Un hôtel meublé de la Joliette sommé d’évacuer une partie de ses chambres

Après un effondrement de plafond survenu le 8 août dernier, 11 des 48 chambres de l’Hôtel de France, rue Mazenod, doivent être évacuées, lit-on dans La Marseillaise. L’incident a révélé l’état dégradé et indécent de l’établissement, “des bouges infestés de cafards qui grouillent de partout”, selon un témoignage recueilli par nos confrères. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’ex-hôtel meublé du 18, rue des Feuillants, à Noailles.

Vendredi, les services de la Ville dépêchés sur place ont constaté de nombreux désordres justifiant l’évacuation des 11 chambres, notamment à cause d’infiltrations venant de la colonne d’eau desservant les deux douches collectives du bâtiment, où 46 personnes font leur toilette.

L’Hôtel de France est un des 63 hôtels meublés à Marseille conventionnés avec l’État et vers lesquelles les familles à la rue sont redirigées quand elles appellent le 115. Pourtant, l’exploitant de ces locaux dégradés est en réalité occupant sans droit ni titre des murs depuis 2013, même s’il continue de verser les loyers, charges et taxes.

Si la justice a bien ordonné en 2017 l’expulsion “de tous les occupants”, détaille encore La Marseillaise, cette procédure est suspendue depuis un arrêt de la cour d’appel de septembre 2022 au motif “que la préfecture ne se prononcera pas sur la demande de concours de la force publique en présence d’une dette inexistante”.

À LIRE

Dans l’ancien hôtel Univers à Noailles, des habitants pris au piège de l’indignité