SNCM : l’accord en négociation prévoirait 800 licenciements

Après près de 24 heures de discussions depuis lundi, les négociations sur l'avenir de la SNCM ont de nouveau été interrompues, ce mercredi en début de matinée. Elles doivent reprendre à 16 heures. "Le négociateur Gilles Bélier nous a indiqué qu'il y avait des discussions entre l'Etat et l'actionnaire principal autour du texte qui faisait l'objet de nos discussions cette nuit", explique Pierre Maupoint de Vandeul, représentant de la CFE-CGC. Depuis lundi, les négociations butent sur le même écueil : le représentant de Transdev présent n'a pas mandat de sa direction pour valider le moindre texte. Chaque mouture repart donc vers Paris dont elle revient invalidée.  

La dernière version en date offre "un cadre sécurisé" jusqu'en octobre, le temps de mettre sur pied un plan acceptable qui permettrait l'arrivée d'un éventuel repreneur. Celui-ci prévoirait notamment 800 licenciements et une réduction de la flotte. Ce moratoire d'une durée conforme aux intentions de la direction n'écarte pas totalement la possibilité d'un passage devant le tribunal administratif et d'une mise en redressement judiciaire. Depuis lundi, les différents acteurs n'arrivent à se mettre d'accord sur l'usage des 60 millions d'euros que les assurances ont accepté de payer pour le Napoléon-Bonaparte et mis sous compte séquestre au tribunal de commerce. Les syndicats souhaitent qu'ils soient intégrés aux comptes de la compagnie éloignant de facto tout problème de trésorerie et donc le redressement judiciaire conjointement souhaité par les actionnaires publics et privés. "Mais Transdev souhaite utiliser cet argent pour financer le plan social", expliquait Jean-François Simmarano, représentant CGT des personnels sédentaires, en début de soirée.

La sortie du premier ministre lors du 20 heures de TF1 demandant la mise en redressement judiciaire de la compagnie n'aide pas les négociations en cours à déboucher sur une solution acceptable par tous.