La métropole, moins elle en fait, mieux elle se porte
Le 17 mars, le conseil métropolitain avait confié onze missions à Aix-Marseille Provence, en plus du socle de quinze prévu par la loi. Ce jeudi, le président Gaudin propose de rétrocéder ces responsabilités aux six territoires, dont le pays d'Aix de Maryse Joissains, irritée par la répartition initiale.
Conseil métropolitain du 7 avril au Palais de l'Europe du Parc Chanot.
À la métropole les dossiers transversaux, comme les transports ou l’économie. Aux six territoires, calqués sur les anciennes intercommunalités, la proximité. Au fil des débats sur la métropole Aix-Marseille Provence, cette logique à deux niveaux s’est imposée, justifiée par son nombre de communes (92) et son étendue. Ce jeudi, quatre mois après la naissance de l’institution et en plus du vote du budget, c’est une interprétation très restrictive du point de vue de l’étage du haut qui sera votée par le conseil métropolitain. Cet échelon se limitera à 15 compétences obligatoires, socle fixé par la loi. Soit grosso modo les transports urbains ainsi qu’une foule de schémas et autres plans (voir cet article).
Pourtant, le 17 mars, le conseil métropolitain avait validé la “remontée” de 11 autres compétences, principalement dans le domaine de l’économie et des transports (voir l’infographie ci-dessous). Votée dans la foulée de l’élection du président Gaudin, ces casquettes supplémentaires avaient notamment été critiquées par Hervé Fabre-Aubrespy, le maire LR de Cabriès. Gaudin lui avait répondu : “Au plus les conseils de territoire auront de pouvoir, au mieux ça ira pour moi.” Il a donc modifié la liste même si celle-ci semblait plus cohérente avec la volonté affichée d’une gestion partagée de ces grands dossiers par promoteurs de la métropole comme la plupart de ses opposants.
Ainsi, pour la gestion des dizaines de gares de la métropole, la SNCF et le conseil régional (qui gère les TER) devront jongler avec six interlocuteurs au lieu d’un. Pas anodin, quant on sait que le dossier phare de la métropole est de mettre sur pied un réseau de transports à son échelle. Moins symbolique, l’aménagement des zones d’activité, qu’elles soient industrielles, commerciales ou autres, aurait donné un levier concret à la politique économique métropolitaine.
Déjà le 17 mars, Maryse Joissains avait tiqué. “Je suis intervenue sur le fait qu’on rognait les compétences des territoires et le président Jean-Claude Gaudin m’a dit que l’on reverrait cela dans les 2 mois”, rappelle la maire d’Aix-en-Provence et présidente du conseil de territoire du pays d’Aix. Le 14 avril, elle a donc écrit au président de la métropole pour lui rappeler ses propos, tandis que le maire de Pertuis Roger Pellenc saisissait le tribunal administratif. “Il n’y a pas de raison qu’on aille au-delà de ce que prévoyait la loi”, tranche Maryse Joissains.
Une logique a minima justifiée par l’adjointe au maire de Marseille déléguée au projet métropolitain, Laure-Agnès Caradec : “Nous sommes dans une phase transitoire. Face à l’ampleur de la tâche à mettre en œuvre, les transferts se feront de manière progressive.” Ceux-ci devront alors être votés à la majorité des deux tiers par le conseil métropolitain.
Difficile de savoir à qui attribuer la paternité de la liste de 11 compétences censées être métropolitaines. Mais avec cet aller-retour, on sait de quel côté la balance a penché, illustrant la prudence de Jean-Claude Gaudin vis-à-vis de la fraction des maires susceptible de lui coûter sa majorité. “Il faut que les territoires se fassent respecter”, lance Maryse Joissains, qui se méfie toujours de la tendance “centralisatrice” de l’institution.
Commentaires
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Tout cela était prévu d’avance.
On fait l
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Tout cela était prévu d’avance.
On fait la métropole sur le papier pour mieux la vider de ses compétences aujourd’hui et demain de ses recettes.
La recette MPM qui avait ruiné la communauté urbaine fera de même avec la métropole.
Comme toujours, tout changer pour que rien ne change. En terme de solidarité sociale ou de transports en commun notamment.
