Qui sont les 16 députés des Bouches-du-Rhône

Décryptage
le 9 Juil 2024
9

Le département des Bouches-du-Rhône sort de ces élections législatives avec de nombreuses nouvelles têtes. Onze députés sont issus du Rassemblement national, cinq du Nouveau front populaire. Marsactu fait le point circo par circo.

Un bureau de vote marseillais en 2022.(Photo : Emilio Guzman)
Un bureau de vote marseillais en 2022.(Photo : Emilio Guzman)

Un bureau de vote marseillais en 2022.(Photo : Emilio Guzman)

Sur les 16 circonscriptions que comporte le département, neuf s’inscrivent dans la continuité et seront représentées à l’Assemblée par un député sortant. Pour les sept autres, il s’agit de nouvelles têtes, principalement issues du Rassemblement national. Le parti d’extrême droite affiche une large majorité dans le département avec onze députés. Pour le reste, il s’agit de membres du Nouveau Front populaire.

Si certains sont déjà identifiés dans le secteur et en politique, d’autres sont des quasi inconnus. Qui sont les députés qui s’apprêtent à représenter les Bouches-du-Rhône à l’Assemblée nationale ? Tour d’horizon circonscription par circonscription.

1ere circo : Monique Griseti (RN), l’anti-vax qui ne parle pas à la presse

Elle a raflé la première circonscription (quartiers Est de Marseille) à la député et secrétaire d’État macroniste Sabrina Agresti-Roubache, éliminée au premier tour. Le tout dans un duel avec la candidate du Nouveau front populaire, gagné avec près de 6000 voix d’écart. Qualifiée de “candidate fantôme” par ses opposants et la presse, Monique Grisetti fait partie des candidats du Rassemblement national dont on ne connait pas la voix. Âgée de 64 ans, elle milite auprès du parti lepeniste depuis ses 18 ans. Elle est d’ailleurs la tante de Franck Allisio, le patron départemental du Rassemblement national.

Candidate malheureuse dans la 1er circonscription aux législatives 2022, Monique Grisetti n’était déjà pas plus loquace qu’aujourd’hui. Il faut dire que les seules fois où cette dernière a fait parler d’elle c’était pour des propos anti-vax, complotistes et xénophobes, sur les réseaux sociaux. Depuis, celle qui est désormais députée a fait du ménage dans ces posts et s’exprime le moins possible. Seules phrases arrachées par des journalistes de Libération sur un marché durant l’entre-deux-tours : “Je ne parle pas aux journalistes… C’est pas contre vous, mais j’en ai marre qu’on déforme tout ce que je dis, ou qu’on me traite de fantôme ! Les gens nous connaissent, on n’est pas en train de nettoyer les fauteuils avec notre derrière – excusez-moi pour l’expression !”. Reste à voir ce qu’elle fera du sien à l’Assemblée nationale.

2e circo : Laurent Lhardit, le socialiste qui fait basculer les quartiers chics de MArseille

C’est l’une des surprises à gauche, Laurent Lhardit l’emporte face Olivier Rioult (RN) avec 53,6% des voix exprimées. L’adjoint marseillais à l’économie était arrivé en 2ème position au premier tour, derrière Olivier Rioult mais devant la sortante Claire Pitollat (Renaissance). Le retrait de cette dernière a donc permis au socialiste de décrocher cette circonscription des 7e et 8e arrondissements, historiquement ancrés à droite.

Le choix de Laurent Lhardit n’y est pas pour rien. Natif de Bonneveine (8e), cet entrepreneur de 61 ans est proche du profil embourgeoisé de sa circonscription. Encarté au PS depuis 1988, il se veut tenant d’une gauche de “culture sociale démocrate”, avec “pour valeurs la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’homophobie, les inégalités sociales…”.

