Les profs du lycée de l’Estaque enterrent sa filière technologique

Devant l'inspection académique, ce mardi matin, le personnel du lycée professionnel et technologique de l'Estaque ont fait le deuil de la filière STI.2D (sciences et techniques de l'industrie et du développement durable). Sous forme d'un enterrement symbolique, ils dénonçaient la fermeture de la première STI, pour des questions de restrictions budgétaires. Dans le 16e arrondissement, qui ne comptait déjà pas de cursus général, la filière technologique a ainsi disparu.

Depuis un mois, les enseignants de ce lycée se mobilisent "pour gagner au moins les moyens que nous avions les années précédentes", explique Yvon-Yvan Barabinot, professeur de français. Ils dénoncent notamment une baisse de plus de 57 heures de la dotation globale d'horaires (DGH). La DGH correspond au nombre d'heures d'enseignement octroyées aux établissements par le rectorat, représentant du ministère de l'éducation dans l'académie. "La baisse du nombre d'heures a entraîné une diminution du nombre de cours d'anglais et de cours en demi-groupe. Ça touche des élèves déjà en difficulté", s'indigne Manue Johsua, porte-parole du personnel du lycée de l'Estaque et déléguée CGT.

Après deux jours de grève, les 14 et 18 février, le rectorat leur a accordé six heures supplémentaires. Cela reste insuffisant pour donner aux élèves des chances égales de réussir, estiment ces enseignants. "On nous a rendu des heures, mais pas au niveau de ce que l'on nous doit", maintient Manue Johsua. Le 10 mars, le rectorat a reçu la délégation des personnels du lycée de l'Estaque. "On nous a répondu qu'il faudra entendre juin pour espérer récupérer trois heures… si on est sage", ironise la déléguée CGT.

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