Hôpital public : alerte d’un patient.

Billet de blog
le 28 Juin 2022
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Je suis un homme de 83 ans trainant depuis très longtemps un genou blessé et de plus en plus handicapant. J’habite L’estaque gare. Nous avons décidé avec mon médecin qu’une prothèse intégrale de mon genou s’imposait malgré mon âge et compte tenu de mon « dynamisme »! Il m’a proposé de prendre rendez vous avec le Docteur Paris au service orthopédique de l’hopital Nord. Les Échos concernant ce service et ce médecin m’on convaincu de faire cette démarche sans aller chercher un spécialiste et un hôpital plus « étoilé » ce qui est un des sports le plus pratiqué autour de moi.
J’ai été opéré le 23 juin et suis aujourd’hui dans une chambre de l’hôpital Nord dans l’attente d’un transfert vers un centre de soins, ce qui ne semble pas aller de soit en ce moment et ressemble aux aléa de Parcoursup !
Pourquoi ce billet ? Parce que je fait l’expérience concrète, à chaque instant, du délabrement du service public hospitalier et qu’il me semble important de témoigner.
Un personnel médical, paramédical, de service, étudiants.e absolument exemplaire mais travaillant dans des conditions lamentables.
J’ai été accueilli dans le service de chirurgie orthopédique dont la quasi moitié des chambres étaient fermées. Après mon opération, les infirmières brancardières ont cherché longuement un ascenseur pour me ramener dans ma chambre, 5 de ces grands appareils pour les lits étaient en pannes! Depuis chaque geste de la vie hospitalière se heurte à un manque: de personnel, de matériel, de temps. Situations toujours dénoncées oralement par les intéressés. J’aimerais pouvoir faire ressentir ce désespoir quotidien qui se traduit par une adaptation bricolée de chaque gestes.
Il faudrait aussi raconter en détail une nourriture indigente, des plateaux trempés, des plats fades aux noms ronflants. Je me nourrit essentiellement des fruits, des laitages et portions de fromages non transformés par la cuisine de l’hôpital…
Je ne vais de toute façon par rester très longtemps ici, alors que la vie de ceux dont je parle est de travailler tous les jours dans ces conditions.
Une alerte comme une bouteille à la mer et le besoin de témoigner.
J’ai bien évidement rempli le questionnaire de satisfaction proposé par l’hopital dans les mêmes termes.
Jean pierre Daniel

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