Adam Pianko : "A partir de rien, on a créé du plaisir et de la matière artistique"
Adam Pianko : "A partir de rien, on a créé du plaisir et de la matière artistique"
A Marseille, les belles histoires restent souvent cachées dans les plis de la ville. Aouine en est un exemple parfait. Aouine est un film, un vrai, un long métrage en cours de finition né aux confins de Marseille, dans la cité perchée de la Savine. Il y a quatre ans, le réalisateur Adam Pianko y monte en vue de faire des repérages pour un projet de documentaire. "Finalement, ce film-là ne s'est jamais fait", raconte-t-il aujourd'hui. Mais cet échec permet une rencontre : d'abord avec une éducatrice de l'Addap 13, Cécile Minnino, ensuite avec des habitants de la cité qui viennent participer aux ateliers d'improvisation qui se mettent en place.
"C'est vraiment une rencontre avec Cécile et surtout Daniel Saïd, un habitant de la cité qui a une vraie ambition artistique, pleinement justifiée". Si le projet de film capote, les trois complices poursuivent l'aventure des ateliers grâce à un financement de la fondation Logirem et du Cucs. Dès les premiers ateliers, un miracle opère. "C'était impressionnant à voir, comment à partir de rien, on a créé du plaisir et de la matière artistique". Avant même l'arrivée des financements, ils commencent à tourner. "En une heure et demi de tournage, on avait la matière d'un court métrage absolument convaincant, Sandwich". Le virus prend et se répand parmi les habitants qui participent aux premières prises de vue. L'aventure dure quatre ans.
La cité devient le quatrième protagoniste de la rencontre : son quotidien en est le sujet, avec au coeur, la question des relations amoureuses et des interdits, plus ou moins suivis par les jeunes du quartier. En toile de fond, la vie des réseaux de revente de drogue donne son titre au film. "Aouine est le cri par lequel, les habitants préviennent de l'arrivée de la police. Dans les autres cités, c'est souvent « arrah ». A la Savine, c'est « aouine ». On m'a dit que cela voulait dire « alerte » en berbère".
Aujourd'hui, le film est presque terminé. Les trois compères espèrent qu'il pourra être distribué en salle comme un vrai film "parce qu'il a les qualités pour". Ils viennent de lancer un appel à financement participatif à la fois pour permettre de le finir mais également pour créer une communauté autour du film notamment à travers les réseaux de travailleurs sociaux.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Bonjour
Je cherche a joindre Adam Pianko qui a fait en 1974 un film intitulé “On n’est pas sérieux quand on a 17 ans” . Pouvez vous m’aider à le trouver ? Merci d’avance .
Marc Bujor , 06 71 47 60 15 , marcbujor@aol.com
Se connecter pour écrire un commentaire.