À la Joliette, le deuxième cœur commerçant de Marseille ne trouve toujours pas son rythme
Pensé comme un quartier d'affaires pour relancer le dynamisme de cette partie de la ville, le quartier de la Joliette peine à tenir ses promesses. Les commerçants des Docks et les terrasses alentours peinent à trouver la bonne équation pour être rentables.
Un midi au passage Verneuil à la Joliette (2e). (Photo : Yasmine Sellami)
À l’entrée des Docks village, à la Joliette (2e), du plastique noir recouvre la devanture de Waffle factory, une enseigne belge spécialiste de la gaufre. “Ils ont fermé il y a une semaine”, explique Philippe Lucas, serveur dans l’établissement voisin, Picnic. Sur sa terrasse, une famille termine son goûter, et beaucoup de tables sont vides, ce mardi 12 mars à 15 h 30. “À midi, il y a du monde, mais l’après-midi, personne”, constate Tinhinane Addi, elle aussi employée de ce café-restaurant. Les deux collègues se disent tout de même chanceux. “Nous, on est présents ici depuis 7 ans. On a notre clientèle fidèle qui revient depuis des années pour manger le midi, et heureusement. Parce que c’est très compliqué d’avoir des clients ici. Les Marseillais ne viennent pas parce qu’il n’y a pas de boutiques”, confient-ils.
Les Docks villages ont ouvert leurs portes au public fin 2015. Pensé comme un nouvel acteur du dynamisme économique local, l’espace de 12 000 mètres carrés, accueille des bureaux dans les étages et des cellules commerciales au rez-de-chaussée. Indissociable du projet Euroméditerranée 1, le lieu, situé juste en face des Terrasses du port avait pour ambition d’incarner “une toute nouvelle génération de centre de vie et le symbole inédit de l’art de vivre méditerranéen”, comme l’indique une brochure éditée par le centre commercial. Ce même document promet un endroit où “fooding, shopping, loisirs, sports et plaisirs se confondent dans un décor majestueux”.
Cet après-midi hivernal à la même adresse, le décor est toujours majestueux et l’architecture impressionnante. Mais les autres promesses ne sont pas au rendez-vous. Loin du foisonnement que pourrait connaître un centre comme celui-ci, les couloirs sont peu animés. Le babyfoot mis à disposition ne trouve pas preneur et les bancs sont quasi inoccupés. Beaucoup de boutiques ont les rideaux baissés et les murs recouverts d’illustrations mettant en scène des lieux emblématiques de la ville et des phrases dans le “parler marseillais” ne semblent pas attirer de regards curieux. Les quelques passants qui empruntent le chemin des Docks le font surtout pour traverser, sans s’arrêter.
“On est devenus une cantine géante, ce n’est pas une galerie”
Nordine Haddjeri, gérant d’une boutique aux Docks
Selon les constats des différents commerçants rencontrés, le centre connaît son pic de fréquentation à midi, les jours de semaine, grâce aux employés de bureaux qui viennent s’y nourrir. “On est devenus une cantine géante, ce n’est pas une galerie”, grince Nordine Haddjeri, gérant d’une boutique de costumes et trésorier de l’association des commerçants des Docks. Sur les 80 commerces annoncées à l’ouverture, seule une petite dizaine perdure aujourd’hui, non sans difficulté. “Nous, on a pu tenir parce qu’on a changé notre stratégie pour réussir à faire venir des gens via la communication en ligne. Mais beaucoup n’ont pas eu d’autre choix que la fermeture”, regrette le professionnel.
Pascal Guzenne, le président de l’association des commerçants, qui aujourd’hui ne compte plus que “six personnes, sur la bonne soixantaine du départ”, fait partie de ceux qui ont baissé le rideau. ” Ils nous annonçaient 13 millions de visiteurs par an. C’est pour ça qu’on a ouvert. Aujourd’hui, on ne dépasse pas les 500 000 à 800 000 passages annuels maximum”, regrette l’entrepreneur dont le magasin de prêt-à-porter est fermé depuis maintenant deux ans. “On a fait un très bon démarrage, puis ça a été la descente aux enfers, se souvient-il. On a tenu six ans, puis on a renoncé. Le trafic était inexistant.”
