L’ex cheffe de cabinet de Guérini condamnée pour détournement de fonds publics
Michèle Soyer, cheffe de cabinet de l’ancien président du conseil départemental Jean-Noël Guérini a été condamnée pour “détournement de fonds publics”. Elle écope de quatre mois d’emprisonnement avec sursis. Le tribunal correctionnel lui reproche d’avoir procédé au versement indu et systématique d’heures supplémentaires aux huissiers du cabinet entre 2007 et 2012. Lors de son réquisitoire, le procureur avait dénoncé “la légèreté avec laquelle sont gérés, dans certaines administrations, les deniers publics.” (Lire notre article.)
Commentaires
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Il en a fait des dégâts le Guérini, et dans sa chute tombent et se suivent Soyer, Maggi, Jorda
Et pourquoi les Vigouroux, Martinet, Andréoni, Amiel… ont laissé faire sans broncher ?
Suite aux prochains épisodes.
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C’est bien. Cette condamnation est méritée…elle aurait effectivement pu refuser de faire ce qu’elle a fait ; elle aurait tout simplement, forcément virée du cabinet, changé de job dans le CG13 et perdu peut être quelques avantages…elle a fait ses choix.
Mais qui peut croire un instant que tout cela s’est produit sans ordre de la part du Chef Guérini ???? il régnait en “dictateur” sur des gens sans éthique.
Oui il a fait des dégats.
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Féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres
Le 21 mars 2002
Déclaration de l’Académie française
En 1984, après que le gouvernement eut pris une première initiative en faveur de « la féminisation des titres et fonctions et, d’une manière générale, le vocabulaire concernant les activités des femmes », l’Académie française, fidèle à la mission que lui assignent ses statuts depuis 1635, fit publier une déclaration rappelant le rôle des genres grammaticaux en français. Les professeurs Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss, à qui la Compagnie avait confié la rédaction de ce texte, concluaient ainsi :
« En français, la marque du féminin ne sert qu’accessoirement à rendre la distinction entre mâle et femelle. La distribution des substantifs en deux genres institue, dans la totalité du lexique, un principe de classification, permettant éventuellement de distinguer des homonymes, de souligner des orthographes différentes, de classer des suffixes, d’indiquer des grandeurs relatives, des rapports de dérivation, et favorisant, par le jeu de l’accord des adjectifs, la variété des constructions nominales… Tous ces emplois du genre grammatical constituent un réseau complexe où la désignation contrastée des sexes ne joue qu’un rôle mineur. Des changements, faits de propos délibéré dans un secteur, peuvent avoir sur les autres des répercussions insoupçonnées. »
Cette analyse scientifique irréfutable était donc assortie, voici dix-huit ans, d’un avertissement dont il n’a été tenu aucun compte. Un catalogue de métiers, titres et fonctions systématiquement et arbitrairement « féminisés » a été publié par la Documentation française, avec une préface du Premier ministre. La presse, la télévision ont suivi avec empressement ce qui pouvait passer pour une directive régalienne et légale. Or, peu auparavant, la Commission générale de terminologie et de néologie, officiellement saisie par le Premier ministre, avait remis à celui-ci un rapport dans lequel elle déconseillait formellement la féminisation des noms de titres, grades et fonctions, par distinction avec les noms de métiers, dont le féminin découle de l’usage même. De ce rapport, le gouvernement n’a pas non plus tenu compte, alors qu’aucun texte ne lui donne le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français.
Sans revenir sur les arguments qu’elle exposait en 1984 et auxquels elle reste attachée, l’Académie française déplore les dommages que l’ignorance de cette doctrine inflige à la langue française et l’illusion selon laquelle une grammaire « féminisée » renforcerait la place réelle des femmes dans la société.
1. Valeur collective et générique du genre masculin
Il est inutile, pour désigner un groupe de personnes composé d’hommes et de femmes, de répéter le même substantif ou le même pronom au féminin puis au masculin. « Les électrices et les électeurs », « les informaticiennes et les informaticiens », « toutes celles et tous ceux » sont des tours qui ne disent rien de plus que « les électeurs », « les informaticiens », « tous ceux ». On évitera également d’indiquer entre parenthèses ou après une barre oblique la marque du féminin : « les adhérent(e)s », « les animateurs/trices », etc. De même au singulier, lorsque le masculin revêt un sens générique, de telles surcharges (« recrutement d’un/une technicien(ne) diplômé(e) », etc.) n’apportent aucune information supplémentaire et gênent considérablement la lecture. Au surplus, elles s’opposent à la règle, très générale en français, de l’accord du pluriel au masculin. Il est impossible d’écrire : « Le fauteuil et la table sont blanc(he)s. »
Ces redondances et ces alourdissements révèlent sans doute que, dans l’esprit de certains, le masculin est devenu un genre marqué au même titre que le féminin, et ne peut plus désigner que des personnes de sexe masculin. C’est ainsi que la féminisation peut introduire un déséquilibre dans les structures mêmes de la langue et rendre malaisée la formulation des phrases les plus simples.
