“Une ville sens dessus-dessous, c’est un terreau hyper fertile pour les graffeurs”

Interview
le 21 Oct 2023
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Il a à peine la trentaine mais vient de publier un livre qui a pour ambition de recenser 20 ans de graffiti marseillais. Recueil monstre d'entretiens et de photos, Marseille envahit avec un "t" vient de sortir chez Gallimard. Son auteur est du cru et offre une plongée dans un milieu à la fois obscur et rayonnant. Entretien.

Un livre somme retrace l
Un livre somme retrace l'ampleur de la culture du graffiti à Marseille. (Photo : Damien Chamcirkan)

Un livre somme retrace l'ampleur de la culture du graffiti à Marseille. (Photo : Damien Chamcirkan)

Il a tout le paradoxe du graffeur. Ces hommes – et quelques femmes – qui ont assez d’égo pour s’approprier des pans de murs entiers, mais sortent cagoulés. Manque de pot, on connait Théo Defendi depuis des années, un copain de lycée. Cette fois-ci, c’est à la terrasse d’un café qu’on le rencontre et l’idée n’est pas de se remémorer les folles soirées de notre jeunesse, mais bien de parler bouquins. Plus précisément, son bouquin : Théo Defendi (qui n’était pas le plus assidu des élèves) vient de publier chez Gallimard un livre sur le graffiti. Marseille envahit, c’est le titre de son ouvrage qui retrace 20 ans de graffiti à Marseille. Pour sûr, notre ancien professeur de français y voit déjà une faute d’orthographe. Il se trompe et ferait mieux d’écouter la Fonky Family.

Le paradoxe, c’est que ce livre est une sorte de bible de près de 400 pages et deux kilos, mais que tous les saints sont sous pseudos. Y compris “Théo Defendi”. “En fait, moi, je parle pas dans ce bouquin, la seule chose que j’ai fait, c’est donner la parole aux acteurs, pour qu’ils racontent leurs anecdotes, leurs tranches de vie, leurs expériences, leurs souvenirs”, finit-il par lâcher devant son diabolo. Ainsi, pendant plusieurs années, il a amassé des photos, mené des entretiens, parcouru la ville et tenté de remonter le temps pour retrouver les graf’ et leurs auteurs qui ont marqué Marseille. Une façon de donner une postérité à des oeuvres par définition éphémères, et la plupart du temps illégales. Un travail de fourmi, d’obstiné, dans un milieu où la défiance est de rigueur. Un milieu, il faut le dire, dans lequel il traîne depuis des années.

Forcément, il y a eu des refus, des déçus, mais le résultat et là. Un livre chez Gallimard avec une centaine de graffeurs et/ou crew, c’est à dire bandes, représentés en textes et en image. Mais aussi un événement à la Friche la Belle de Mai, qui a rassemblé, le week-end dernier, une bonne partie de la scène marseillaise du graffiti. “Et tout ça, c’est même pas pour l’argent, je ne touche que 2,5 euros par livre [sur 35]”, précise son auteur. Alors oui, Théo Defendi est fatigué, mais on ne va quand même pas refuser de répondre aux questions d’une copine de lycée.

(Photo : Damien Chamcirkan)

D’où part l’idée de ce livre ?

À l’époque je travaille pour une boîte qui est en train de péricliter à cause du Covid. Il y a des licenciements, et je suis dedans. Pendant six mois, je suis encore en CDI mais je ne travaille plus, les confinements s’enchaînent, je me fais chier. Je me dis que je dois profiter de ce temps libre pour faire quelque chose qui me tient à cœur. Je commence donc à demander autour de moi, aux gens les plus importants dans le graffiti, s’ils sont chauds pour faire un livre. Je voulais avoir la certitude que ces gens étaient bien disponibles avant de me lancer. Et j’ai des retours positifs.

À ce moment-là, j’imagine plutôt faire un magazine. J’essaye donc d’élaborer la chose avec des amis, de croiser les sources, d’établir une liste. Petit à petit, j’invite de nouvelles personnes et j’ai de plus en plus de retours positifs. Plus je me plonge dans ce projet, plus il devient tentaculaire. Au final, ça m’a pris trois ans.

Pourquoi tous ces graffeurs, qui sont d’ordinaire assez méfiants, t’ont-ils fait confiance ?