Des procédures en cours à l’encontre du bailleur
À la question du trafic, s’ajoute celle du montant des loyers et des charges demandées par Constructa, gestionnaire des lieux pour le bailleur Joliette bâtiment SAS, propriété de l’entreprise Amundi immobilier. Entre 250 euros et 350 euros le mètre carré, ” le loyer n’est pas en phase avec la réalité”, estime Pascal Guzenne. “On est prêts à payer le prix qu’il faut s’il y a l’engagement tenu. Et là, la clientèle n’a pas atteint le niveau attendu”, regrette-t-il. Un constat partagé par plusieurs locataires de commerce dans le centre, dont certains ont choisi la voie de la justice comme issue.
Plusieurs procédures sont en cours contre le bailleur. Certaines, à titre individuel, et une, au nom de l’association des commerçants. L’avocate Florence Bliek représente divers dossiers, dont celui porté par l’association. “La problématique est toujours à peu près la même : les charges locatives sont très importantes par rapport au chiffre d’affaires peu élevé, dans ce centre commercial qui n’a jamais existé”, explique-t-elle.
L’assignation faite par le groupe de commerçants date de 2020. Elle porte sur “l’absence de commercialité générale dans le centre”, précise maître Florence Bliek. Les entrepreneurs demandent des dommages et intérêts pour “préjudice subi pour manquement du bailleur à l’encontre de ses obligations”. Quatre ans plus tard, la procédure est toujours en cours. “C’est tellement long que les entreprises liquident entre-temps”, observe l’avocate. Contacté, le gestionnaire des Docks, Constructa n’a pas souhaité répondre à nos questions. “Nous ne pouvons qu’exécuter ce que nous demande le bailleur, et le bailleur ne veut pas qu’on communique. D’autant plus qu’on va bientôt annoncer l’ouverture de nouveaux commerces. Nous ne parlerons pas avant”, déclare Cindy Chagouri, directrice du site.
Des loyers en décalage avec la réalité
Toujours à la Joliette, à 300 mètres des Docks village en allant vers Arenc et le site de la future cité judiciaire, un autre périmètre en plein cœur du quartier d’affaires Euroméditerranée peine également à attirer. Au passage Verneuil (2ᵉ), qui rejoint le théâtre de la Joliette, à l’heure du déjeuner, il n’y a personne sur les terrasses, les parasols sont fermés et les chaises rangées. Quelques clients sont attablés en intérieur. Et nombreux sont celles et ceux qui défilent, nourriture à emporter à la main.
Sur les huit restaurants que compte la rue, deux sont définitivement fermés. Et plusieurs des commerçants toujours en place, se plaignent, eux aussi, de “loyers en décalage avec la réalité” et de “manque de clients”. Dandy’O, un bar-restaurant qui se tient sur deux étages, a dû réaménager son intérieur. “Je n’utilise plus la mezzanine, car il n’y a pas assez de clientèle”, regrette Sacha Zuili-Voinchet, le patron du bar. Le gérant, qui imaginait son enseigne comme une “cantine chic” et “un lieu pour accueillir les cadres supérieurs en afterwork” dit rencontrer des difficultés économiques, notamment pour payer un loyer d’environ 500 euros du mètre carré. Un prix qu’il juge trop élevé pour son chiffre d’affaires.
On a tout essayé : ouvrir le week-end, faire de la privatisation, réduire les effectifs… Ça ne marche pas.
Sacha Zuili-Voinchet
Le gérant demande au bailleur, Euromarseille PK, qui appartient à la foncière Covivio, de lui réduire le montant du loyer. “Au début, on était sept salariés, aujourd’hui, on est trois. On a tout essayé : ouvrir le week-end, faire de la privatisation, réduire les effectifs… Ça ne marche pas”, regrette l’ingénieur de formation.
À une minute à pied, Marie-Hélène Cas tient un bar à salades depuis cinq ans. “C’est la seule et unique fois où j’ai fait de la restauration, et ce sera la dernière !”, s’exclame-t-elle. La sexagénaire autrefois employée dans le prêt-à-porter rencontre, elle aussi, des difficultés économiques. “Je suis passée de six salariés à l’ouverture à quatre aujourd’hui, regrette-t-elle. Je ne peux pas essayer de gagner plus en ouvrant le soir. La salade, ce n’est pas adapté”. Ni Euromarseille, ni Covivio n’ont accepté de répondre à Marsactu.