La mise sous tutelle de l’Etat s’avère hélas de plus en plus nécessaire vu le niveau de réflexion (hors politique politicienne) de nos élus locaux.
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Trésorier, Je partage votre analyse et aussi la citation de Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans son roman Le Guépard —« pour que tout reste comme avant, il faut que tout change », c’est ce qui amènera un prince sicilien à suivre les événements afin de conserver les avantages de sa classe.—La création de la métropole ” marseillo-aixoise” s’inscrit parfaitement dans un vaste théâtre, où des sociétaires “aristocrates- républicains” y jouent un rôle avec un zèle appuyé; certains , très habiles, sont titulaires de cette comédie-régionale depuis plus de 30 ans. Ces Elus pérennisent ainsi sans compter , l’endettement public au plus grand dam des citoyens/Contribuables. A quand le retour d’une recentralisation forcée avant l’arrivée d’un désastre financier annoncé, comme l’ont connu des pays sud- américains…?
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Tremblez, interlocuteurs du monde extérieur: derrière chaque zone d’activité, chaque couloir de bus, chaque gare, chaque kilomètre de fibre optique, se cache une armée d’élus et de personnels parfaitement rodée aux techniques de guérilla administrative et institutionnelle.
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Nul. Comme ces élus moyenâgeux qui raisonnent en termes de fief plutôt qu’en termes d’avenir. C’est sûr qu’avec une ribambelle d’interlocuteurs différents pour la SNCF plutôt qu’un seul, on va accélérer la mise en place d’un réseau de transport structurant. Mais combien de ces vieux élus prennent les transports collectifs tous les jours ?
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Aucune cohérence dans les transports et des territoires qui vont se continuer à se tirer la bourre avec les zones d’activité ? Une vraie réussite, dites donc.
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Et il semblait que le but était de faire des économies et de rendre plus cohérente la “gouvernance” !!
On pourra bientôt évaluer l’ampleur du gaspillage.
En attendant…. “on cotise !!”
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Gestion affligeante… Quand est ce qu’on va enfin avoir des élus compétents à la tête d’institutions clés pour redresser une bonne fois pour toute notre territoire?
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Ben j’ai bien peur que ce ne soit pas pour demain, qui viendrait se risquer dans cette pétaudière. Cette métropole est déjà enlisée dans les arrangements politiciens, de toute façon elle était déjà condamnée par les caciques qui se sont précipités dessus. C’est un peu nauséeux tout çà
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C’est un vrai désastre… Hélas tout le monde touche du doigt le problème de base constitué par le caciquisme et l’obsolescence des élus locaux. L’Etat a joué le rôle qu’il pouvait en “tordant le bras” des élus locaux pour imposer la métropole et en délégant un Préfet ad hoc qui a animé une équipe de techniciens pour construire un programme de la métropole… du travail jeté à la poubelle en 3 mois…
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C’est un désastre qui était annoncé. Comme lorsque MPM a été créée GAUDIN contre son élection a promis aux maires de l’époque qu’ils garderaient leur prérogatives au nom d’un pacte de “gouvernance partagée”.
Faisons comme si…prenons les dotations de l’état et continuons comme avant !!!
HONTEUX et SCANDALEUX
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On pouvait s’y attendre puisque ce sont toujours les mêmes qui sont aux manettes, qu’elles soient municipales ou métropolitaines, et que leur seul but est de conserver leurs places et leurs nombreux avantages. Teissier l’a dit très clairement aux micros de France3 il y a quelques jours : “on continue comme avant!” (lors de la réunion du conseil de territoire de Marseille-Provence, ex-MPM).
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Oui, je trouve fort dommage que monsieur Teissier ne soit pas resté plus longtemps à MPM, il donnait l’impression d’être plus actif et visionnaire tout en restant un bon gestionnaire.
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“Les c….,ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnait”. Michel Audiard – 1963
Y a que ça qui me vient, là, maintenant, tout de suite….
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CQFD LA METROPOLE NE SERT A RIEN .
