Au collège du Sacré-Coeur, un dispositif pilote sans classes

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Bref
le 31 Mai 2016
3

Alors que l’année scolaire touche bientôt à sa fin, La Croix dresse le portrait du collège privé du Sacré-Cœur à Marseille, qui a mis en place un dispositif pédagogique spécial : la suppression des classes à proprement parler. Le tout validé par le rectorat. “Les élèves sont regroupés pour 20% du temps en classe entière hétérogène, explique La Croix. Pour le reste du temps (soit 80%), ils sont répartis en petits “groupes de compétences” plus homogènes, en fonction du niveau des élèves dans chaque matière”.

Des réunions toutes les cinq semaines permettent de faire le point. Interrogée sur ce dispositif, la directrice de l’établissement se félicite des résultats obtenus grâce à ce suivi individualisé. L’école privée gagne du terrain à Marseille, avec une augmentation de 23% du nombre d’élèves en vingt ans, comme le montre une longue enquête publiée en partenariat avec le Ravi publiée en avril.

Source : La Croix
Clémentine Vaysse
Ex-journaliste aujourd'hui agricultrice

Commentaires

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  1. JL41 JL41

    De nombreuses expériences sont en cours, provenant de divers horizons idéologiques, il serait intéressant d’en approcher un plus grand nombre, sans aprioris, pour savoir ce qui marche avec les enfants et les parents dans leur diversité.
    Ici à Marseille, une approche venue du monde de l’entreprise : http://esperancebanlieues.org/projets-decoles/lecole-ozanam
    En Suède, les pédagogies sont d’une grande diversité. Les parents choisissent l’école qui leur paraît la mieux adaptée au caractère de leur enfant. L’Etat demande seulement que les enfants soient conduits à un certain niveau pour financer.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      L’organisation de l’enseignement en France est dans l’esprit de l’organisation politique du pays : jacobin et uniforme. Or, je le constate tous les jours avec mes enfants, ce système qui implique un même moule pour tout le monde ne fonctionne pas. Il y a ceux qui s’ennuient, ceux qui décrochent, ceux qui ont des talents que l’école ne reconnaît pas, ceux qui sont à l’aise dans le moule (pifométriquement un élève sur trois…), etc.

      Certains s’accrochent à ce modèle car ils craignent une école “à plusieurs vitesses” sans voir que dans les faits, c’est déjà le cas – mais pour le pire : l’uniformité, c’est le meilleur moyen de laisser au bord de la route tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule. Et c’est tragique : que vont devenir, dans le monde hyper-technologique qui est le nôtre, ces dizaines de milliers d’élèves qui sortent chaque année du système scolaire en situation d’échec total et sans formation ?

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    • JL41 JL41

      Je partage ton analyse, Electeur du 8è, où tu dis bien les choses en peu de mots. La Provence a produit ce matin des chiffres qui quantifient les attentes des parents : http://www.laprovence.com/article/papier/3965087/pour-la-moitie-des-parents-lecole-nest-plus-adaptee-aux-enfants.html
      « Quelque 52% des parents interrogés par OpinionWay pour la fédération des parents d’élèves de l’enseignement catholique (Apel), en partenariat avec La Croix, jugent que l’école n’est plus adaptée aux enfants d’aujourd’hui. Ce pourcentage grimpe à 77% pour les parents de lycéens.
      « Les parents mettent l’accent sur la nécessité “de tenir compte des différences individuelles entre élèves” (à 92%) et d'”adapter les pédagogies” (à 91%). Ils prônent la réduction du temps scolaire à une demi-journée (à 73%) et le remplacement des classes traditionnelles par des regroupements selon les niveaux de performances (à 63%). Ils insistent également à 89% sur l’importance de veiller au bien-être des élèves, selon cette enquête réalisée auprès de parents d’enfants scolarisés dans le public et le privé.
      « La transmission des savoirs et connaissances fondamentaux devrait rester la priorité de l’école pour la moitié des parents – alors qu’elle ne remplit ce rôle en priorité que pour 44% d’entre eux. Mais les attentes vis-à-vis de l’école contemporaine “sont recentrées sur l’individu” et “l’épanouissement de l’élève”, note Julien Goarant, directeur des études à OpinionWay. »

      L’Education Nationale et les syndicats d’enseignants seront-ils d’accord pour mettre de tels changements en œuvre ? Seront-ils capables de s’accorder sur le sujet et de trouver des modalités d’évolution dont le rythme sera acceptable ? Combien de temps faudra-t-il au mammouth pour se faire lièvre ? Je me souviens d’une enseignante de techno qui se lamentait pour qu’on lui fasse la formation permettant d’intégrer les nouveaux outils informatiques. Ce sont finalement ses élèves qui ont assuré sa formation, eux à qui personne n’avait rien expliqué. Tous les enseignants n’en sont heureusement pas là, il y a même une minorité très active qui se met à jour en continu, qui mérite d’exercer ce métier et de voir son salaire revalorisé. Comment faire avec ceux dont le poids mort est tel que l’Education Nationale ne peut pas se réformer ?
      Dans une ville comme Marseille, où la part de population reléguée est importante, réussir l’école représente un enjeu énorme. Je suis entrain de lire « La fabrique du monstre » de Philippe Pujol et je me dis qu’il faudrait à Marseille quasiment un « Plan Marshall » pour que l’école et les initiatives qui déjà l’entourent, sortent tous ces enfants sans avenir de l’ornière.

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