À l’Estaque, une manifestation sur les nuisances de l’activité portuaire dégénère
Au rond-point des Tuiles jeudi en fin de journée, une manifestation initialement organisée plusieurs associations et riverains contre les nuisances générées par le chantier naval voisin a dégénéré. Informée du rassemblement, une centaine de militants de la CGT du port se sont rendus sur place pour dénoncer ce qu’ils voient comme une volonté de réduire leur activité.
“En termes violence, je n’avais jamais vu ça dans une manifestation”, témoigne auprès de Marsactu Marie Prost-Coletta de l’association Cap au Nord, qui, comme les autres riverains, ne s’attendait pas à voir arriver le syndicat. C’est à l’arrivée de Sébastien Jibrayel conseiller départemental et adjoint à la mairie de Marseille et de son père, l’ex député socialiste Henri Jibrayel que la tension est montée. Selon un autre témoin, “la violence a explosé en deux secondes et demie”. À la suite des altercations, l’ancien parlementaire a été hospitalisé avec trois côtes fêlées et six jours d’ITT. La journaliste de La Provence présente sur place est prise à partie et menacée, suite à son initiative de filmer l’agitation avec son téléphone.“Si tu nous le donnes pas, on te défonce”, lance un des manifestants CGT à son encontre.
Si les membres de la CGT sont aussi remontés contre les élus, c’est en raison de la publication d’une vidéo sur Facebook par Sébastien Jibrayel où il se réjouit de la prise d’un arrêté préfectoral qui encadrera les activités de la forme 10, bassin le plus important du chantier naval, en juillet prochain. “C’est la vidéo de trop ! On s’est battus pour garder la forme 10 et maintenant que le travail reprend, ils veulent nous l’enlever ! Oui, on n’est pas dans des bureaux, le travail ça fait du bruit !”, défend le délégué CGT au CNM, Thomas Peloux auprès de La Marseillaise.
Suite à ces violences, le syndicat national des journalistes (SNJ) a déclaré qu’il “dénonce fermement ces intimidations qui visent à museler les journalistes et juge inadmissible toute forme de pression sur la liberté de la presse”. Il apporte, tout comme l’ensemble de la rédaction de Marsactu (lire notre billet), son soutien à la journaliste agressée. Celle-ci réfléchit également à porter plainte.
Reste à voir comment se déroulera le comité de suivi organisé par le port le 25 juin prochain et auquel sont conviés les riverains.
Commentaires
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” le travail ça fait du bruit !”,
Oui c’est peut-être pour ça qu’il faut éviter de mettre ces chantiers sous les fenêtres de 30 000 personnes ! Donc soit on délocalise assez loin des habitations soit on arrête le travail de nuit.
Mais quand la CGT se dit représentant le “peuple” (voir les déclarations de M. Galéoté) alors qu’elle ne défend que des heures de nuit davantage payées pour ses adhérents, il y a un gros abus de langage.
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La Marseillaise citée qui “oublie” de parler de violences inacceptables à l’encontre de manifestants très paisibles sur le domaine public ! Violences agravées sur des élus et une journaliste qu’ils avaient intvitée ! Le “syndicat portuaire CGT” milice nuisible, Marseille et le port se meurent de ces hors la loi violents
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Une journaliste menacée et intimidée, ça me rappelle quelque chose, mais quoi ? Ah oui, la manifestation des gros bras néo-nazis le week-end dernier à Paris, où des “incidents” du même genre ont eu lieu.
Ce pays va mal, où de plus en plus de coteries prétendent se donner le droit de faire régner leur loi dans la rue.
La CGT s’honorerait en condamnant sans réserve ces méthodes qui n’ont rien à voir avec l’action syndicale, et tout à voir avec des pratiques mafieuses.
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Deux petites observations. “L’oubli” de la Marseillaise sur les violences en direction des opposant me fait penser à la charte et l’indépendance des journalistes que certains évoquaient ici,hier.Je me marre bien ,Alceste se moquer bien de Tartuffe.
La CGT , comme disait César : l’honneur c’est comme les allumettes, cela ne sert qu’une fois”.Il y a bien longtemps que ces voyous l’ont craqué.
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Deux petites observations. “L’oubli” de la Marseillaise sur les violences en direction des opposant me fait penser à la charte et l’indépendance des journalistes que certains évoquaient ici,hier.Je me marre bien ,Alceste se moque bien de Tartuffe.
La CGT , comme disait César : l’honneur c’est comme les allumettes, cela ne sert qu’une fois”.Il y a bien longtemps que ces voyous l’ont craqué.
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Un scandale. Ces messieurs de la CGT ne sont pas des syndicalistes : ce sont des mafieux.
A la place des victimes, je n’hésiterait pas à porter plainte. Que leurs agissements soient mis au grand jour, et qu’ils répondent de leur violence.
ça me rappelle le plan que les dockers CGT nous avaient fait lorsque M. Rubirola et Y. Ohanessian avaient voulu se faire filmer sur le port en train de participer à l’embarquement de matériel humanitaire dans un cargo : un gros lourd est arrivé, avec d’autres, pour leur dire que c’était lui le chef, pas le Directeur auquel ils avaient demandé l’autorisation … On avait vu fleurir sur les réseaux sociaux des commentaires sous la forme d’extraits choisis du film Le Parrain. Très juste !
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