Deux recours contre la zone commerciale Istropolis
Commerces de centre-ville et périphérie, version istréenne. Selon La Provence, deux recours déposés à la commission nationale d’aménagement commerciale visent le projet Istropolis, située à la périphérie ouest de la ville, le long de la nationale reliant Fos à Miramas. Cette zone du Tubé pourrait se classer dans les dix premières du département. Entamé depuis 2007, l’aménagement doit se poursuivre dans un premier temps avec 15 magasins et près de 13 000 mètres carrés de surface commerciale.
Trois dossiers en ce sens ont été validés en décembre au niveau départemental et 15 000 mètres carrés pourraient suivre à l’avenir. Ce feu vert est contesté par un concurrent ainsi que l’association En toute franchise, habituée de ce genre de batailles. Dans le même temps, le projet du Forum des Carmes en centre-ville a largement été revu à la baisse.
Source : La ProvenceCommentaires
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C’est incroyable, cette propension des élus locaux à tuer les centres-villes au profit de périphéries massacrées par des “boîtes à chaussures” clinquantes et moches. Dans l’intérêt de qui, exactement ? A ce sujet, il faut lire cet article : http://transports.blog.lemonde.fr/2016/01/11/au-pays-des-villes-mortes/
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En accroissant le nombre de leurs commerces, ces élus accroissent les ressources fiscales de leur commune et peuvent se vanter devant leurs électeurs de créer des emplois, se gardant bien d’évoquer ceux qui disparaîtront parallèlement sur leur commune et les communes voisines (de préférence).
Le plus souvent aussi, idéalement même, lorsqu’une localisation opportune le permet, on attire vers ses propres commerces de nouveaux clients dans les communes voisines, dont les commerces souffriront d’une baisse de fréquentation.
C’est une sorte de « guerre » entre communes, le but du jeu étant d’améliorer la centralité de sa commune et la notoriété d’un élu entreprenant créant des emplois.
Ces autorisations d’ouverture sont données au nom de la liberté du commerce, alors que l’offre commerciale est en général plus que suffisante. Elle va même jusqu’à excéder le pouvoir d’achat de la population environnante, comme on a fini par l’admettre à Marseille. In fine, c’est évidemment le consommateur qui finance cette suroffre dans le prix des marchandises proposées.
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Tout cela fonctionne en outre sur un postulat qui m’apparaît daté et douteux : la voiture individuelle est reine et le demeurera. La plupart de ces zones commerciales de périphérie sont donc quasiment inaccessibles en transports collectifs. C’est une erreur qu’on va payer un jour.
Il serait temps d’arrêter ces raisonnements dignes des années 1970 et de penser la ville de demain : moins d’étalement urbain, moins d’équipements non connectés aux transports collectifs, moins de mocheté dispersée dans le paysage périurbain (http://www.telerama.fr/monde/comment-la-france-est-devenue-moche,52457.php)…
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