La chambre régionale des comptes invite la Ville d’Aix à surveiller davantage son casino

La chambre régionale des comptes a parfois le goût des dates symboliques. Au centenaire de l’ouverture du casino municipal d’Aix-en-Provence, les magistrats financiers ont scruté la gestion du Pasino, qui l’a remplacé au début des années 2000. Rendu public cette semaine, après une présentation au conseil municipal du 21 juillet, le rapport revient sur les 25 ans de contrats successifs avec le groupe Partouche, à qui la Ville a confié la reconstruction de son équipement sur un terrain lui appartenant. Exploité en délégation de service public, l’établissement brassait, avant une érosion accélérée par la pandémie, près de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an et employait près de 300 personnes.

Si les magistrats remontent si loin en arrière, c’est que le bail initial de reconstruction arrive à échéance dans cinq ans. Autrement dit, la Ville redevient propriétaire des lieux et, selon le rapport, il serait temps de s’en soucier. À commencer par ce qui a été construit à l’époque, le chantier ayant visiblement été suivi de très loin par la municipalité. Ainsi, le parking fait 400 places au lieu de 500. Peut-être parce qu’à l’inverse, ce qui devait être un parc planté d’arbres est devenu un parking “grossièrement stabilisé”.

Ces écarts notables dans le programme ont alors “échappés à la commune”, commentent poliment les auteurs. Depuis, le suivi des investissements ne brille pas non plus par sa précision, entre montants incohérents et tableaux “illisibles”. Cette analyse a été accueillie avec “étonnement et déplaisir” par l’ancienne maire Maryse Joissains, qui a sommé le directeur général des services de suivre les recommandations. Elle ne dispose plus de cette autorité, mais sa fille Sophie s’est également engagée à y veiller.