Je suis Marseillais, je suis né ici, j’ai grandi ici et je suis déjà [il hésite] connu du milieu. J’ai l’appui de personnes très influentes dans le graffiti, qui me valident et font les passerelles. C’est grâce à ce tissu de connaissances que j’ouvre un maximum de portes. En fait il faut être du milieu pour délier les langues.

Tu disais que ce travail t’as pris trois ans, mais la somme d’images collectées, qui s’étalent sur 20 ans, donne le sentiment que tu fais ça depuis que tu es né… Comment as-tu procédé pour amasser autant d’archives sur une échelle de temps aussi vaste ?

Ces photos ne sont pas uniquement les miennes. Je n’ai pas l’âge pour avoir pris des photos au début des années 2000 par exemple. Énormément de gens m’ont aidé. En tout, je dois avoir environ 10 000 photos séparées dans des dossiers. Derrière ce livre, il y a un gros travail de sélection. Ensuite, j’ai essayé de mettre en valeur les graffeurs sans limite de qualité, de tous les inclure, pour que chacun ait au moins une photo dans le livre.

Plus concrètement, j’ai utilisé des tableurs Excel. Au total, j’ai recensé 600 graffeurs/crew de Marseille. Parfois, il me manquait une photo d’un artiste et je passais mon temps sur Google Maps, à essayer de trouver des endroits où je pouvais récupérer une capture d’écran, ou alors je me baladais dans Marseille pendant des heures pour essayer de trouver un graf’ de ce mec-là.

Mais tu as aussi du faire des choix…

C’est la partie la plus difficile. J’ai essayé de mettre tout le monde, mais j’ai aussi dû dire non à certaines productions, parce que tu ne peux pas tout mettre, et ça, c’est le plus gros crève-cœur.

J’ai essayé d’être le plus juste, mais il y a forcément des déçus. Pour les interviews, j’ai aussi essuyé des refus. Dans ce livre, il y a des manquements au niveau des présences des graffeurs les plus renommés, parce que certains sont introuvables, ils ont disparu ou ont des problèmes personnels qui font qu’ils n’ont pas pu répondre.

Après, j’ai essayé de prendre les personnes qui ont marqué le graffiti marseillais à leur manière. Ce ne sont pas forcément des gens de Marseille, mais ils ont marqué la ville en terme de présence, d’impact, d’originalité. Certaines personnes ont aussi des histoires plus marquées que d’autres, reviennent de nulle part et niquent tout.

Pour les crew, j’ai essayé de prendre les principaux graffeurs mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi dans ces crews des gens qui n’ont pas parlé et restent des personnes super importantes dans le milieu du graffiti.

Photographie tirée du livre Marseille envahit (Crédit : Damien Chamcirkan)

Tout cela mis bout à bout donne un énorme recueil qui peut se lire de manières différentes : en interviews, ou en images avec des photos triées en “scène marseillaise”, “évolution” et “focus photos”. Pourquoi ces différents niveaux de lecture ?

Les interviews sont celles des personnes qui ont le plus marqué la scène, et dont le récit est important. En tout, il y a en 64, c’est énorme. Peu de bouquins recensent autant d’interviews de graffeurs. J’enregistrais, réécrivais, faisais relire, pour que le graffeur soit satisfait de son récit. Parfois, cela prenait six mois. Certains ne sont pas forcément à l’aise avec l’idée du récit.

Les focus photo sont aussi dédiés aux graffeurs importants. Mais je ne pouvais pas me permettre de faire à chaque fois trois pages d’interview pour 100 graffeurs.

L’évolution, c’est un pan de mur pris en photo du même endroit sur plusieurs années. Cela permet de voir comment le graffiti a évolué, les nouvelles techniques, les histoires entre graffeurs y ressurgissent aussi parfois. Cela permet de voir qu’avant 2005, certains endroits sont vierges, et au fur et à mesure, le graffiti arrive et monte en hauteur, avec l’échelle, puis la perche, puis les mecs en rappel.

Marseille est aujourd’hui une scène saturée en graffiti. Dans l’introduction, je parle de murs cacophoniques, c’est vraiment ça. Ici, il y a peu d’effaçage. Certains pans de murs marseillais sont historiques et s’enrichissent encore de nouvelles pièces.

