Mieux utiliser les travaux d’intérêt général

Billet de blog
par Lagachon
le 31 Mar 2013
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Tous les candidats à la Mairie de Marseille y vont de leur laïus sécuritaire. Manière forte, dialogue, police, social… On parle de tout mais je n’ai pas encore vu les travaux d’intérêt général qui pourraient être une partie de la solution. J’y pense maintenant car en sortant du métro Cinq-Avenues, j’ai vu un groupe de garçons d’environ 16 ans se jeter des cailloux dessus en plein milieux de la rue. Des familles avec des enfants passaient par là, tout le monde a hâté le pas, ça les faisaient rire, ils étaient maîtres de la rue et devaient se sentir puissants.

Que faire face à ça ? Une amende qu’ils ne pourront pas payer ? Quelques heures de garde à vue et un sermon ? Ou une dizaine d’heures de travaux d’intérêt généraux ? Il me semble que la troisième option permet de sanctionner un comportement inacceptable tout en refusant l’escalade de violence, à travers une expérience constructive.

Ma grand-mère aurait dit qu’ils avaient besoin d’une bonne gifle, sans doute que leurs parents n’ont pas vraiment insisté sur les règles du vivre ensemble, mais le fait est que nous devons composer avec et répondre de la manière la plus intelligente possible.

Je ne suggère évidemment pas une gifle au sens propre, qui reviendrait à rentrer dans le jeu du qui est le plus fort, entraînerait une escalade de violences dont nous n’avons pas vraiment besoin. Mais une gifle symbolique : des heures de services pour la collectivité. Nettoyer les rues, ramasser les papiers qui traînent pas terre, les parcs ou les plages… les missions sont nombreuses et ne manquent pas. Vous me direz qu’ils prendraient le boulot de gens payés pour ça… Je pense qu’il faudrait justement les intégrer dans des équipes constituées, une sorte de renfort gratuit, car l’intérêt de la démarche est aussi de socialiser des gens en rupture avec la société.

En plus d’occuper le temps libre après l’école, le travail ou la recherche d’emploi, ce qui réduit mécaniquement les disponibilités pour faire des conneries, c’est aussi une expérience constructive à la différence de la prison. On n’en sort pas broyé mais on a fait quelque chose d’utile. Pour peu qu’un encadrant de la peine prenne le temps de discuter, d’encourager une prise de conscience, la société a sûrement aussi marqué des points.

De plus, il ne faudrait surtout pas penser que ces travaux n’ont d’intérêt que pour les jeunes “branleurs”, c’est tout aussi pertinent contre ceux qui pensent que tout s’achète, qu’une amende ça n’est rien et qui se permettent un délit par là, une infraction par ci… Un adjoint à la mairie détourne 10 000 € ? Quelques mois de travaux d’intérêt général permettent de reprendre contact avec la réalité.

Très utilisés au Québec, ils existent aussi en France. Un article de Ouest France raconte comment ça fonctionne dans le centre de tri des déchets de Quimper. A mon humble avis, quelque chose d’encore sous-exploité à Marseille, dont on devrait plus parler dans les débats sur la sécurité et le civisme.

Détails du toit du bunker

Commentaires

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  1. silvano13 silvano13

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