La piétonisation devant les écoles marseillaises démarre à petits pas
C'est l'une des nouveautés de la rentrée à Marseille : les "rues des enfants", dispositif de piétonisation aux abords des écoles. Mais cet aménagement, expérimenté devant deux établissements, ne sera pas étendu tout de suite.
La rue Pommier (3e) est piétonnisée aux abords de l'école élémentaire. (Photo : Julien Vinzent)
Dans le 3ᵉ arrondissement depuis ce lundi matin, deux écoles accueillent les enfants dans des rues nouvellement piétonnes. C’est le lancement du dispositif “rues aux enfants”, amené à se déployer dans d’autres établissements par la suite. L’objectif est triple : renforcer la sécurité aux abords des écoles, améliorer la qualité de l’air et plus globalement, piétonniser l’espace public.
La rue Pommier, qui accueille l’école maternelle éponyme de 17 classes, est à partir de ce lundi entièrement fermée à la circulation. Quant à la rue du Jet d’eau, qui abrite l’école élémentaire Révolution, elle devient piétonne aux horaires d’entrées et de sorties de classes. Voilà la concrétisation d’une idée lancée 2020, année où la Ville de Paris, pionnière dans le dispositif, disposait déjà d’environ 120 rues scolaires aménagées. Entre-temps, la Ville de Marseille a été devancée par Aix, qui a inauguré sa première “rue scolaire” au printemps dernier.
Sur le papier, le dispositif est simple. Il consiste à disposer des barrières de part et d’autre de la rue, qui peuvent se fermer et s’ouvrir selon les besoins. Cet aménagement est complété par une signalétique en direction des automobilistes, bien sûr, mais aussi des élèves. Sur le bitume, une inscription aux couleurs arc-en-ciel signale le début de la “rue des enfants”, et d’autres dessins forment des marelles sur la route anciennement empruntée par les voitures.
Retard dans l’agenda
Deux barrières et trois coups de peinture. Pourquoi ne pas déployer le dispositif ailleurs ? L’adjointe Sophie Guérard, déléguée à la place de l’enfant dans la ville, assure avoir présenté un dossier dès février 2021. Au printemps dernier, une liste de dix écoles prioritaires a été envoyée par la Ville à la métropole, compétente pour les travaux de voiries.
Perrine Prigent, à la fois conseillère municipale et élue métropolitaine missionnée à l’aménagement de la voirie, tente de faire le “relai” sur ce dossier. “Le calendrier transmis à la métropole au printemps a pris du retard”, constate l’élue. Pour ce lundi de rentrée, l’école élémentaire Friedland, située entre le cours Gouffé et le boulevard Baille (6e), aurait dû, elle aussi, être aménagée. Mais, “la métropole a souhaité faire des études préalables de circulation”, précise Perrine Prigent.
Quant aux autres écoles identifiées comme prioritaires, la liste n’est pas communiquée à ce jour. Pas plus que l’agenda des travaux. En attendant d’y voir plus clair, la métropole, interrogée sur le sujet, assure avoir réalisé “trois millions d’euros de travaux de voirie aux abords des écoles ces derniers mois”. Ces derniers ne concernent pas le projet des “rues des enfants”. Car sur ce point, Perrine Prigent explique que c’est la ville qui a financé les barrières que la métropole doit ensuite poser.
Le budget mis en avant par la métropole correspond à d’autres travaux : “élargissement de trottoirs”, “suppression de certaines places de stationnement, notamment pour offrir une meilleure visibilité aux enfants aux abords des passages piétons”, “pose de dos d’ânes et de mobilier urbain”… La collectivité ne précise pas à ce jour le nom des écoles qui ont bénéficié de ces chantiers.
Chantiers “faciles”
Pour l’élue Sophie Guérard, “c’est de l’argent public gaspillé. La métropole ne prend pas en compte les analyses qu’on envoie. Au final, les aménagements de voirie sont mal faits. Et les deux rues qui ont été piétonnisées pour cette rentrée sont loin d’être les plus accidentogènes. Au contraire, c’était les plus faciles à faire !” Une fois de plus, l’élue municipale se dit “en colère contre la métropole”. Pour ce qui est de la liste des écoles prioritaires, Sophie Guérard refuse de la communiquer, explique-t-elle, par crainte que “les listes et les calendriers changent encore”.