3e circo : Gisèle Lelouis (RN), défenseuse des pigeons et anti-salle de shoot

Gisèle Lelouis, 72 ans, fait partie des députés sortants du Rassemblement national dans le département. Elle était jusqu’ici la seule à l’avoir emporté à Marseille. Cette fois-ci, elle sort ainsi vainqueuse d’un duel au deuxième tour face au candidat du Nouveau front populaire Amine Kessaci. Une victoire sur le fil avec à peine plus de 800 voix d’avance. Elle est également conseillère municipale depuis 2014, où elle n’a pas brillé par sa présence. Originaire de région parisienne, cette dernière est, selon sa fiche Wikipédia, ingénieure en électronique. Elle a ainsi travaillé pour l’armée et des constructeurs d’avion avant de mettre cette carrière entre parenthèse pour “suivre son mari et élever ses enfants”. Avant de se lancer en politique, Gisèle Lelouis a successivement été ostréicultrice en Charente ou encore vendeuse en boulangerie lorsqu’elle arrive à Marseille en 1995, après son divorce.

Durant son premier mandat à l’Assemblée, ses faits d’armes résident dans la proposition d’un article de loi en novembre 2023 pour interdire les salles de consommation à moindre risque, sujet alors en débat à Marseille. En dehors des toxicomanes et de leurs voisins, Gisèle Lelouis s’intéresse aux pigeons, avec une proposition de loi visant à interdire de les tuer “de manière cruelle”, et de promulguer les “pigeonniers contraceptifs” et “le maïs contraceptif”.

4e circo : Manuel Bompard, la figure de la lfi, reconduit

Comme 76 autres députés en France, Manuel Bompard, 38 ans, a été élu dès le premier tour de ces élections législatives anticipées. Député sortant d’un des fiefs de la gauche, la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard a recueilli 67,5 % des voix dimanche 30 juin À Marseille, le député menait sa troisième campagne législative, après une première tentative en 2017 à Toulouse, où ce natif de Firminy dans la Loire avait échoué au second tour face à une candidate LREM. C’est en 2022 que Manuel Bompard est adoubé par Jean-Luc Mélenchon, qui lui confie sa circonscription marseillaise. Une fois élu à l’Assemblée nationale, il démissionne du Parlement européen où il est eurodéputé depuis 2019.

Il y a deux ans, ce docteur en mathématiques est le chef d’orchestre des négociations nationales qui ont abouti au rassemblement des partis de gauche sous l’étiquette Nupes. Depuis cette même année, il est également le coordinateur national de La France insoumise. Figure nationale du parti, il a notamment représenté le Nouveau Front populaire lors du premier débat des législatives avec Gabriel Attal et Jordan Bardella ce 25 juin sur TF1. À l’Assemblée nationale, il a spécifiquement travaillé sur un rapport visant à lutter contre l’inflation par l’encadrement des marges des industries agroalimentaires, du raffinage et de la grande distribution.

5e circo: Hendrik Davi, le dissident LFI qui gagne son pari

Hendrik Davi est, lui aussi, un député issu de LFI, réélu dans sa circonscription marseillaise. Mais les circonstances soient quelque peu différentes. Député de la 5e circonscription depuis 2022, il n’avait pas été réinvesti par son parti. Le Marseillais de 46 ans a maintenu sa candidature face à Allan Popelard, le candidat LFI officiel. Pari gagnant : il devance son camarade au premier tour avant de se retrouver en duel face au candidat RN Franck Liquori. Davi emporte la circonscription avec 65,94 % des voix. Aux législatives de 2017, en pleine vague La République en marche, l’insoumis est tout proche de créer la surprise face à Cathy Racon-Bouzon, dans cette circonscription qui fut un temps celle de Renaud Muselier.

D’abord adhérent chez les Verts à la fin des années 1990, Hendrik Davi milite, au moment de réaliser sa thèse, au sein de l’association anti-capitaliste Attac. Le docteur en écologie entre ensuite à la Ligue communiste révolutionnaire et soutient Olivier Besancenot. Il adhère au Front de gauche en 2012 lors la première candidature à la présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. En 2014, il figurait aux municipales deuxième sur la liste Front de gauche portée par Isabelle Pasquet dans les 4e et 5e arrondissements.

6e circo : Olivier Fayssat, l’ami inconnu de Ciotti

Il est “l’ami de Ciotti”. Vainqueur face à l’adjointe au maire chargée de l’environnement Christine Juste pour le Nouveau Front populaire, Olivier Fayssat fait partie des rares candidats investis par le RN et issu de Les Républicains. Vivant dans le 8e arrondissement selon La Provence (la 6e circo comprend, elle, le 9e et une partie du 10e arrondissement), il est novice en politique.

