NOUS GAGAS DE MARSEILLE

Billet de blog
le 18 Sep 2025
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https://youtu.be/FQHI-EZheqw?si=PM_Y_PQiskbuMGiA
Spéciale dédicace pour tous les gagas de Marseille

NOUS GAGAS DE MARSEILLE…*

Sous pressions confessionnelles de leur monothéisme fratricide, les idéologies laïques rivalisent de hardiesses croisées pour asservir le peuple gisant sous les crises cumulées.

Balance ton proc
La cinquième république présidentielle entonne les airs suicidaires de son ancêtre dont elle recycle les tares et records de longévité parlementaires. Entre dissolutions  et remaniements, les élections deviennent  plus consultatives que démocratiquement décisives. Le parlement  est un abattoir pour tous  cabinets de dernière chance.  Le pouvoir illégitimé décrète une réforme électorale pour convoiter les  grandes métropoles dont ses notables et relais éventuels contrôlent les collectivités territoriales, les tribunaux judiciaires et les finances. Un nouveau procureur est désigné pour pacifier son antique cité maritime dont le parquet  qui perdit jusqu’à son indivisibilité judiciaire.

Mexicanisation
Fort critiqué et dénoncé pour “déni de justice” avec récidive, l’état en “étendit” les pouvoirs en mutant le préfet sous prétexte fallacieux de libre expression dans l’hémicycle municipal. En l’absence d’un nouveau préfet, le procureur de la république devint quasiment “sous-préfet” de police à nul autre égal. Tout plénipotentiaire pour appliquer voire inspirer la politique pénale de son gouvernement, le nouveau parquetier décrète la mexicanisation de la ville pour aligner les débats et  les pointures politiques.

Libanisation
Meurtres, inculpations, arrestations, perquisitions et relaxes exquises se multiplient sans susciter les indignations et résistances requises. Anticipant l’apocalypse et la guerre civile, les citoyens lancent la révolution du dix septembre : “bloquons tout”. Mais à Narcoville, un nouveau magnat de presse s’en indigne qui voudrait thésauriser les pollutions des corps et esprits sur terre et sur mer. Du haut de sa tour de glaces célestes, ce convoyeur planétaire de containers et matières toxiques s’érige “propriétaire de toute la Provence”. La mexicanisation ravive la libanisation dans l’opulente mémoire de son ascendance et son enfance.


renouveau des élites 
Suivant le constat judicieux de notre serial procureur, nous gagas de Marseille décrétons la fin du régime multi-génocidaire des mâles dominants sans cœur solidaire à l’ouvrage ni vigueur vivifiante dans les bourses. Nous gagas de Marseille décrétons le renouveau de nos élites et pratiques politiques. Nous gagas de Marseille décrétons le dédoublement des moyens, effectifs et traitements de nos policiers, nos magistrats, nos enseignants et nos soignants… ” Printemps féminoménal 
Seules les foules de mères et veuves endeuillées réveilleront les légions féminoménales pour une résistance paritaire aux injustices féminicidaires : “Ève, lève-toi, divine mère de ton fils et ancêtre premier de tout masculin divin”. Si nécessaires, nous gagas marseillaises scellerons les utérus pour éteindre les mauvaises herbes humaines : “no zob in job” au grand soir du grand jour municipal d’un providentiel printemps féminoménal. Veillées sororales, foires fraternelles et orgies spirituelles. Débats et concerts au service d’un idéal divin, légitime et mobilisateur. Collectes et guinguettes solidaires. Marches pacifiques et joyeuses pour la survie dans notre cité-mère : divine et chagrine, hospitalière et antiféminicidaire, belle et rebelle, féminoménale et universelle.
Pour gagas de Marseille,
Cheïkh Touré Heïba
*Parole du seigneur sous bonne garde angélique pour servir et valoir ce que de droit. ..Allahou Akbar

 

Tout est dit. La suite et le reste aussi sont prédits. Le compte-rendu, le rapport parlementaire et et les trois pages de propositions lapidaires ne dispensent pas d’une méditation studieuse de telle archive institutionnelle. Si l’audience livre un diagnostic édifiant de l’état de notre belle ville, elle illustre toutes les carences de l’état français. Son nouveau procureur de la république de Marseille le résume sans détour ni retenue : “nous avions la mexicanisation…” Son constat force le plébiscite : c’est toute la société qui doit se mobiliser. Ses collègues précèdent le gouvernement pour en confirmer la prophétie judiciaire et politique. Le président de son tribunal judiciaire de taguer le narcosuaire de la cité-mère du continent. Le mot de la fin lui revient en réponse à une question “soufflée” par une sénatrice marseillaise. Question du jour et de toujours plus affirmative que franchement interrogative : “Est-ce que Marseille est une narcoville..?”
https://videos.senat.fr/video.4441759_65e753e04a4b5.narcotrafic–audition-des-magistrats-du-tribunal-judiciaire-de-marseille?timecode=6134000

“Nous étions à l’Etude, quand le Proviseur entra suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d’études : Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l’appelle son âge.Resté dans l’angle, derrière la porte, si bien qu’on l’apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d’une quinzaine d’années environ, et plus haut de taille qu’aucun de nous tous. Levez-vous, reprit le professeur, et dites-moi votre nom. Le nouveau articula, d’une voix bredouillante, un nom inintelligible.- Répétez ! Le même bredouillement de syllabes se fit entendre, couvert par les huées de la classe.- Plus haut ! cria le maître, plus haut ! Le nouveau, prenant alors une résolution extrême, ouvrit une bouche démesurée et lança à pleins poumons, comme pour appeler quelqu’un, ce mot : Charbovari…”. Incipit – Madame Bovary – Gustave Flaubert -1856

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