Guérini fait condamner Montebourg

C'est justement ce que le juge Duchaine cherche à établir : la "complicité" de Jean-Noël Guérini avec des activités illégales de son frère Alexandre dans le dossier où ils sont tous deux mis en examen. En l'affirmant catégoriquement dans une interview à La Provence, Arnaud Montebourg a donc porté atteinte à la présomption d'innocence du président du conseil général, a estimé le tribunal de grande instance de Paris, qui a condamné le ministre socialiste à payer 2000 euros de dommages et intérêts. Car "au tribunal la complicité s'entend au sens pénal", souligne Me Mattei, avocat de Jean-Noël Guérini, alors que la défense mettait en avant une complicité "d'activités", pas forcément illicites.

La première manche judiciaire du duel Montebourg-Guérini est donc jugé à l'avantage du second. Les autres procès intentés pour diffamation contre Montebourg seront beaucoup plus déterminants : la justice attend pour statuer de connaître le fin mot de l'affaire Guérini en elle-même. Cinq autres plaintes ont été déposées à l'encontre de médias et de Renaud Muselier. Cette première victoire judiciaire est une bonne nouvelle toute relative pour JNG, qui attend sa garde à vue imminente autorisée par le Sénat le 12 décembre.

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