La justice et les bailleurs sociaux veulent reloger les familles touchées par le trafic

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le 28 Jan 2025
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Les représentants de l
Les représentants de l'État et des bailleurs sociaux, le préfet de police et le procureur de Marseille le 28 janvier 2025. (Photo : CMB)

Les représentants de l'État et des bailleurs sociaux, le préfet de police et le procureur de Marseille le 28 janvier 2025. (Photo : CMB)

La préfecture, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et le parquet de Marseille ont signé pour une durée de trois ans un nouveau partenariat avec l’ensemble des bailleurs sociaux du territoire. Ce “groupe local de traitement de la délinquance” a été instauré une première fois en 2022. Son renouvellement, ce 28 janvier, comporte une nouveauté : les pouvoirs publics souhaitent mettre en place des solutions de relogement pour les familles touchées par le narcotrafic. Il pourrait s’agir des “familles endeuillées”, des “nourrices” ou des “locataires qui veulent donner des renseignements”, a précisé le procureur de Marseille Nicolas Bessone. Le magistrat qualifie le dispositif de “dimension sociale de la répression”, à l’heure où la juridiction marseillaise se dit “submergée” par les dossiers criminels.

La convention signée ce mardi poursuivra aussi les chantiers déjà engagés les années précédentes, notamment, pour rester dans le même registre, le nettoyage des points de deal lors des opérations de police “place nette”. La préfecture de police a procédé à “400 opérations de restauration du cadre de vie en 2024”, a précisé le préfet Pierre-Édouard Colliex. L’autre priorité pointée par les autorités est l’expulsion des locataires impliqués dans le trafic. Près de 198 expulsions de ce type ont eu lieu sur le parc social du secteur cette année, contre 18 en 2023. La préfète à l’égalité des chances Isabelle Épaillard a aussi réaffirmé la volonté de l’État de “lutter contre les squats”, point central de la convention signée ce jour.

Clara Martot Bacry

Commentaires

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  1. Marc13016 Marc13016

    Tiens ?! ça bouge … ça se coordonne entre administrations, ça joue sur le volet social ainsi que répressif, et ça fait pas uniquement de la com …
    Certes, il en reste beaucoup à faire. Mais de l’intelligence dans l’action publique, il faut saluer.
    Plus qu’à (r)établir une police de proximité (la nationale est postée en permanence dans les cités, à ce que je vois en passant devant La Castellane. On peut dire qu’elle y est déjà, cette police de proximité !).
    Et traiter les comportements d’achat des consommateurs.
    Allez zou, finie l’emprise bientôt !

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    • SLM SLM

      Cela semble aller dans le bon sens en effet. Il manque cependant le volet santé publique. Avant d’être des délinquants, les consommateurs sont des drogués qui doivent être accompagnés et traités comme tels par des professionnels de la santé.

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  2. SLM SLM

    Que deviennent les familles impliquées dans le trafic après leur expulsion de leur logement social?

    Parce si c’est pour que le préfet qui les expulse les reloge le même jour au titre du droit DALO, cela n’a aucun sens.

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  3. Sylotte Sylotte

    N’y a t’il pas une contradiction entre vouloir reloger les “nourrices” et expulser des logements sociaux les “locataires impliqués dans le trafic”. Je m’y perds !

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  4. Patafanari Patafanari

    L’avantage d’avoir comme locataires les délinquants et leurs familles, c’est qu’on est sur qu’ils payeront leur loyer. Ils ont les sous et n’ont pas envie de se faire remarquer.

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