Boues rouges : l’Agence de l’eau veut mettre la pression sur Rio Tinto

Marsactu vous a raconté hier comment le député UMP Richard Mallié a fait voter à l'Assemblée un amendement visant à diviser par quatre une taxe pour pollution versée par l'industriel Rio Tinto. Plus précisément la redevance due à l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse pour les rejets de boues rouges de son site de Gardanne vers la Méditerranée.

Suite à notre sollicitation, à laquelle il n'a pas pu répondre à temps pour la publication, le directeur de l'établissement public nous a apporté quelques précisions ce vendredi. D'une, Rio Tinto n'a jamais versé les plus de 10 millions d'euros que sa redevance aurait dû atteindre théoriquement. Certes, la loi sur l'eau de 2006 devait en faire exploser le montant (1,3 million en 2007) à partir de 2008. "Mais comme elle a entraîné de gros changements, un système de plafonnement a été mis en place, avec une hausse limitée à 20% par an", explique-t-il. Ce système devant toutefois être levé en 2013.

De deux, il reconnaît que "Rio Tinto aurait eu la plus grosse redevance de France, ce qui était considéré comme anormal, d'où le recalcul et la nécessité de passer par la loi". Mais l'amendement "n'est qu'une jambe du sujet : on baisse sur la soude (l'élément toxique sur lequel pesait l'essentiel de la redevance, ndlr) pour qu'on puisse augmenter de notre côté sur les matières en suspension".

C'est-à-dire les boues rouges en elles-mêmes, "qui contiennent beaucoup de métaux lourds et sur lequel on veut mettre la pression pour inciter à diminuer les rejets". Le réajustement devrait être voté en conseil d'administration fin juin/début juillet, avec comme cible une redevance de 2,5 millions d'euros par an, "le plus haut niveau en France".

L'article, que vous pouvez retrouver en intégralité ici, a bien entendu été actualisé.

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