Contrairement à beaucoup de ses collègues du RN, ce courtier en assurance âgé de 56 ans répond bien volontiers à la presse. Pour autant, il “ne cherche pas à devenir une star ni le débat”, assure-t-il à Marsactu. Boudé par son parti d’origine – “Laure-Agnès Caradec ne m’a pas proposé de venir au local dimanche soir” – Olivier Fayssat est proche d’Éléonore Bez, conseillère métropolitaine et municipale RN très ancrée dans le 9/10. Difficile d’en dire plus pour le moment…

7e circo- Sébastien Delogu, le défenseur de la Palestine populaire dans les quartiers

Réélu dès le premier tour avec 59,7 % des voix, le sortant Sébastien Delogu confirme sa popularité dans les 15e et 16e arrondissements, dans le Nord de Marseille. Depuis quelques mois, l’ancien chauffeur de taxi originaire du 15e connaît un impressionnant engouement sur les réseaux sociaux. Une vague d’“edits”, à savoir de courts montages le mettant en valeur, lui permet d’atteindre une partie moins politisée de la population. La méthode est efficace, même si elle peut provoquer son lot de crispations.

Le député s’est principalement illustré dans le cadre du conflit à Gaza. Au-delà du drapeau palestinien brandi à l’Assemblée nationale – lui valant deux semaines d’exclusion – il s’est rendu à Rafah en février avec une vingtaine d’autre députés. Au niveau local, l’insoumis gagne en influence dans la ville et n’hésite pas à critiquer la majorité (DVG) à deux ans des municipales : “S’ils ont toujours la même logique de donner des sous à leurs associations et de laisser crever les gens, ils ne m’intéressent pas”.

8e circo : Romain Tonussi, le jeune RN qui se veut écolo

À tout juste 28 ans, Romain Tonussi prend la 8e circonscription à Jean-Marc Zulesi (Ensemble). Il remporte 50,24 % des suffrages face au député sortant qui récolte 49,76 % des voix. Seules 329 voix séparent les deux candidats. Le retrait tardif d’Alexandre Beddock (NFP) arrivé en troisième position lors du premier tour n’aura pas suffi à Jean-Marc Zulesi. Romain Tonussi, gestionnaire en ressources humaines de profession, conquiert cette circonscription qu’il briguait déjà en 2022.

À nos confrères de La Provence, le conseiller municipal de Miramas indiquait en 2022 que s’il était élu député, il voulait se mettre au service de “la défense de l’environnement et de la protection de l’étang de Berre”. Pour ce faire, il annonçait souhaiter “réduire le débit en eau douce que rejette la centrale EDF dans l’étang de Berre”, et pousser pour “la réouverture du canal du Rove, dossier qui traîne depuis 40 ans”. Son prédesseur avait fait la même promesse.

9e circo : Joëlle Mélin (RN), la médecin en lien avec les lobbys de la santé

Le Rassemblement national réaffirme son ancrage dans la 9e circonscription, de La Ciotat à Aubagne. La sortante Joëlle Mélin est réélue avec 58 % des voix face à Bernard Ourgoulou-Oglou (NFP).  L’ancienne médecin fait campagne pour le parti d’extrême droite depuis 1997. Ses priorités affichées sont celles du parti : immigration, sécurité et pouvoir d’achat. Elle s’oppose aussi à “tout traitement médical et hormonal de transition de genre pour les mineurs”.

En 2023, plusieurs médias pointaient ses liens avec des lobbys de la santé et ses dizaines d’amendements déposés en ce sens à l’Assemblée.

10e circonscription : José Gonzalez (RN), le pied-noir doyen de l’Assemblée

Député sortant, José Gonzalez fait partie des têtes connues du RN local. Encarté au Front national depuis 1978, il est aussi conseiller municipal d’opposition à Allauch depuis 2021. Il a également siégé au conseil régional de 2015 à 2021. Lors ce deuxième tour, José Gonzalez a été, dans cette 10e circonscription qui comprend Allauch, Gardanne et Meyreuil, à nouveau plébiscité avec 55,7 % des voix des suffrages exprimés. Soit plus de 8400 voix d’avance sur la candidate Ensemble Véronique Bourcet-Giner.

Du haut de ses 79 ans, il reste par ailleurs doyen de l’Assemblée nationale. Il avait déjà fait parler de lui lors de son discours inaugural en 2022. Ce pied-noir originaire d’Oran avait alors déroulé un laïus sur l’Algérie française, avant de nier l’implication de l’OAS (organisation armée secrète, terroriste et affiliée à l’extrême droite) dans les actions violentes qui ont eu lieu durant la guerre. Voire, son existence même.

Depuis, on lui doit aussi la proposition d’une mesure “anti-squat” qui vise à “réduire la peine encourue par un propriétaire qui déloge lui-même sans violence des squatteurs illégalement installés dans son domicile”. Durant la campagne, on se souviendra de sa phrase lâchée à Marsactu qui le suivait lors d’un tractage sur le marché d’Allauch : “Les gens savent qu’on ne vient plus avec la croix gammée”. Arrivé à Marseille en 1962, José Gonzalez a dans un premier temps travaillé au port avant de devenir directeur d’une auto-école et d’intégrer la chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence.

11e circo : Marc Pena, seul député NFP hors marseille


Dans la 11e circonscription, Marc Pena, conseiller municipal d’opposition à Aix, et candidat du Nouveau front populaire, devient ainsi le seul député hors Marseille à porter ces couleurs. Il récolte 50,23 % des suffrages, face au candidat Rassemblement national Hervé Fabre-Aubrespy, ancien maire de Cabriès. Arrivé à la troisième place avec 26,3 % des suffrages, le député sortant Modem Mohamed Laqhila a expliqué dans un communiqué au lendemain du premier tour qu’il ne serait “pas celui qui fera élire l’extrême droite sur le pays d’Aix” et s’est désisté.

Âgé de 64 ans, Marc Pena a construit sa carrière au sein du monde universitaire : doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de 2004 à 2008, président de l’université Paul-Cézanne Aix-Marseille III de 2008 à 2012 puis vice-président de l’université fusionnée, Aix-Marseille, de 2012 à 2016. Candidat à la mairie d’Aix en 2020 au nom de la gauche, il échoue mais rejoint l’opposition du conseil municipal, où il conduit la liste de gauche.

12e circo – Franck Allisio (Rn), le porte-parole de Marine Le pen pro-nucléaire

L’extrême droite est hégémonique dans cette circonscription regroupant Marignane, Vitrolles et la côte Bleue. Le sortant et délégué départemental du Rassemblement national Franck Allisio a retrouvé son siège dès le premier tour avec 54,1% des suffrages exprimés. Issu de l’UMP et plusieurs fois conseiller ministériel sous Nicolas Sarkozy, il rejoint le parti de Marine Le Pen en 2015. Il fût son porte-parole lors des élections présidentielles en 2022.

Député depuis deux ans, au palais Bourbon, il défend la baisse de construction de logements sociaux, en échos à l’appel de 40 maires du département. C’est un défenseur convaincu du nucléaire qu’il qualifie de “priorité absolue”, à l’inverse de l’éolien, “véritable arnaque, source d’insécurité énergétique et de dépendance aux énergies fossiles importées”. Dans sa circonscription, il s’est allié avec le maire divers droite de Marignane Éric Le Dissès pour fonder le Rassemblement pour la République, un nouveau RPR donc. Conseiller municipal d’opposition marseillais avant de renoncer à son siège en 2022 pour cause de non-cumul des mandats, on lui a prêté plusieurs fois le projet de prendre la place de Benoît Payan.

13e circo : Emmanuel Fouquart, l’ex gendarme “mariniste”, tombeur des communistes

Il a mis fin à une domination historique du Parti communiste sur cette circonscription qui comprend Martigues, Istres, Port-de-Bouc, Fos et Port-Saint-Louis. Il y a battu le député sortant Pierre Dharréville avec 52,9 % des suffrages exprimés. Ce militant mariniste est arrivé dans le département en 2014, où il s’est ancré à Martigues. Ancien gendarme, il a commencé sa carrière dans la marine. Une fois à la retraite de l’armée, il a exercé comme courtier en assurances et en prêts immobiliers.

Il se présente régulièrement sous les couleurs du RN, tant aux législatives qu’aux élections locales. Conseiller municipal d’opposition très assidu, il ne cache pas son intention de ravir la Ville de Martigues à Gaby Charroux (PCF), qui a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2026.

14e circo : Gérault Verny (RN), le novice venu de la droite

Nouveau en politique, Gérault Verny fait partie de ces inconnus qui ont émergé ce dimanche, alors que le Rassemblement national double le nombre de ses députés à l’échelle du département. Candidat LR investi par le parti d’extrême droite, il l’emporte donc dans un contexte particulier de triangulaire face au candidat NFP Jean-David Ciot et la candidate Ensemble, Anne-Laurence Petel qui a refusé de se retirer après le premier tour pour faire barrage au RN. Cet ancien chef d’entreprise, originaire du Rhône et âgé de 39 ans a réussi à convaincre les électeurs de droite voire du centre droit d’élire pour la première fois un député RN à Aix. Plusieurs médias ont indiqué au cours de la campagne qu’il était très proche du parti Reconquête et avait participé à la relance du média identitaire Livre noir.

15 e circo : Romain Baubry, l’ancien gendarme qui voulait réduite les allocs

Large victoire sans surprise pour Romain Baubry (RN) à 65,2%. Le sortant avait failli être élu dès le premier tour dans cette circonscription de la partie nord du département, aux mains du RN depuis 2022. À l’Assemblée, il propose une loi en mars 2024 pour “instaurer la priorité nationale dans l’attribution des logements sociaux”. Concrètement,“le critère de nationalité serait le premier critère étudié”, pour que “les Français deviennent de droit, les premiers bénéficiaires des logements locatifs sociaux dans leur propre pays”.

En octobre 2023, il défend la proposition de son groupe visant à retirer les allocations familiales aux familles dont les enfants sont des “délinquants” en affirmant que “l’autorité n’est plus. Elle est bafouée par des délinquants et criminels toujours plus jeunes”. Ces deux propositions ne sont pas passées en première lecture. En 2023, le média StreetPress révèle que plusieurs de ses assistants parlementaires sont issus de réseaux néofascistes.

16e circo : Emmanuel Taché de la Pagerie (RN), le parachuté reconduit


Avec son député sortant Emmanuel Taché de la Pagerie, le Rassemblement national a pu conserver la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône. Il était face au candidat NFP Nicolas Koukas qui a obtenu seulement 43,87 % des suffrages. Durant cette campagne, le député réélu a été remarqué par son absence. Rien de nouveau sous le soleil : en 2022, alors fraîchement parachuté dans cette circonscription qui englobe Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône, les Saintes-Maries-de-la-Mer, Tarascon, et une partie de Miramas, le Montreuillois de naissance n’avait pas non plus fait une campagne active sur le terrain.

Cadre de la fonction publique, Emmanuel Taché de la Pagerie était auparavant attaché parlementaire. À l’Assemblée nationale, l’homme de 49 ans a notamment travaillé des textes visant à soutenir les femmes atteintes d’endométriose ainsi que qu’un rapport visant à créer une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Il s’était également positionné en faveur des corridas qu’il qualifie de “réalité économique, sociale, culturelle et rurale“.

Avec Alexia Conrath, Benoît Gilles et Samy Hage

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. pm2l pm2l

    “Elle sort vainqueuse” … Qu’est-ce que c’est que cet horrible barbarisme ?

    Signaler
  2. RémiP RémiP

    On notera également le triste ratio homme/femme : 13 hommes (81%), pour seulement 3 femmes (19%, 3 RN)…
    En 2022, elles étaient 5 (3 LREM, 2RN)
    En 2017, elles étaient 6 (5 LREM, 1 LR)

    Signaler
    • Thauvinus Thauvinus

      Ca c’est triste…

      Signaler
  3. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Gisèle Lelouis n’est pas seule à “s’intéresser aux pigeons”. C’est un trait commun à tous les candidats du RN : s’intéresser aux pigeons pour capter leur voix en leur racontant ce qu’ils ont envie d’entendre.

    Signaler
  4. printemps ete 2020 printemps ete 2020

    Il me semble que les français ont surtout voté
    CONTRE MACRON !
    merci Marsactu

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire