“Une ville sens dessus-dessous, c’est un terreau hyper fertile pour les graffeurs”

Interview
le 21 Oct 2023
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Il a à peine la trentaine mais vient de publier un livre qui a pour ambition de recenser 20 ans de graffiti marseillais. Recueil monstre d'entretiens et de photos, Marseille envahit avec un "t" vient de sortir chez Gallimard. Son auteur est du cru et offre une plongée dans un milieu à la fois obscur et rayonnant. Entretien.

Un livre somme retrace l
Un livre somme retrace l'ampleur de la culture du graffiti à Marseille. (Photo : Damien Chamcirkan)

Un livre somme retrace l'ampleur de la culture du graffiti à Marseille. (Photo : Damien Chamcirkan)

Il a tout le paradoxe du graffeur. Ces hommes – et quelques femmes – qui ont assez d’égo pour s’approprier des pans de murs entiers, mais sortent cagoulés. Manque de pot, on connait Théo Defendi depuis des années, un copain de lycée. Cette fois-ci, c’est à la terrasse d’un café qu’on le rencontre et l’idée […]
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Commentaires

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  1. Victor Coste Victor Coste

    Au début des années 2000, un livre dans la même veine, ‘La France d’en bas’, faisait un tour d’horizon sur l’histoire du graffiti dans le sud de la France. Quelques peintres marseillais incontournables y avaient enseigne, avec des documents incroyables à l’appui.

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  2. Massilia fai avans Massilia fai avans

    Je ne sais pas ce qui ce me dégoûte le plus aujourd’hui : le compte rendu du conseil municipal d’hier ou la lecture de cet apologie de ces “artistes” qui rendent le paysage urbain si anxiogène. “Marseille est aujourd’hui une scène saturée en graf” c’est revendiqué en plus.

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  3. vékiya vékiya

    ces artistes vont jusqu’à s’exprimer sur les rochers des calanques, tu parles d’un art ! ils emboucanent les façades sans autorisation. Combien nous coutent ces chefs-d’œuvre ?

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  4. Nic Onico Nic Onico

    Merci pour cet article. Démarche de recueil très intéressante. La société est clivée et poussé vers les marges au lieu de rassembler. La parole de chacun est diluée ds un grand brouhaha. L’expression sur les murs d’une ville où la vie est dure est impossible à empêcher. Alors c’est certain, il y a des trucs moches et certains qui dégradent, mais c’est une expression de la vie qui veut s’exprimer, qui ne veut pas étouffer. Et cet expression de l’humain nous fait sentir une partie de l’émotion intérieure de nos semblables.

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    • julijo julijo

      tout à fait, merci pour cet éclairage.
      oui, il y a parfois sur des murs des choses maladroites, des brouillons. d’une façon générale je trouve ça plutôt sympa, parfois très joli, souvent poétique. et surtout nettement plus agréable que les affiches publicitaires qu’on nous impose partout.
      on en voit un peu partout en ville, des quartiers tristounets sont devenus plus colorés, plus gais. ma préférence va au panier, où il y a de jolies choses…un seul défaut, l’étroitesse des rues qui ne permet pas le recul, mais c’est très chouette.

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  5. Alceste. Alceste.

    Donnez donc votre adresse à nos salopeurs de rues ils se feront un plaisir de venir embellir votre résidence, surtout si vous avez refait votre façade comme la loi nous y oblige.

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    • julijo julijo

      comme vous êtes déplaisant !

      il y a une vingtaine d’années, une activité était proposée à des gamins de 17-18 ans de “décorer” de graffitis des surfaces libres…j’avais proposé la grille de mon jardin qui se déploie sur une vingtaine de mètres. le résultat avait été au delà de mes espérances, et mes voisins étaient amusés. j’en ai bien profité, mais évidemment, les intempéries, le soleil..tout ça s’est dégradé. j’ai essayé de retrouver l’animateur de quartier à la source de cette initiave, j’ai fait chou blanc.
      je lance un appel d’ailleurs, si des graffeurs ont envie de ….
      alors bien sûr j’ai tout fait repeindre de façon classique, et la loi ne m’en faisait pas obligation !

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  6. Alceste. Alceste.

    Vous citez le Panier,c’est le seul endroit où le street art est présent à Marseille, pour le reste cela ne vaut rien.

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    • julijo julijo

      absolument pas, sortez un peu !

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    • vékiya vékiya

      il y a des choses pas mal au cours julien, mais les proprio des immeubles y sont rarement associés, d’où les embrouilles fréquentes

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  7. Alceste. Alceste.