Un dynamisme longtemps attendu
La commerçante paie un loyer de 5400 euros par mois et ses ventes varient entre 60 tickets les mauvais jours et 130 à 140 tickets les bons jours, avec un montant moyen de 13 euros par commande. “Je ne m’en sors pas. Tout augmente et l’avenir est incertain étant donné le danger économique dans lequel je me trouve. Je vais prendre ma retraite !” , désespère-t-elle. Là aussi, les commerçants se sont lancés dans des procédures pour que la justice contraigne leur bailleur à trouver des solutions à ce marasme économique. Jusqu’ici, en vain.
Du côté d’Euroméditerranée, Corinne Orsoni, directrice du développement économique, met des chiffres sur la réussite du quartier. “Nous avons un taux d’occupation des bureaux de 97,3% sur les 735 000 mètres carrés actuels. Les difficultés des commerces sont liées à des causes bien plus vastes que notre petit périmètre. C’est une difficulté à l’échelle nationale”, estime-t-elle. Dans un document récapitulatif des derniers chiffres clés, Euroméditerranée reconnait que “le marché des commerces n’échappe pas en 2023 au ralentissement général de l’activité, mais conserve son attractivité auprès des investisseurs”. La directrice du développement économique appelle à prendre du recul : “C’est un secteur qui a été vide depuis longtemps. La vie d’un quartier, ça prend du temps.” Un temps qui commence à être long, pour celles et ceux dont les revenus dépendent de cette “vie de quartier” qui n’a jamais vraiment démarré.
Commentaires
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Le passage Verneuil, cet endroit INTERDIT AUX VELOS par affichage et par videur qui vient vous demander de partir ? Pardon, rien de personnel pour les commerçants, mais que cet endroit CREVE !
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Sur le taux d’occupation des bureaux dont se félicite C. Orsoni, l’exemple de la tour la Marseillaise est particulièrement révélateur, seuls 22% du bâtiment semblent trouvé des locataires privés et c’est la métropole s’y est collée pour payer 55% du loyer (https://www.capital.fr/economie-politique/la-marseillaise-la-tour-de-jean-nouvel-qui-coute-un-bras-aux-contribuables-1312460)
Pour le bon développement de ce quartier, le bon sens voudrait qu’on favorise la continuité des commerces depuis le centre-ville via la rue de la République, mais aucune enseigne ne parvient à tenir plus d’un an ou deux dans cette rue. La semaine dernière encore j’ai eu la mauvaise surprise de constater que le King Jouets avait fermé… Et pourtant on est à deux pas du Vieux-Port, les trottoirs sont larges, les façades rénovées, etc. c’est vraiment insensé cette histoire !
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Précision : King Jouet s’est réouvert aux Terrasses du Port, à l’emplacement exact de l’ancien magasin de La Grande Récré.
Celle-ci s’est recentrée sur son magasin rue de Rome (et m’a-t-on dit là bas, sans aucun licenciement).
Ces 2 commerces concurrents ont a moins eu l’intelligence d’arrêter de se tirer dans les pattes…
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Tant mieux si ces déménagements se sont faits sans licenciements. C’est déjà un bonne chose.
En revanche, pour l’attractivité de la rue de la République, je pense qu’il était mieux d’avoir un magasin de jouets que le magasin de déstockage de produits d’hygiène et de bonbons qui le remplace…
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Merci @Yasmine pour cet article mais passage Verneuil il manque quand même un retour sur Boccascena, le grand restau italien en face du cinéma, et Louis, la grande brasserie pub qu’ils ont ouvert récemment en face (c’est la même maison). A priori ça tourne plutôt bien midi et soir (en tout cas quand j’y vais ou que je passe devant) et j’aurais aimé en savoir plus.
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Ce quartier a clairement raté sa mixité d’usages.
Pour que la clientèle du midi reste le soir dans le quartier, il faudrait soit qu’elle habite à proximité, soit qu’elle puisse facilement se déplacer pour rentrer chez elle.
Or la qualité de vie dans le quartier est très moyenne, à cause des différents services municipaux, et le réseau de transports en commun de la métropole est tout aussi sous-développé, notamment en fin de journée.
La seule chance pour le rendre plus attractif serait une grosse correction à la baisse des loyers voire des prix de vente, mais les foncières et les investisseurs jouent la montre en espérant récupérer le rendement sur lequel ils tablaient, comme rue de la République.