“L’intention est là, mais c’est trop lent”, regrette Cécile Baron, membre du Collectif des écoles et représentante de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). “Piétonniser les abords des écoles peut passer par des aménagements très légers”, plaide-t-elle. Comme lorsqu’au printemps dernier, une expérimentation a eu lieu rue Gillibert (5e), tout près du boulevard Chave. Sur deux journées, parents et enfants ont investi la rue de l’école élémentaire autour d’activités ludiques, clôturées par un buffet et un concert. “Nous avons pu le faire grâce à un arrêté d’interdiction de circulation pris par la Ville. C’est simple”, constate Cécile Baron. Résultat : “les enfants peuvent marcher en sécurité, ça permet aux piétons de s’approprier l’espace public, de créer des liens entre parents…”
En bref, c’est un “déploiement massif” qui est attendu, mais parents et enfants devront encore attendre pour que le dispositif se généralise. La Ville promet de communiquer sur le sujet avant la fin du mois.
Commentaires
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Lorsque ma fille était en maternelle, nous avions (parents d’élèves) fait une démarche auprès de la mairie de secteur (4-5), et de la mairie centrale, pour piétonniser la petite rue très fréquentée qui passe devant l’entrée de la maternelle ET de l’élémentaire. Plan de circulation alternatif très simple.
Nous avons renouvelé la demande régulièrement pendant des années.
Nous n’avons jamais eu aucun retour sinon, de la part de la représentante de la mairie au conseil d’école, un “ce n’est pas si simple que vous croyez” (comme pour toute demande concernant l’école). Ma fille a aujourd’hui 18 ans, la rue est toujours aussi fréquentée, les étroits trottoirs ne suffisent toujours pas pour les enfants et leurs parents qui sont obligés de marcher en partie sur la voie…
La force d’inertie des ex UMP qui siègent à la métropole est terrible.
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Mais certains, à Marseille, se plaignent de la “dictature du vélo” en feignant d’oublier la dictature de la voiture individuelle, bien réelle celle-là ! Les piétons peuvent toujours se glisser dans les interstices qu’on leur laisse.
Ce qui est impressionnant dans la bêtise des élus bagnolophiles, c’est que ceux-ci oublient complètement que les piétons, cyclistes et usagers des transports collectifs sont *aussi* des électeurs. Qui en ont marre de voir leur ville désespérément scotchée à des aménagements de voirie remontant aux années 1970.
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Vous parlez de la rue Chape sans doute. J’habite le secteur depuis 30 ans et ça n’a pas changé sauf en pire. En parlant des ex UMP, il y en avait un qui avait 2 enfants scolarisés à St Joseph, école bien connue pour le taux élevé de parents handicapés qui auraient cru déchoir en arrivant à pied plutôt que dans la belle BM. L’enseignement diocésain a le bras fort long à Marseille et je veux bien parier que cette rue sera scolaire quand votre fille sera à la retraite. La ville a bien fait aménager une dépose minute avec potelets, prise sur l’espace public et à usage exclusif de St Jo; utilité zéro.
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Navrant, pourquoi voter pour un maire si les leviers sont à la metropole ?
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Allez le dire à Gaudin! Ce fut son superbe cadeau d adieu
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Cet article illustre parfaitement de la nécessité de fondre en un seul service ceux de la métropole et des municipalités.
Un service central métropolitain (Elaboration de la doctrine, études) et des services municipaux (Définitions des besoins locaux et réalisations). Ceci m’est qu’une première approche qui devra être affinée.
Cela impliquera sur le plan politique la fusion métropole municipalités.
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Très mauvaise idée je pense…vous imaginez un vote de Gemenos pour Marseille ?? L idée du toujours plus grand est à contre courant de la proximité qu il faudrait développer aujourd’hui et dont l absence nuit à la plupart des citoyens. Continuons dans ce sens et il ne faudra pas s étonner si la participation aux élections démocratiques s effondré encore. D autant plus , que question démocratique, la Metropole s’impose: une opacité élective crasse et des pouvoirs énormes…
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Tout dépend du système de vote mis en place.
Il peut avoir des listes communales.
