Le promoteur de Legré Mante retire son permis de construire

Bref
le 18 Sep 2014
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Nouveau coup d'arrêt pour le projet immobilier Cap marin qui devait s'installer sur l'ancien site de l'usine Legré Mante, à la Madrague-Montredon. Le promoteur va annoncer ce matin le retrait du permis de construire que la Ville lui avait accordé au mois de juillet. Dans un communiqué à paraître, Océanis Promotion "prend acte des réticences qui se font jour". Ce retrait, après une première annulation par la justice, est présenté comme une pause destinée à rechercher un consensus sur le projet.

Nous souhaitons une large concertation, dans les prochaines semaines, avec les comités d’intérêts de quartier, les riverains, la ville et les services de l’Etat afin d’aboutir ensemble à un projet permettant d’arrêter les conditions de dépollution du site protégeant la santé publique, la préservation de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie des habitants pour l’avenir du quartier de la  Madrague-Montredon.

En effet, depuis que ce promoteur basé à Montpellier a manifesté son intérêt pour ce site magnifique, il subit une intense opposition de la part des riverains. Celle-ci s'était déjà exprimée au moment de la liquidation de l'usine tartrique par la famille Margnat qui en était propriétaire. Par l'entremise du collectif du littoral sud, de la section locale de la confédération des familles et surtout du comité d'intérêt des quartiers, les habitants ont multiplié les recours à l'encontre du projet jugé peu compatible avec son environnement en termes de circulation automobile comme d'assainissement.

C'est d'ailleurs en s'appuyant sur ces difficultés liées à l'assainissement que le tribunal administratif avait annulé un précédent permis accordé par la Ville au promoteur. Les maires de secteur successifs, Dominique Tian puis Yves Moraine ont toujours activement soutenu le projet. Ce soutien s'était soldé par un nouveau permis obtenu cet été pour un ensemble de 260 villas. Immédiatement, les mêmes groupes de riverains avaient repris leur mobilisation en mettant notamment en avant les risques liés à la dépollution. En effet, la loi prévoit que celle-ci soit effectuée par le dernier propriétaire du lieu – les établissements Margnat. Mais ces derniers ont trouvé un accord avec Océanis pour qu'il prenne en charge la dépollution sous la supervision vigilante de l'Etat. Lequel serait pourtant bien content de trouver quelqu'un pour mettre la main à la poche. Le littoral Sud de Marseille compte de nombreux sites de ce type, où la dépollution sera à ses frais.

Modification : Le 18 septembre à 17 h 51. Le CIQ de la madrague de Montredon est à l'origine de quatre recours parmi ceux déposés par les riverains.

Mat_

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