Tu parles d’évolution en termes d’occupation de l’espace, de techniques mais dans ton livre il est aussi question d’ambiance dans le milieu, où l’on passe de l’underground au “graffiti tourisme”.

À Marseille, à la différence de Paris, et même de Toulouse ou de Lyon, on avait un certain retard. Seek le dit en introduction : au départ, Marseille était une ville “rap”, pas “hip-hop”, pas graffiti. Comme beaucoup d’autres piliers du hip-hop – la danse, le rap, le mix – le graffiti s’est isolé et a évolué. Avant, un mec qui faisait du hip-hop faisait tout. Maintenant, un graffeur est un graffeur, un rappeur est un rappeur. À l’époque le hip-hop était plus secret, alors qu’aujourd’hui, le rap, par exemple, est la musique la plus populaire en France chez les jeunes.

À Marseille, le graffiti est donc arrivé plus tard. Paris était beaucoup plus en avance, ils avaient les influences des gens qui venaient d’ailleurs, de New-York pour peindre, ils étaient plus branchés. À Marseille, il y a trente ans, on était à part culturellement, on avait mauvaise réputation. C’est à Paris que les Marseillais découvrent le graf’, il faut le dire car c’est une réalité.

Les quartiers saturés de graffitis, comme aux Crottes ou à Bougainville, c’est un phénomène relativement récent. Avant, il n’y avait rien. Il a fallu du temps pour que le graffiti s’impose dans la ville, et s’exporte dans certains quartiers. Maintenant, le graffiti marseillais attire ! Des gens viennent de partout pour graffer.

Avec le temps, les graffeurs sont montés en hauteur dans le relief urbain. (Photo : Damien Chamcirkan)

Pourquoi ?

Cette ville a eu une politique chaotique pendant des années, c’est un gros capharnaüm, avec des travaux de partout, un abandon de certains quartiers au niveau de l’urbanisme. Tout ça en fait un des plus grands terrains de jeu d’Europe, juste parce que c’est le bordel. En fait, avoir une ville sens dessus dessous, c’est un terreau hyper fertile. Les graffeurs n’en demandent pas plus.

Dans son interview, Seek parle aussi du passage de “la bagarre au friendly”.

Oui, avant, c’était aussi plus violent, la scène parisienne par exemple était très dure. Ça faisait fuir les gens. Le début du graffiti, c’est aussi l’époque des antifas, des chasseurs de skin, même à Marseille les violences dans la rue étaient très présentes.

À Marseille, le graffiti est quand même plus “cool” parce que la scène est petite, c’est un microcosme centralisé autour de la Plaine et du cours Ju, qui favorise vachement les rencontres. On se connait tous et les histoires sont vite désamorcées. Même si en 2010, on a traversé une période chaotique, avec beaucoup de tensions. Cela a pris une demi-douzaine d’années à s’apaiser, pour redevenir une scène saine. Ce qu’on a fait là, de rassembler autant de graffeurs, n’aurait pas été possible il y a dix ans. Ni le livre, ni l’événement à la Friche.

De l’underground au mainstream, de la violence de la rue et des luttes à une ambiance plus cool… On est pas en train de perdre l’essence de la chose ?

Aujourd’hui, le graffiti est plus accepté, certains graffeurs vendent des toiles à plusieurs milliers d’euros après des carrières vandales. Les films, la mode, ont aussi mis en valeur cette discipline qui s’étale de partout. Ce côté opaque, secret, underground a créé une sorte de fascination.

Il y a une forme d’appropriation de la culture urbaine. C’est délicat parce que le graffiti, c’est fait pour être dans la rue, il n’a pas vocation à être sur des toiles, mais c’est comme ça que ça s’est passé. Aujourd’hui, le graffiti s’étale de partout.

(Photo : Damien Chamcirkan)

Jusque dans les livres ?

(Rires) Je ne crois pas que cela participe à faire perdre l’essence du graf’. Je reçois plutôt des retours positifs, de reconnaissance. C’est tellement éphémère le graffiti… On en perd une partie de notre culture, parce qu’il y a une politique de l’effacement de plus en plus importante. Mettre ces photos dans un livre, c’est immortaliser ces acteurs, ce pan de la culture marseillaise du graf’. Alors oui ça a un prix, c’est pas street. Mais c’est important pour la culture.