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Je pense aussi que les deux gouvernances ont leur raison d’être. Mais il faut bien répartir les responsabilités. Jusqu’à présent, la loi a imposé une répartition par “compétences” : La voirie à l’un, le scolaire à l’autre, le transport par ci, l’état civil par là …
Il faudrait procéder par “proximité” : Gestion des abords d’une école ? Mairie de Secteur. Piétonisation ? Mairie Centrale. Rocade L2 ? Métropole. On y vient, par exemple les poubelles ont été (partiellement) re-confiées à la Mairie. Mais c’est long …
Entre temps, nous dépendons de la bonne volonté de part et d’autres. Comme les sujets sont souvent techniques, difficiles de les faire remonter dans les médias pour “pressurer” un peu les politiques (ils marchent à ça). Et pourtant, c’est sur ces dossiers de détail que se joue le bien-vivre en Ville.
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A mon sens la Métropole est trop étendue (presque l’ensemble des B du Rh) et on ne pourra jamais gérer au plus près des besoins des habitants d’un ensemble aussi vaste. L’ancienne communauté urbaine MPM était la bonne échelle. Mais voilà, on en est encore à la loi des grands nombres qui prévaut depuis 50 ans. Des syndicats de collectivité sur des sujets communs comme l’assainissement ou les transports auraient été la bonne solution.
L’exemple de l’inefficacité actuelle est ici présent. La Ville définit des espaces à aménager devant les écoles et la Métropole, au bout de combien d’années,.en réalise deux!
Je prends le pari que dans quelques années le projet sera tombé dans l’oubli.
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si j’ai bien lu, on parle d’un projet qui concerne des écoles “prioritaires”, une dizaine en gros !!
prioritaires , pourquoi, il y a eu des morts, des accidents graves ?
il me semble que l’ensemble des écoliers marseillais méritent une sécurité “prioritaire” non ? (je m’égare…)
dans mon 12e, que je connais suffisamment, la grande majorité des écoles pourraient bénéficier du dispositif ! les écoles situées sont dans des petites rues, ouvertes à la circulation automobile, et les automobilistes connaissent absolument, les horaires de sorties et d’entrées des élèves, et peuvent facilement éviter ces rues, qui peuvent donc, être fermées -cqfd- sans trop de difficultés.
pas besoin d’études effectuées par des “xponts” qui ne conduisent jamais !
alors oui, la mairie propose, la métropole dispose….même en dehors de toute considération de “challenge” entre ump-renaissance et le pm, nous n’avons guère de preuves à marseille, que les institutions publiques, ou l’état français se sont intéressés, s’intéressent, ou s’intéresseront aux intérêts publics.
peuvent pas tout faire ! pour l’instant : ils priorisent les écoles !!!!
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Cette question de la piétonisation devant les écoles renvoie également à l’apprentissage des déplacements en autonomie chez les enfants. Dans d’autres communes, les espaces étant plus sécurisés, les élèves apprennent plus jeunes à aller seuls à l’école, à se repérer et à gérer leurs déplacements. Ce sont des compétences qui sont très peu développées chez les enfants des grandes villes en raison du caractère accidentogène des rues et voies de circulation. Au même titre que l’apprentissage de la nage, un enfant doit pouvoir apprendre progressivement à se déplacer dans un court périmètre urbain, c’est essentiel au développement de chaque individu et les instances publiques qui ne s’emparent pas de la question passent à côté d’une de leurs missions.
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Electeur du 8eme (modèle déposé) , un jour si vous êtes sage je vous enléverai , cela est promis , pour faire bon tour dans mon Alfa C8 rouge comme il se doit ,avec 400CV sous le capot , non pas pour faire la sortie des écoles mais pour une ballade rapide autour de la Sainte VIctoire , et là vous je vous en donne la garantie , vous allez rejoindre le club des fanas voire des fadas.
Ne soyez pas inquiet , il n’y aura pas le coup de la panne.
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450 cv
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Votre réponse est totalement hors sujet, y compris géographiquement, et vous le savez évidemment.
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Pourtant pour pouvoir dire une ballade à votre ami (avec deux L), je vous suggère fortement de couper le moteur, sans quoi il n’entendra pas bien vos rimes…
La poésie, pour un bagnolard, c’est le début de la rédemption ! L’orthographe, aussi.
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450 ch
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Et un âne au volant.
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Vous préfériez peut être la simca 1000😉
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Vassal continue de se venger de sa défaite sur les Marseillais.
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