La direction de la centrale à charbon de Gardanne menace de supprimer 90 emplois

“Plus aucun megawatt ne sortira de la centrale de Gardanne tant que les travailleurs n’auront pas de garantie sur la pérennisation de leur outil de travail et de leurs emplois”. La CGT a annoncé dans un communiqué le blocage de la centrale à charbon de Gardanne dans une communication interne de la direction dans laquelle celle-ci aurait menacé de fermer la tranche 5 du site qui compte “90 salariés en direct” selon Nadir Hadjali, secrétaire général adjoint du syndicat. Dans un communiqué publié hier au sujet du déploiement de la taxe carbone précisé par le président de la République ce lundi, la direction a indiqué que “sans mesures d’accompagnement, Uniper France [filiale française du groupe allemand EON, ndlr] ne sera pas en mesure de pérenniser son activité sans prévoir la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi qui devra inclure un nombre significatif de départs contraints, puisque les possibilités de mesures d’âge ont été épuisées par les plans de départ de volontaires précédents”.

L’entreprise a fermé cinq de ses sept unités charbon entre 2013 et 2015, l‘usine de Gardanne ayant traversé six mois de grève en 2014. Elle compte aujourd’hui 165 salariés selon la CGT, auxquels s’ajoutent “quatorze embauches attendues d’ici fin mai”, indique Nadir Hadjali. La fermeture de la tranche 5 interviendrait selon lui d’ici fin juin si la taxe carbone était maintenue telle quelle. La centrale  met en place actuellement la reconversion d’une partie de sa production du charbon vers la biomasse avec la combustion de bois.