Le député LFI Sébastien Delogu veut une enquête parlementaire sur le plan Marseille en grand
Cette initiative, que l'élu insoumis doit annoncer ce jeudi, fait suite aux révélations par Marsactu des conclusions de la cour et de la chambre régionale des comptes sur les faiblesses du plan voulu par Emmanuel Macron pour Marseille.
Sébastien Delogu en 2023. (Photo : BG)
Il doit l’annoncer ce jeudi sur le plateau de BFM Marseille : le député de la France insoumise Sébastien Delogu veut la création d’une commission d’enquête parlementaire au sujet du plan Marseille en grand. Cette demande fait suite aux révélations de Marsactu sur les conclusions provisoires de la cour et de la chambre régionale des comptes.
Au titre de l’évaluation des politiques publiques, les deux instances ont décidé de mettre en place un contrôle “au fil de l’eau” de la mise en œuvre de ce plan, voulu par Emmanuel Macron. Le rapport provisoire dresse un bilan sans concession des actions mises en œuvre par l’État et les collectivités locales dans le cadre de ce plan. Il souligne notamment les moyens qualifiés d'”indigents” que l’État local consacre au suivi de ce plan, doté de financements exceptionnels d’un montant global de cinq milliards d’euros. La cour et la chambre pointent également l’absence d’étude préalable ou de contrat, fixant des objectifs clairs et partagés. Pire, les deux instances de contrôle s’interrogent sur la pérennité de certains financements, par exemple en matière de logements ou pour les hôpitaux publics.
Le député LFI des quartiers Nord de Marseille entend donc déposer une résolution demandant à l’Assemblée la création d’une commission d’enquête pour contrôler la mise en œuvre du plan présidentiel par l’État et les collectivités locales. La résolution doit être examinée en commission permanente avant d’être mise en débat. La création de la commission peut directement être actée par la présidence de l’Assemblée. Elle peut aussi être portée par le groupe La France insoumise au titre du droit de tirage qui prévoit que chaque groupe politique puisse être à l’initiative d’une commission d’enquête par session parlementaire.
Caractère présidentiel
Quoi qu’il en soit, la commission devra refléter la configuration politique de l’Assemblée. Si, traditionnellement, le rapporteur ou le président de la commission peut être issu d’un groupe d’opposition, la composition de ladite commission sera surveillée de près par le groupe Renaissance, compte tenu du caractère très présidentiel de son objet.
Pour le député des quartiers Nord, l’initiative a également l’intérêt politique de placer dans le même panier partenarial l’ensemble du paysage politique local : de la métropole dirigée par Martine Vassal (DVD) à la région de Renaud Muselier, en passant par la Ville, gouvernée par la coalition de gauche du Printemps marseillais.
Outils de suivi
La révélation anticipée du contenu du rapport a obligé la préfecture à publier un communiqué en réponse aux critiques de la chambre et de la cour. La préfecture mentionnait notamment la nomination d’une sous-préfète dédiée au suivi et à l’animation du plan, ainsi que le “renforcement des outils de suivi interne, la mise en place de comités de suivi techniques, et la tenue de réunions avec les représentants des usagers“. En mars prochain, la préfecture annonce la tenue d’un comité de pilotage “afin de partager les observations du rapport et de recueillir les remarques de l’ensemble des services de l’État concernés“.
Curieusement, la secrétaire d’État Sabrina Agresti-Roubache, officiellement chargée du suivi du plan, ne semble ne pas avoir lu ledit rapport provisoire. C’est en tout cas ce qu’elle a répondu au Monde qui s’enquérait de sa réaction aux conclusions provisoires. Le rapport définitif devrait être publié à la fin mars. D’ici là, la ministre devrait participer avec son collègue des transports, Patrick Vergriete, à une réunion du groupement d’intérêt public dédiée au volet transports de ce plan.
Commentaires
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Se faire contrôler par la France Insoumise, c’est comme se faire contrôler par les dealers à l’entrée de la téci.
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Delogu doit trop regarder de séries, il doit se prendre pour le Juge DACIER.
A ceci prêt que Raymond Burr étaitl ui capable d’aligner deux mots de suite.
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L’argent déjà capté par le clan vassal et quant à delogu, du vent, juste essayer de marquer son territoire comme un toutou pour les prochaines municipales
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Le problème ce n’est pas Delogu, c’est ce “plan” ni fait ni a faire. Roubache y croit tellement qu’elle ne s’est même pas donné la peine de le lire. Elle attend de savoir de quel côté son maître ira la promener.
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Que du bon sens!
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Dans l’interview que donne Delogu à La Provence, on apprend une information intéressante. Avec la délicatesse qui caractérise les “insoumis”, il explique comment il conçoit les prochaines municipales : en gros c’est, comme d’habitude, LFI devant et les autres derrière en rang par deux, sous prétexte que Mélenchon était bien placé lors de la présidentielle de 2022.
Les deux scrutins n’ont rien à voir l’un avec l’autre, et il se sera passé quatre ans, mais c’est pas grave : c’est la pathologie politicienne habituelle en France, qui consiste à “présidentialiser” toutes les élections, qu’importent les enjeux locaux.
Au passage, il explique que LFI n’est pas au conseil municipal actuellement, ce dont les élus de droite qui qualifient le Printemps Marseillais de “Nupes” ne sont pas encore informés.
Bref, en 2026 aussi, l’union sera un combat à gauche. Mais elle le sera sans doute aussi à droite, où il y a déjà pléthore de candidat·es.
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qui que ce soit qui le demande je trouve que c’est une bonne idée une enquête parlementaire.
un plan de ce type, “piloté” par agresti roubache, c’est quand même très inquiétant, vu les (in)compétences, et déclarations diverses de la sous ministre. notamment chargée, en plus, récemment de la rénovation urbaine !
en plus (en même temps) un plan voulu par macron….il y a de quoi se méfier.
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Aucune enquête parlementaire n’apportera d’autres informations que le rapport complet et critique de la Cour des Comptes.
C’est comme toujours avec les mélenchonistes, une tentative de ce député pour faire du vent dans rien avoir de concret à et de sérieux à proposer.
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