À Noailles, les habitants d’un hôtel taudis évacués et enfin pris en charge

Actualité
le 6 Nov 2024
7

À Noailles, l’ancien hôtel Univers situé au 18 rue des Feuillants a été évacué hier après-midi, ses planchers menacent de s’effondrer. Soumis à des conditions de vie de plus en plus indignes, les 34 habitants ont été pris en charge par la Ville et l’État malgré l’absence de bail et de quittance.

Les habitants attendent des camionnettes des services de la Ville pour pouvoir déménager. (Photo : ML)
Les habitants attendent des camionnettes des services de la Ville pour pouvoir déménager. (Photo : ML)

Les habitants attendent des camionnettes des services de la Ville pour pouvoir déménager. (Photo : ML)

La rue des Feuillants connait bien ce genre de scène. Ce 5 novembre à 13 h 30, des valises et des sacs s’accumulent aux pieds de personnes au regard hagard. Évacuées, leur vie vient de prendre un virage plein d’incertitude. Ils attendent la suite dans une ambiance de fourmilière où s’affairent les équipes chargées de […]
Vous voulez lire la suite ?
Abonnez-vous à Marsactu

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. SLM SLM

    Soit la mairie est ignorante, soit elle fait de la communication politique.

    On lui souhaite en toute hypothèse bon courage pour récupérer les frais de relogement auprès du propriétaire des lieux : si les occupants étaient sans droit ni titre, alors il n’est nullement tenu de les reloger en cas d’arrêté de mise en sécurité et c’est la procédure DALO qui s’applique, sous la responsabilité du préfet.

    Ce sont donc les impôts des Marseillais qui vont dans un premier temps financer le logement à l’hôtel de tous ces malheureux sans papiers (puisqu’ils ont été déboutés du droit d’asile).

    Puis, quand la mairie se sera rendu compte de sa méprise, ou, plus probablement, hors des caméras, elle demandera des comptes au préfet puisque c’est in fine lui qui est responsable du relogement de ces personnes (et de leur expulsion du territoire aussi, ça tombe bien). Ce seront alors les impôts de tous (enfin, de ceux qui en payent…) qui serviront à payer les hôteliers.

    Cette façon de dépenser l’argent du contribuable et cette belle création de valeur devraient être une inspiration pour tous!

    Signaler
    • RML RML

      Et alors?
      Vous voulez que qui paye?

      Signaler
    • polipola polipola

      Ben oui, vraiment honteux que nos impôts servent a assurer solidarité et cohésion sociale, vaut mieux acheter des caméras avec !

      Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Ben oui, l’argent du contribuable sert à la solidarité nationale. Le contribuable finance ainsi des écoles même quand il n’a pas d’enfant, des routes même quand il n’a pas de voiture, la prise en charge de personnes humaines dans le besoin même quand il pense que ça ne crée pas de valeur.

      Signaler
    • SLM SLM

      @Electeur du 8e ©

      Tout ne crée pas de valeur, j’en conviens. Et les services publics existent précisément pour assurer la fourniture de services non marchands.

      D’ailleurs, je n’ai pas écrit (ni ne pense) que les personnes dans le besoin ne sont pas créatrices de valeur. En revanche, dans le cas présent, je trouve absolument ubuesque la manière avec laquelle de l’argent public est dépensé : non pas pour aider ces malheureuses personnes à trouver une solution durable à leurs problèmes, mais pour enrichir des hôteliers.

      Exemple similaire au Royaume-Uni : https://www.dailymail.co.uk/news/article-12208129/Hotel-tycoon-rakes-nearly-100-000-day-scoring-contracts-house-migrants.html

      C’est véritablement choquant.

      Donc mon point n’est pas de savoir s’il faut aider des personnes dans le besoin (il le faut) mais comment le faire. En l’espèce, c’est du gaspillage.

      Signaler
  2. julijo julijo

    14 ménages, 26 adultes et 2 enfants….34 habitants !
    depuis des années, logés dans un hotel insalubre.
    ah les beautés de l’habitat indigne et discret ; surtout discret !!!

    heureusement qu’ils sont pris en charge par la ville et l’état !
    ça devrait suffire des années dans ces conditions, même déboutés du droit d’asile ce ne sont pas des animaux !
    j’ai honte de mon pays, de ma ville, quand on a ce genre d’info.
    et si mes impôts (oui, j’en paye) servent à ça, je suis solidaire complètement. je préfère payer pour ces gens là que pour le cice qui devait créer des emplois (création de valeur !) et qui ne ruisselle pas !

    autre solution, un bateau, et on les fiche à la mer ! …quoique il faudrait payer le bateau.

    Signaler
    • SLM SLM

      Quand on est débouté du droit d’asile, on rentre dans son pays et on n’occupe pas sans droit ni titre le bien d’autrui. Et si on n’a pas les moyens économiques de le faire, ce qui est tout à fait possible, alors il est parfaitement sain et normal que le contribuable prenne ce retour à sa charge.

      En revanche, il est regrettable que le contribuable héberge à l’hôtel des personnes pour lesquelles une juridiction indépendante a rejeté le droit de s’installer en France et qui n’ont en outre pas le droit de travailler sur le territoire, donc qui ne pourront pas sortir de la misère dans laquelle elles se trouvent aujourd’hui par le travail légal.

      L’utilisation de l’argent du contribuable pour une durée indéterminée et surtout pour ne pas traiter le problème de fond est simplement aberrante. En effet, ces personnes ne sont pas éligibles à un logement social puisqu’elles sont sans papiers. Quand bien même, on connaît la situation catastrophique de l’offre de logement social à Marseille.
      Donc, au-delà des principes humanistes qui nous animent, que vont concrètement devenir ces personnes? Rester à l’hôtel ad vitam eternam? Travailler illégalement pour tenter d’obtenir une régularisation? On marche sur la tête.

      Et si ces malheureuses personnes ont dû subir cette situation de mal logement pendant si longtemps, c’est avant tout parce que les pouvoirs publics ont été incapables de traiter leur demande d’asile dans un délai raisonnable, puis, le cas échéant, de les expulser, et de poursuivre en parallèle les marchands de sommeil qui ont honteusement profité d’eux et du flux perpétuel de misère qui arrive dans la ville.

      Donc vous avez bien raison d’avoir honte de votre pays.

      Enfin, oui, le CICE est un scandale. Il n’aurait jamais dû exister. Il ne fonctionne pas, en tout cas pas dans les termes annoncés initialement.

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire