Un psychiatre bientôt jugé pour des viols en série à l’hôpital Sainte-Marguerite
Quatre de ses anciennes patientes l’accusent de viols dans son bureau à plusieurs reprises. D’autres femmes, patientes ou soignantes de l’hôpital psychiatrique Sainte-Marguerite rapportent des tentatives de baisers forcés de sa part. Le psychiatre marseillais Marc Adida, 52 ans, est en détention provisoire depuis quatre ans et sera jugé sous quelques mois. Dans une longue enquête, La Provence retrace les faits et interroge l’absence de réaction de la part de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (APHM) alors que les premières alertes au sujet de ce docteur “borderline” remontent à 2013. Cette année-là, il avait été suspendu suite à une première plainte, puis réintégré. L’intéressé nie “toutes relations intimes” avec ses accusatrices, par la voix de son avocat.
Citée par nos confrères, l’ordonnance de mise en accusation insiste sur la vulnérabilité des patientes, atteintes de troubles psychiatriques. “Il a su choisir ses victimes”, écrit la vice-présidente du tribunal. “La première fois qu’il m’a embrassée, j’ai laissé faire, car je ne m’y attendais pas”, a témoigné une victime auprès des enquêteurs. “J’ai du mal à dire non, j’étais flattée de l’intérêt qu’il me portait et qu’il me dise que je n’étais pas folle. C’était comme une délivrance”, poursuit Anna qui a mis des mois avant de reconnaitre avoir subi une “emprise”. Le médecin aurait aussi fait des prescriptions médicamenteuses, “inappropriées” aux besoins des patientes. L’avocate d’une des victimes décrit “un schéma répétitif”, fait d’un “premier rendez-vous pour établir la confiance, un traitement médicamenteux, une emprise qui s’installe.”
Marc Adida est décrit comme lui-même instable, colérique et imprévisible. En 2013, un supérieur du médecin l’avait fait hospitaliser sous-contrainte après qu’il ait étranglé sa femme, elle-même également psychiatre à Sainte-Marguerite. Au-delà de cette affaire, les syndicats hospitaliers dénoncent l’absence d’une véritable politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein de l’APHM.
Source : La ProvenceCommentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Effrayant.
Le bonhomme.
Mais aussi l’immobilisme de l’aphm.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Ah Ah Ah! Le psy interné sous contrainte par son supérieur pour violence aggravée puis rapidement réintégré. Trop fort, ça ne pourrait même pas être accepté dans un scénario!
Se connecter pour écrire un commentaire.
Cette société est malade. Cela est effrayant comme le souligne MarsKaa.Pas une institution épargnée ,les signaux d’alertes sont négligés, les procédures de veilles inappliquées, des réseaux sociaux incontrôlés, sans parler des abus de pouvoirs de dirigeants d’institutions éducatives, religieuses,culturelles,grands corps,médecine etc.
Résultats, suspicion et perte de confiance comme nouvelles règles sociétales doublées de défiance face aux autorités, conséquence immédiate la violence comme règle pour solutionner les conflits face à des institutions qui n’assument plus rien.
Le mur n’est plus très loin.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Soignons le à l’hydroxychloroquine!
Se connecter pour écrire un commentaire.