Cet été, les audiences en correctionnelle ont connu une forte baisse de régime à Marseille

C’est ainsi que l’on juge les petits délits, presque directement après l’interpellation. Les comparutions immédiates ont connu une importante baisse de régime cet été au tribunal judiciaire de Marseille, comme le relate La Provence. Tandis qu’elles s’enchaînent, pouvant durer jusqu’à tard le soir, durant l’année, les séances réservées à ce type de jugement rapide ont fondu comme peau de chagrin en juillet et août. Une journée a même dû être annulée, un seul dossier étant à l’ordre du jour. Un grand creux surprenant, après les audiences interminables qui ont sanctionné les émeutiers, début juillet.

La cause ? Une baisse conséquente de l’activité policière sur le terrain, avancent plusieurs sources à nos confrères. En juillet, un mouvement de protestation faisant suite au placement en détention d’un policier de la BAC soupçonné d’avoir fracassé le crâne d’Hedi durant les émeutes, a fortement touché les services de police marseillais, avec notamment de nombreux arrêts maladie. “Il manque toute la police de la rue, la flagrance, les surveillances de points de deal. Il y a clairement une absence de la police sur le terrain, confie à La Provence un magistrat marseillais. Faire un lien avec le mouvement de protestation des policiers, c’est peut-être un raccourci, mais il y a peu d’autres options.” Au total, entre 800 et 1000 policiers auraient manqué à l’appel cet été dans les Bouches-du-Rhône.