Sursis et inéligibilité requis au procès des fausses procurations de La Penne-sur-Huveaune

Il y a la grande affaire : le système des fausses procurations à Marseille, jugé la semaine dernière pour le volet “droite”, et la semaine prochaine pour le volet “gauche”. Et, au milieu, il y a le dossier de La Penne-sur-Huveaune, 19 procurations réputées frauduleuses durant la campagne électorale de cette commune de 7000 habitants, entre Aubagne et Marseille. Lors de ce procès, le procureur Jean-Yves Lourgouilloux a requis des peines de prison avec sursis et de l’inéligibilité pour les prévenus, indique La Marseillaise. La directrice de campagne de la candidate PCF Geneviève Donadini pourrait écoper de trois mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Même peine demandée pour son adjointe, Sonia Riche, agente administrative au commissariat d’Aubagne. Jacques Lopez, militant communiste et conjoint de la directrice de campagne, pourrait se voir infliger deux mois avec sursis et six mois d’inéligibilité.

D’autres prévenus se sont vus requérir des peines d’amende, voire la relaxe. À la barre, la directrice de campagne, par ailleurs ancienne édile de la ville pendant vingt ans, a dit son désarroi : “J’ai donné cinquante ans de ma vie à la commune, je n’ai jamais fait un écart. J’ai voulu aider ces personnes qui m’ont fait confiance. Alors être considérée comme une tricheuse…“