Marseille envahit, 20 ans de graffiti dans la cité phocéenne, 400 pages, paru chez Gallimard le 12 octobre 2023.

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Commentaires

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  1. Victor Coste Victor Coste

    Au début des années 2000, un livre dans la même veine, ‘La France d’en bas’, faisait un tour d’horizon sur l’histoire du graffiti dans le sud de la France. Quelques peintres marseillais incontournables y avaient enseigne, avec des documents incroyables à l’appui.

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  2. Massilia fai avans Massilia fai avans

    Je ne sais pas ce qui ce me dégoûte le plus aujourd’hui : le compte rendu du conseil municipal d’hier ou la lecture de cet apologie de ces “artistes” qui rendent le paysage urbain si anxiogène. “Marseille est aujourd’hui une scène saturée en graf” c’est revendiqué en plus.

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  3. vékiya vékiya

    ces artistes vont jusqu’à s’exprimer sur les rochers des calanques, tu parles d’un art ! ils emboucanent les façades sans autorisation. Combien nous coutent ces chefs-d’œuvre ?

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  4. Nic Onico Nic Onico

    Merci pour cet article. Démarche de recueil très intéressante. La société est clivée et poussé vers les marges au lieu de rassembler. La parole de chacun est diluée ds un grand brouhaha. L’expression sur les murs d’une ville où la vie est dure est impossible à empêcher. Alors c’est certain, il y a des trucs moches et certains qui dégradent, mais c’est une expression de la vie qui veut s’exprimer, qui ne veut pas étouffer. Et cet expression de l’humain nous fait sentir une partie de l’émotion intérieure de nos semblables.

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    • julijo julijo

      tout à fait, merci pour cet éclairage.
      oui, il y a parfois sur des murs des choses maladroites, des brouillons. d’une façon générale je trouve ça plutôt sympa, parfois très joli, souvent poétique. et surtout nettement plus agréable que les affiches publicitaires qu’on nous impose partout.
      on en voit un peu partout en ville, des quartiers tristounets sont devenus plus colorés, plus gais. ma préférence va au panier, où il y a de jolies choses…un seul défaut, l’étroitesse des rues qui ne permet pas le recul, mais c’est très chouette.

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  5. Alceste. Alceste.

    Donnez donc votre adresse à nos salopeurs de rues ils se feront un plaisir de venir embellir votre résidence, surtout si vous avez refait votre façade comme la loi nous y oblige.

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    • julijo julijo

      comme vous êtes déplaisant !

      il y a une vingtaine d’années, une activité était proposée à des gamins de 17-18 ans de “décorer” de graffitis des surfaces libres…j’avais proposé la grille de mon jardin qui se déploie sur une vingtaine de mètres. le résultat avait été au delà de mes espérances, et mes voisins étaient amusés. j’en ai bien profité, mais évidemment, les intempéries, le soleil..tout ça s’est dégradé. j’ai essayé de retrouver l’animateur de quartier à la source de cette initiave, j’ai fait chou blanc.
      je lance un appel d’ailleurs, si des graffeurs ont envie de ….
      alors bien sûr j’ai tout fait repeindre de façon classique, et la loi ne m’en faisait pas obligation !

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  6. Alceste. Alceste.

    Vous citez le Panier,c’est le seul endroit où le street art est présent à Marseille, pour le reste cela ne vaut rien.

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    • julijo julijo

      absolument pas, sortez un peu !

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    • vékiya vékiya

      il y a des choses pas mal au cours julien, mais les proprio des immeubles y sont rarement associés, d’où les embrouilles fréquentes

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  7. Alceste. Alceste.

    Tout Marseille est tagué avec des signatures sur les portes,les murs, les garages,les monuments,l’autoroute nord, la Plaine massacré en 24 heures..Si vous parlez du cours Julien et des alentours, tout est sale et sordide.C’est du Trash,ni plus ni moins. Alors oui je suis sorti à Philadelphie,Boston,Barcelone, New-York ou Berlin et là vous avez de magnifiques œuvres.Rien avoir avec ces tâches. Je ne parle même pas de ces “saletés” peintes sur la L2, dénuées d’intérêts.
    A jamais les derniers.
    Julijo,vous pouvez peindre qui vous voulez ou bien ce qui vous fait plaisir sur la porte de votre jardin, en revanche quand un immeuble est repeint ou rénové régulièrement,c’est la Loi, que cela coûte très cher et qu’une bande d’imbéciles tague, y compris sur des portes magnifiques du XVIII eme ou Art Deco leurs signatures,il faut être débile pour le faire.
    Afin que les pensées et l’expression de la vie sorte , il faudrait peut-être que notre ” bon” maire, refile cette activité à une association ( c’est son truc , faute de s’occuper de Marseille) et crée un “tiers-lieu” dans une friche quelconque,cela lui permettra de caser quelques pôtes et d’alimenter un centre de création,un de plus,et en sus cela permettra à nos zélus de s’adonner aux coloriages. Leurs créativité refoulées pourraient ainsi s’exprimer.