2. Néologismes
L’application ou la libre interprétation de « règles » de féminisation édictées, de façon souvent arbitraire, par certains organismes français ou francophones, a favorisé l’apparition de nombreux barbarismes.
Il convient tout d’abord de rappeler que les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure…) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or. Aussi faut-il éviter absolument des néologismes tels que professeure, ingénieure, auteure, docteure, proviseure, procureure, rapporteure, réviseure, etc. Certaines formes, parfois rencontrées, sont d’autant plus absurdes que les féminins réguliers correspondants sont parfaitement attestés. Ainsi chercheure à la place de chercheuse, instituteure à la place d’institutrice. On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice… L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales.
Enfin, seul le genre masculin, qui est le genre non marqué (il a en effet la capacité de représenter les éléments relevant de l’un et de l’autre genre), peut traduire la nature indifférenciée des titres, grades, dignités et fonctions. Les termes chevalière, officière (de tel ordre), députée, sénatrice, etc., ne doivent pas être employés.
* * *
Comme l’Académie française le soulignait déjà en 1984, l’instauration progressive d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans la vie politique et économique rend indispensable la préservation de dénominations collectives et neutres, donc le maintien du genre non marqué chaque fois que l’usage le permet. Le choix systématique et irréfléchi de formes féminisées établit au contraire, à l’intérieur même de la langue, une ségrégation qui va à l’encontre du but recherché.
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http://www.academie-francaise.fr/le-dictionnaire/la-9e-edition
CHEF n. m. IXe siècle, chieef. Du latin classique caput, « tête », « bout supérieur de quelque chose », par l’intermédiaire du latin populaire *capum, « extrémité », « ce qui est important », « celui qui est à la tête de ».
Dans l’exercice d’une profession, personne investie d’une part d’autorité. Le chef de cabinet d’un ministre. Le chef du protocole. Chef de bureau, chef de section, chef de division. En référer à ses chefs. Chef d’entreprise, personne qui dirige l’entreprise, détient le pouvoir de décision. Chef de fabrication, chef d’achats, chef de publicité, chef de vente. Chef de gare. Chef de train. Un chef d’équipe, d’atelier, de chantier, de service. Chef de cuisine, chef cuisinier
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Très intéressant tout ça, Ptit-marin. On comprend que notre processus de féminisation des mots est assez superficiel par rapport au fonctionnement du langage avec ses codes, que linguistes et sémanticiens nous ont appris à découvrir. Ce qu’une phrase nous dit ressort autant de l’assemblage des mots que des mots eux-mêmes. On pénètre dans un texte, même lorsqu’on le survole. Je pense aussi que le langage, avec l’évolution de la forme des mots, l’arrivée de nouveaux mots et la disparition, éventuellement provisoire d’autres mots, les assemblages que nous en faisons et sur lesquels mystérieusement nous nous accordons, sont une forme de mémoire, un condensé d’histoire. Et si nous faisons des fautes, c’est sans doute aussi parce qu’il n’y a plus d’axe unique à tous nos discours. Nous sommes en territoire brouillé par de nombreux antagonismes et plus dans cette culture dominante du français (des élites) qui avait triomphé sous François 1er.
Mais vogue la galère, Ptit-marin, c’est l’usage qui fait le mot, après quoi l’Académie ou les instituts de normalisation (voir pour l’informatique, où progiciel a été forcé à disparaître), l’intégreront officiellement à notre langage. Ce qui s’était fait de toute façon. C’est la rue qui impose l’usage. On fait du kite ou du kitesurf, pas « de la planche de glisse tractée par un cerf volant ».
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Je trouve personnellement que tout cela est fort peu payé par rapport aux détournements de l’argent du contribuable. 4 mois de prison avec sursis ??? C’est une foutaise. Tout ca pour ca ?? On peut comprendre que toutes ces méthodes prolifèrent…..
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