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Dans un monde qui bouge, dans un monde où les injustices installées demandent des décisions politiques courageuses, éventuellement impopulaires, on aimerait des élus à la hauteur, intelligents, réactifs. Mais les français ont voté conservateur, parce qu’on ne leur a pas proposé d’élus ou de programmes porteurs d’alternatives crédibles, parce que les partis n’ont su proposer que des vieux clous ou quelques jeunes cons. Pourquoi ? Il y a pourtant des compétences dans la société civile, mais lorsqu’on fait appel à elle, on drague des clones des politiques actuels. Désespérant. Peut-être aussi que les français ont peur du changement ? La France une vieille nation déclinante ?
Il m’arrive de contribuer sur des questions concrètes, non directement politiques (politique des zones d’activités par exemple, depuis30 ans, fonctionnement des territoires, obstacles à lever pour un plus grand report de l’usage de la voiture individuelle vers les transports collectifs), mais ça ne semble intéresser personne. Alors faut-il hurler avec les loups dans les sujets politiques, ça m’emmerde ?
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JL41, pourquoi pensez-vous que vos contributions n’intéressent personne, alors que souvent vous prenez la parole, de façon construite, instructive et pertinente ? Nous n’avons pas tous l’érudition telle que la vôtre mais ce n’est pas pour autant que l’on hurle avec les loups. Je trouve au contraire que les contributions de Marsactu ne sont pas celles que je lis sur d’autres médias. Mais penser et pouvoir traduire en quelques lignes n’est pas tjs aisé. Vous semblez expert en la matière. Peut-être que d’autres sont plus à l’aise sur d’autres mouvements ou actions. Le seul fait d’être abonné à Marsactu est déjà sain et salutaire même si parfois quelques propos semblent venir des tripes. Il y a trop d’occasion ici bas. Mais Marsactu est un tout, dont vous faites partie et c’est pour ça que j’aime m’y balader. Ne vous emmerdez pas… la vie !
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Merci pour ce signe d’amitié. Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’érudition, j’ai trop peu de mémoire. Ce sont peut-être certaines habitudes d’analyse, elles appellent assez naturellement les enchaînements qui évoquent pour vous l’érudition. La vie, vous avez raison de le rappeler, il faut courir vers elle.
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L’armée mexicaine des élus a de beaux jours devant elle avec la redondance et la fragmentation jusqu’à l’absurde des délégations au sein de multiples collectivités.
Et l’intérêt général dans tout ça !
De quoi faire revenir le jacobisme distant et centralisateur !
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Passés les premiers chahuts dignes d’une cours de récréation, les rapports de force RÉELS, finissent par ré apparaître et…par s’imposer. Que l’on soit déçus par ce petit couplet “on prend les mêmes et on continue, un peu comme avant”, me semble bien normal et tout à fait légitime; mais que l’on en soit surpris me parait relever, pour une bonne part, d’une certaine naïveté… L’état n’a pas joué son rôle, contrairement à ce qui s’est dit, “en tordant le bras des élus locaux” : concrètement, l’improbable équipe Hollande/Valls/Débranchue, s’est allié avec l’équipe Gaudin et les solfériniens tendance canebière, soit avec les légataires du defferrisme, pour tordre le bras à 110 maires (à l’époque). Il était permis tout de même de penser que cette alliance n’était en rien la bonne méthode pour faire du neuf! Et il n’était pas dans le pouvoir de Valls et Débranchue de tordre le réel, ni la réalité des rapports de force, même et surtout à coups de menton et de “”passages en force”” publiquement revendiqués par leurs auteur.s.. Alors oui, c’est mal barré, et ça va prendre du temps, beaucoup de temps pour s’améliorer; on ne va pas subito entrer dans une riante modernité de gestion faites de “penser global” et de riches fonctionnalités territoriales et adaptées, on ne va pas “rattraper” notre retard sur les autres métropoles, parce qu’il fallait pour ce faire un autre projet de métropole, pas celui là, un projet construit avec les acteurs du territoire, dont les maires, dans une démarche démocratique… Cela a été dit et répété, nombre de fois et avec force, mais autant parler hébreux ou … à Valls et à son équipe… La démocratie ça ne consiste pas à tordre les bras, (et en plus, tant qu’à faire, ils sont tellement mauvais, qu’ils se sont trompés de bras!).
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