Videodrome : all you can watch

Le Vidéodrome est un peu LE repaire des amateurs de films d’art et d’essai, très justement installé dans la bien nommée rue Boris Vian en plein de cœur du quartier Cours Ju / La Plaine.

C’est mon bon plan du jour car si beaucoup le savent, y a encore tarpin de monde qui ne le sait pas (j’ai casé tarpin), pour fêter ses 10 ans, le vidéodrome “fait sa révolution” et propose une carte à 35€ qui permet de louer autant de film que l’on veut pendant un an !

Le “all you can eat”, ou plutôt “all you can watch” de la vidéo d’art et d’essai. Plus de 3000 films sont disponibles, et le catalogue grossit régulièrement, 1 DVD = 24h, 2 DVD = 72h de location. Et il y a du choix, moi j’aime bien voir des films en espagnol, et je ne vais pas l’écrire ici mais vous imaginez bien qu’il m’est arrivé de télé-humhum des films espagnols ou mexicains introuvables à la FNAC… Et comme certains sont en train de se poser la question, je vais l’écrire : pourquoi payer 35€ lorsqu’on peut les trouver gratuitement sur internet ? Ou encore, à quoi sert un vidéoclub en 2011 ?

La réponse est simple : tous les gens ayant une compréhension “normale” d’internet et qui ont essayé de télé-humhum un film d’auteur sudaméricain savent qu’il ne faut pas DU TOUT 3 minutes (Marseille n’est pas vraiment la Corée du Sud), ni même 30 ou 40… ça prend des jours dans le meilleurs des cas. C’est à ce problème que répond le Vidéodrome : pour 35€ par an, tu vas sur place et tu choisis ton film, et même si tu aimes ce fameux film ukrainien (tu vois lequel), et bien tu le trouveras !

Les bémols : les section françaises, américaines, italiennes et anglaises sont très bien fournies. Côté hispanique, on est un peu frustré, il  doit y avoir une trentaine de films espagnols et autant de sud-américains. Mais dans l’ensemble, c’est rare d’y aller et de repartir bredouille. Par contre, évitez le dimanche soir, on dirait le marché de la Plaine un samedi midi (les limites du all you can watch).

Par contre, même si j’étais “courroucé” (et bam, 2e mot calé comme ça entre deux) de devoir attendre, je trouve qu’il y a quelque chose de beau à voir autant de monde faire la queue dans un vidéoclub aujourd’hui, alors que la plupart ont fermé à coups de machine automatique et de télé-humhum… Comme quoi, pour survivre sur un marché attaqué, parfois il vaut mieux faire de la qualité plutôt que de s’embarquer dans la course au mainstream qui est bien souvent perdue d’avance pour un indépendant !

Petit clin d’œil pour terminer, on m’a dit qu’ils avaient même en catalogue les meilleurs moments de la carrière de Brigitte Lahaie (du cul, mais vintage… c’est beau d’être cohérent !)