La concertation, ça presse

Depuis plusieurs mois, Marsactu consacre des articles réguliers au projet de requalification de La Plaine. La place Jean-Jaurès, par sa taille, les usages qui y sont liés, est un des lieux emblématiques de la ville. Peu connue des touristes, elles est surtout fréquentée par des Marseillais. La Ville a entrepris de mettre un sérieux coup de neuf à cette grande place en tentant, au début du projet, d’associer la population. La démarche a vite tourné court et la société publique d’aménagement est revenue à des formes très réduites de concertation.

Des permanences, un registre, une technicienne. La presse se retrouve logée à la même enseigne minimale de la concertation publique. Pas de conférence de presse, pas d’interview possible (pour l’heure) des paysagistes, des panneaux, un fascicule disponible dans les mairies de secteur. La Ville et la métropole, et leur aménageur commun trouvent face à eux des collectifs organisés et des riverains qui sont déterminés à ne pas s’en laisser compter, quitte à bloquer toute modification, même positive, du lieu.

Ailleurs dans la ville, comme à Noailles par exemple, la concertation a commencé puis cessé sans que jamais les habitants ne soient mis au courant de l’avancée du projet. Là, on ne communique même pas puisque personne ne se plaint. C’est à cet endroit que le travail journalistique peut tenter de tracer une voie, non pas comme de relais de communication d’un camp ou de l’autre, mais pour essayer de comprendre les blocages.