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    • julijo julijo

      refoulé, oui c’est le mot. je n’aurais pas parlé de créativité, mais refoulé est évocateur..

      je me répète : il y a quelques pépites dans toute la ville, et quelques graffitis qui sont très moches. mais je ne dénigre pas tout.

      comment arrivez vous à être critique de la sorte, tous azimuts, exaspéré et arrogant sur tous les sujets a priori par principe, et surtout sur ceux concernant la ville !?
      vous vous êtes porté candidat aux élections municipales, et vous avez été rejeté, ou bien vous n’avez pas été en position d’être élu ?
      vous décidez d’être le poil à gratter ex nihilo, mais nécessaire à provoquer des réponses ?

      vous n’êtes pas obligé de m’éclairer, mais étrange un peu, non ? vous n’êtes jamais content !

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  8. Escartefigue Escartefigue

    De la peinture sur des murs, un climat anxiogène??? Misère…

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  9. Alceste. Alceste.

    Cher Julijo, je n’ai jamais aspiré à une quelconque carrière politique et surtout pas à Marseille, ni ailleurs ,d’ailleurs.Le niveau est tellement médiocre,le dernier conseil municipal en est un exemple parmi tant d’autres. Pas un élu pour en rattraper un autre,le maire en tête . Comment travailler avec ces gens là.
    Comment ne pas être critique surtout à un âge certain après avoir vu cette ville se dégrader inexorablement. Rien ne fonctionne et je vous le certifie, beaucoup de choses étaient mieux “avant”, pas toutes mais beaucoup. Aujourd’hui violence,drogue circulation, transports,écoles, logement, pauvreté, culture,économie, services,propreté,pollution, incivisme,syndicats.Je peux continuer avec les sevices municipaux,le je m’enfoutisme généralisé, la mauvaise éducation ,combines,arrangements, personnel politique limite,ce pseudo multiculturel, les communautés, et je terminerai par la qualité de la voirie qui est une véritable honte.Mais je peux continuer la liste sans soucis aucun.
    Poil à gratter sûrement, surtout quand je lis des comptes rendus d’artistes qui essayent de nous expliquer que de sordides gribouillis sont de l’Art,à quelques exceptions près et très rares. Ou bien que Marseille est capitale de ceci ou de cela. Et ville “rebelle” ,ça c’est le truc tendance en ce moment.Tu parles,ville rebelle……..
    Alors , le sport local est de maquiller outrageusement cette vieille cité, quel horreur car le maquillage ne tient pas très longtemps et la triste réalité apparaît. C’est l’endroit au Monde où l’ essaye le plus de faire passer des carnes pour des chevaux de courses.Un exemple passé : la rue de la République, comparez les vues d’architectes et la réalité d’aujourd’hui. Un exemple à venir, Euromediterranee : prenez la photo ce mois ci et retournez là bas dans 5 ans, je peux vous en donner le résultat d’avance.
    Depuis le début de mes études, j’entends que cette ville a d’énormes atouts, j’approche les “septante”, je crois que ces derniers sont toujours restés dans la manche.Nous avons eu droit au clientelisme “jambon” et FO pendant la période Gaudin, et maintenant nous subissons le même clientelisme “bobo-assos” et FO avec les mêmes conséquences. Et dans les 2 cas les impôts explosent.
    Mais en bon habitant de Marseille, on a le soleil,qué. C’est l’essentiel.
    Après, je connais quelques endroits formidables, des femmes et des hommes incroyables,ici à Marseille, vous voyez ma cause n’est pas totalement perdue.
    Mais tous cela ,je me les garde précieusement.

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