de financement des jeux olympiques.
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Chers lecteurs,
Certains aiment à me dépeindre comme un simple “salarié de Vassal,” laissant entendre que je serais son obligé. Cette vision est non seulement erronée, mais aussi méprisante envers la réalité de mon engagement. Je rappelle que je suis un haut fonctionnaire, mon salaire découle de mon grade, acquis grâce à un concours national – il n’a jamais dépendu ni de Vassal, ni de quiconque. Mon passé dans le PS13, où j’ai été membre et cadre, témoigne de mon engagement politique bien au-delà de ces clivages superficiels.
Critiquer Payan, en tant que maire en poste, n’est pas une obsession personnelle, mais une réflexion sur sa responsabilité dans la gouvernance actuelle. S’il est aujourd’hui le principal acteur politique de la ville, c’est le rôle des observateurs de lui demander des comptes. Mon seul intérêt reste le futur de Marseille, et je continuerai à m’exprimer pour cette cause.
Jean-Philippe Vigneron
Fondateur du Club Marseille Vision, Responsable Délégué Renaissance du 6/8. En tant que fondateur du Club Marseille Vision, je m’engage à promouvoir la transparence, l’équité et le progrès dans notre ville. Je suis passionné par l’avenir de notre ville. Engagé dans la politique locale, notre Club Marseille Vision vise à stimuler des discussions constructives pour façonner un Marseille dynamique et inclusif. N’hésitez pas à partager et commenter, votre participation enrichit cette conversation vers un avenir politique positif que nous construisons ensemble.
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