Quatre ans de prison ferme et un mandat de dépôt requis à l’encontre de Gérard Gallas

Au terme de trois jours d’audience menée tambour battant par le juge Pascal Gand, le procureur Guillaume Bricier requiert quatre ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt à l’encontre de Gérard Gallas et 250 000 euros d’amendes cumulées. Il est poursuivi pour la soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement contraires à la dignité et la mise en danger d’autrui. “Ce qu’on juge aujourd’hui c’est l’industrialisation de la location d’immeubles dégradés à des personnes vulnérables” assène le magistrat.

Il demande la confiscation de l’immeuble de l’avenue Salengro, de celui du boulevard Viala et des 220 000 euros saisis sur ses comptes. Les mêmes réquisitions sont demandées pour son bras droit Faissoili Aliani, même si la peine de prison est limitée à trois ans ferme avec mandat d’arrêt et 25 000 euros. “Le factotum zélé” était absent du procès. Toutes ces réquisitions sont assorties de l’interdiction  de gérer les sociétés et de faire des achats immobiliers.

Il est reproché à l’ancien policier Gérard Gallas d’avoir géré une “centaine” de logements comme un véritable marchand de sommeil. L’affaire ne concernait que quatre de ses multiples propriétés, presque exclusivement situées dans les quartiers Nord. Avec son comparse, Faissoili Aliani, il s’était spécialisé dans la gestion d’immeubles décatis, qu’il divisait encore en de multiples chambres, à la surface bien inférieure au minimum légal. “Parfois, les appartements font la taille d’un couloir, inférieurs à une cellule de prison“, constate Guillaume Bricier, le procureur qui rappelle son transport sur les lieux en début d’enquête. “Le but, c’est de gagner de l’argent, toujours gagner de l’argent.”

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