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du vieux port en passant par le mucem, sous la cathédrale, vers les docks que je traverse et je reprend mon tram, c’est une de mes promenades préférées.
et c’est très agréable, la traversée des docks est calme, et c’est beau ! mais ce n’est pas ce que l’on attent d’un endroit qui se veut centre commercial.
en passant, 2 fois par mois, en gros, je note les fermetures de rideaux, les magasins vides…
il m’arrive de traverser et de faire une ou deux courses aux terrasses…rarement.
combien y a-t-il de m2 de centre commerciaux autour et dans marseille ??? je fréquente la valentine, pas rimpleinplein non plus, les terrasses on est pas bousculé, le prado encore plus vide.
mais quand on flane aussi rue st fé, rome, et encore plus paradis, dans les commerces il n’y a pas grand monde.
alors, oui à la joliette, les prix de loyer sont trop lourds, mais est ce vraiment la seule raison ? j’ai un doute.
pour les docks, beaucoup de gens admirent la qualité de rénovation du site, il serait peut être intéressant d’envisager, plutôt des galeries d’art, des lieux d’expos, que des boutiques de fringues ou d’objets hors de prix, tout en gardant les restos. essayer d’en faire un lieu de rencontres de convivialité…c’est déjà un peu le cas.
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Orsini est soit cynique a mort, soit complètement incompétente…
En fait, je ne sais lequel des deux est le plus consternant…
Les Docks etaient en plein naufrage déjà, quand le passage de Verneuil a ouvert…
Ce n’est pas désagréable cette “ville nouvelle”, c’est juste “mort” en fait.
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On est passé de Wolrd Trade Center à Ground Zero sans percussion d’avions .
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Marseille n’a pas le pouvoir d’achat. Tout est trop cher, la moindre glace, la moindre salade, le moindre sac ou pantalon…
Et puis, fort heureusement, on consomme de moins en moins.
Arrêtons de multiplier les commerces d’habillement, de déco, tous ces endroits faits uniquement pour vendre/acheter, on a envie et besoin d’autres choses ! Des lieux pour se poser, pour jouer, pour faire du sport, se rencontrer, discuter, pour écouter de la musique, regarder de belles choses…
“Foules sentimentales…”
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Euroméditerranée, c’est, comme nos “élites”, l’apothéose du néant, qu’il soit urbanistique, architectural, social, environnemental, commercial… Et, sûr, le néant c’est pas très excitant.
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Je me souviens de débats, dans les commentaires ici-même, à l’époque où je constatais sans y croire l’empilement de projets commerciaux dans Marseille : les Terrasses du Port, les Docks, les Voûtes de la Major, la rue de la République – et, un peu plus loin, le CC Prado. De doctes lecteurs m’expliquaient alors que “le commerce attire le commerce” en faisant l’impasse sur le développement fulgurant des achats sur internet.
Ils négligeaient aussi quelque peu que, s’il est agréable de déambuler dans certains centres-villes pour y faire du shopping, tel n’est pas le cas dans celui de Marseille où le piéton n’a guère de place. Enfin, ils oubliaient que Marseille n’est pas une ville riche, et que les habitants de la périphérie font leurs achats… en périphérie.
Bref, il a manqué à tous ces projets beaucoup de réalisme et un peu de modestie. Et surtout un projet simultané de réhabilitation et de pacification du centre-ville pour le rendre simplement accueillant. Le bas de La Canebière, c’est bien, mais l’arbre ne cache pas la forêt.
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8eme, les habitants de la périphérie achètent en périphérie oui,sauf en fin d’année où les boutiques d’hyperluxe marseillais , bijoutiers, haute couture, bagagerie se trouvent dotés d’une clientèle dont la sociologie, cela est peut être un cliché n’est pas tout à fait en adéquation avec le concept. Se faire Hermes en claquettes est exotique et à voir.
Pour les voitures vous avez raison , mais ils ne vont pas chez Dacia mais plutôt chez BMW.
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Marsactu a fait deux articles pour le prix d’un. La création d’une cité de la Justice regroupant les entités judiciaires actuellement séparées et la création d’un nouveau “coeur commercial” dans les Docks. La cité de la justice pourrait grandement faciliter la vie des différents opérateurs de justice qui galèrent actuellement dans des locaux vétustes et mal foutus voire celle des justiciables. Le lieu est bien desservi par une ligne de métro et une ligne de tram. Il est certain que ce déplacement va créer du vide à Puget. Ce vide pourrait être une aubaine pour les urbanistes et les aménageurs. Concernant le coeur commercial, je rejoins complètement le point de vue d’Alceste donné dans l’autre article: On a flingué la “nouvelle République” qui a coûté deux pognons de dingues en créant les Terrasses du Port. Quelle mauvaise idée de créer un tel centra commercial complètement hors sol qui n’irrigue pas du tout le quartier. Ensuite créer juste à côté de ce machin un deuxième centre commercial dans les Docks puis éventuellement un troisième au milieu d’ Euroméditerranée! Comment penser qu’il y ait suffisamment de clientèle suffisamment argentée pour faire vivre tout çà? Les urbanistes n’ont pas été bons sur ce coup!