    Tout Marseille est tagué avec des signatures sur les portes,les murs, les garages,les monuments,l’autoroute nord, la Plaine massacré en 24 heures..Si vous parlez du cours Julien et des alentours, tout est sale et sordide.C’est du Trash,ni plus ni moins. Alors oui je suis sorti à Philadelphie,Boston,Barcelone, New-York ou Berlin et là vous avez de magnifiques œuvres.Rien avoir avec ces tâches. Je ne parle même pas de ces “saletés” peintes sur la L2, dénuées d’intérêts.
    A jamais les derniers.
    Julijo,vous pouvez peindre qui vous voulez ou bien ce qui vous fait plaisir sur la porte de votre jardin, en revanche quand un immeuble est repeint ou rénové régulièrement,c’est la Loi, que cela coûte très cher et qu’une bande d’imbéciles tague, y compris sur des portes magnifiques du XVIII eme ou Art Deco leurs signatures,il faut être débile pour le faire.
    Afin que les pensées et l’expression de la vie sorte , il faudrait peut-être que notre ” bon” maire, refile cette activité à une association ( c’est son truc , faute de s’occuper de Marseille) et crée un “tiers-lieu” dans une friche quelconque,cela lui permettra de caser quelques pôtes et d’alimenter un centre de création,un de plus,et en sus cela permettra à nos zélus de s’adonner aux coloriages. Leurs créativité refoulées pourraient ainsi s’exprimer.

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    • julijo julijo

      refoulé, oui c’est le mot. je n’aurais pas parlé de créativité, mais refoulé est évocateur..

      je me répète : il y a quelques pépites dans toute la ville, et quelques graffitis qui sont très moches. mais je ne dénigre pas tout.

      comment arrivez vous à être critique de la sorte, tous azimuts, exaspéré et arrogant sur tous les sujets a priori par principe, et surtout sur ceux concernant la ville !?
      vous vous êtes porté candidat aux élections municipales, et vous avez été rejeté, ou bien vous n’avez pas été en position d’être élu ?
      vous décidez d’être le poil à gratter ex nihilo, mais nécessaire à provoquer des réponses ?

      vous n’êtes pas obligé de m’éclairer, mais étrange un peu, non ? vous n’êtes jamais content !

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  8. Escartefigue Escartefigue

    De la peinture sur des murs, un climat anxiogène??? Misère…

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  9. Alceste. Alceste.

    Cher Julijo, je n’ai jamais aspiré à une quelconque carrière politique et surtout pas à Marseille, ni ailleurs ,d’ailleurs.Le niveau est tellement médiocre,le dernier conseil municipal en est un exemple parmi tant d’autres. Pas un élu pour en rattraper un autre,le maire en tête . Comment travailler avec ces gens là.
    Comment ne pas être critique surtout à un âge certain après avoir vu cette ville se dégrader inexorablement. Rien ne fonctionne et je vous le certifie, beaucoup de choses étaient mieux “avant”, pas toutes mais beaucoup. Aujourd’hui violence,drogue circulation, transports,écoles, logement, pauvreté, culture,économie, services,propreté,pollution, incivisme,syndicats.Je peux continuer avec les sevices municipaux,le je m’enfoutisme généralisé, la mauvaise éducation ,combines,arrangements, personnel politique limite,ce pseudo multiculturel, les communautés, et je terminerai par la qualité de la voirie qui est une véritable honte.Mais je peux continuer la liste sans soucis aucun.
    Poil à gratter sûrement, surtout quand je lis des comptes rendus d’artistes qui essayent de nous expliquer que de sordides gribouillis sont de l’Art,à quelques exceptions près et très rares. Ou bien que Marseille est capitale de ceci ou de cela. Et ville “rebelle” ,ça c’est le truc tendance en ce moment.Tu parles,ville rebelle……..
    Alors , le sport local est de maquiller outrageusement cette vieille cité, quel horreur car le maquillage ne tient pas très longtemps et la triste réalité apparaît. C’est l’endroit au Monde où l’ essaye le plus de faire passer des carnes pour des chevaux de courses.Un exemple passé : la rue de la République, comparez les vues d’architectes et la réalité d’aujourd’hui. Un exemple à venir, Euromediterranee : prenez la photo ce mois ci et retournez là bas dans 5 ans, je peux vous en donner le résultat d’avance.
    Depuis le début de mes études, j’entends que cette ville a d’énormes atouts, j’approche les “septante”, je crois que ces derniers sont toujours restés dans la manche.Nous avons eu droit au clientelisme “jambon” et FO pendant la période Gaudin, et maintenant nous subissons le même clientelisme “bobo-assos” et FO avec les mêmes conséquences. Et dans les 2 cas les impôts explosent.
    Mais en bon habitant de Marseille, on a le soleil,qué. C’est l’essentiel.
    Après, je connais quelques endroits formidables, des femmes et des hommes incroyables,ici à Marseille, vous voyez ma cause n’est pas totalement perdue.
    Mais tous cela ,je me les garde précieusement.

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