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Les cabinets n’ont pas été bons.
Ils ont été excellents,ils se sont gavés en honoraires.
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Ce quartier n’a absolument pas été pensé pour y vivre, pour s’y balader, s’y arrêter. Dans ce quartier on n’y est que de passage, pour aller travailler, pour aller consommer, c’est tout. De grandes rues minérales, vides, sans aucun espace de vie bien conçu. On a un côté très La Défense, des gens aisés qui viennent bosser, des centres commerciaux, des restaurants qui servent de cantine et c’est tout. J’espère vraiment qu’ils se mettre à jour sur la façon de concevoir l’urbanisme dans les années 2020, ils ont toujours 40 ans de retard
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Votre comparaison avec la Défense est très pertinente : ce quartier n’est pas vraiment un lieux de vie.
2 espaces pouvaient faire la différence :
*la place de la Joliette mais qui n’a pas été pensée comme un lieux de rencontre, ni ombragée, ni accueillante, cela reste une sorte de parking, place du marché.
*Les docks : avec ses placettes joliment décorées, on pouvait espérer un lieux pour s’installer un peu. Mais sans vue et dans les courants d’air (très gênants), on n’a guère envie d’y rester. Les restaurants en terrasse (aux terrasses) avec vue sur la mer sont beaucoup plus attirants.
Et le “parc habité ” (qui n’a de parc que le nom), construit plus au nord, est encore moins attirants : rues étroites bordées d’immeubles de 15 ou 20 étages, il ne faut pas être claustrophobe.
Peut être que les plusieurs centaines d’élèves du lycée international vont apporter un peu de vie dans le secteur ?
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@Pascal L. On peut critiquer bien des choses mais franchement les “rues étroites” me font douter que vous ayez vraiment mis les pieds dans le coin. Ou alors vous n’avez pas déambulé dans beaucoup de quartiers marseillais.
Et sinon pourrait-on en finir une fois pour toutes avec cette expression ridiculement à la mode de “lieu de vie”. On est des milliers à y vivre donc forcément c’en est un, qu’il vous plaise ou non.
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D’un côté, les Terrasses du Port qui aspirent tout le flux de clientèle. De l’autre, des bureaux (par définition désertés soirs et week-ends) qui obligent les commerces de restauration à ne pouvoir fonctionner pleinement (et encore) que le midi.
De l’autre, des espaces franchement glauques, froids comme peut l’être un quartier d’affaire, difficilement fréquentables dès que le soleil ou le cagnard pointent le bout de leur nez (cad souvent et de plus en plus), car aux aménagements faisant la part belle au minéral. Quand vous êtes éblouis par le dallage au sol parce que les rayons du soleil y ricochent, c’est quand même pas très bon signe.
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J’ai oublié la vie culturelle et festive, les activités de loisirs ou de repos, ou même la “vie” tout court, inexistantes. L’impression de mettre les pieds dans une ville de western vide, avec des tumbleweeds qui traversent, balayés par les vents.
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Zut, après vous avoir lu j’ai une musique de western spaghetti signée Ennio Morricone qui s’est installée dans mon esprit 😉
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Il y a un ciné et un théâtre, le FRAC, le Mucem. le silo… Mais ça reste faible
On pourrait y ajouter des étudiants et baisser les prix ?
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Je n’y suis allé que 4 fois, et toujours l’envie de fuir. Fuir le béton omnipésent, fuir les gens bien habillés qui ne flanent guère, en fait personne ne flane ici, fuir les minéral des urbanistes et des architectes on se croit dans une maquette photoshopée, fuir la rue vide de boulangeries, vide de fromageries, vide de kebabs, vide de bancs publics, vide de fontaine d’eau potable et vide de simple humanité.
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Ce quartier est atroce, minéral et froid, glaçant même. Ça n’a rien à voir avec l’ambiance d’un petit village marseillais où il fait bon flâner.
Pas d’arbres, pas de bancs sympas, l’horreur quoi…Un quartier qui suinte la mort…
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